Vous avez écouté "Les voeux du président"?
Moi aussi... Et nous sommes beaucoup sans doute... Le souci de ne pas rater le nouvel opus d'une collection.
Fera-t-il parler sa femme? Y aura-t-il un clébard ? Une cheminée et des braises ? Portera-t-il ses décorations? Fera-t-il des lapsus?
Rien de tout cela...
Il a pourtant fait fort et on pourrait s'en souvenir. Il a une nouvelle fois proféré un truc relevant d'entrée de jeu du grand n'importe quoi, dans la lignée de "l'inversion des courbes" ou du "choc de simplification"...
Auparavant il nous a dit avoir vécu une année terrible, qui a commencé et fini dans l'horreur des attentats qui lui ont permis le premier d'inventer le fantômatique "esprit du 11 janvier "et le deuxième d'instaurer l'état d'urgence: çà, il devait le faire, c'était sur sa liste de courses. Et il a conclu: "C'est mon premier devoir que de vous protéger". Sympa, on se sent comme sous la couette...
Sinon, avec Fabius, ils ont réussi la COP 21. Ca aurait été plus drôle que ce soit "22 ..." comme se sont dit les assignés à résidence...
Mais tout cela, c'était de l'écrit d'avance. Valls, Cazeneuve et Fabius pouvaient le faire.
Il ne nous a pas souhaité: "Bon aéroport les petits canards ! " Ni: bonnes boues rouges les petits poissons" ! Ni : "Bonne revalorisation du SMIC!"
C'est qu'il n'est pas encore assez "décomplexé".
Il a quand même placé un slogan dans son style inimitable, dont on se souviendra longtemps:
"« Pas un employeur ne sera sans apprenti, et pas un apprenti ne sera sans employeur »
Mao, Poutine, Bokassa, Bush, Chavez, Khomeini sont enfoncés !
Si l'un quelquonque de ces dirigeants étrangers et lointains avait monopolisé les ondes pour énoncer un slogan aussi évidemment déconnecté de la réalité, nul doute que télévisions et radios se seraient gaussées de lui.
Mais c'est de chez nous, c'est gentil et ça ne porte pas à conséquence.
Alors... le Président dit n'importe quoi (soit dit en passant... en reprenant un "élément de discours" à l'ancien ministre d la Ville de François Miterrand) mais ça ne porte pas à conséquence.
Quand Hollande dit n'importe quoi le 31 décembre, c'est un peu comme le chien du voisin qui aboie au passage du facteur, ça fait du bruit, c'est désagréable, mais on oublie vite.