Beaucoup d'entre nous ont visonné le one-man show ridicule de Sarkozy à Vélizy.
Où il raconte de manière approximative, sélective et biaisée certains aspects des affaires dans lesquelles la justice a dû s'intéresser à son cas. Les "bâtards" de Bordeaux, et même des femmes ! On a écouté son téléphone! On s'est demandé pourquoi il s'est fâché avec Khadafi! On s'est interrogé sur ses ignorances du financement de la campagne de Balladur, quand c'était lui qui en était le Bigmallion!On lui a demandé de respecter la loi sur le fiancement des campagnes électorales!
On l'a vu ainsi, selon l'habitude de la droite sécuritaire, agiter la figure de la petite délinquance pour inviter la justice à s'occuper de ces petits et laisser les grands tranquilles.
La corruption des élites, les abus de pouvoir, la dilapidation de l'argent public, le trafic d'influence ne participent pas du "sentiment d'insécurité"... Au contraire, il s'agit là, semble-t-il dire, de l'ordre lui-même, l'ordre capitaliste. On perçoit d'ailleurs bien que derrière l'arrogance à se présenter comme un trop gros gibier pour les petits juges, voire - on sent que ça l'a blessé dans son machisme - par des "dames" juges...
De tout cela, le mieux est de se dire : que la justice et les journalistes continuent à faire leur travail. Espérons que ce ne sera pas seulement au stade des livres d'histoire de la prochaine ère géologique que la vérité sera connue et publiée...
Mais il y a une phrase que personne n'a relevée, parce qu'elle est "normale"...:
"Ma campagne, c'est 22 millions d'euros de budget ..."
Voilà un fait qu'il est bon de rappeler et de prendre en compte.
Un candidat qui fait les deux tours de l'élection présidentielle coûte au contribuable 22 millions d'euro...
22 millions d'euros pour "battre les estrades". "22 millions d'euros" qui enrichissent les parasites de la démocratie que sont les agences de publicité politique, telles la société Bigmalion, dont tout compte fait le volet légal est peut-être encore plus scandaleux que le volet illégal.
L'élection de Président de la République au suffrage universel, dans le système du bi-partisme alternant sans changement, nous coûte 22 millions d'euros. Cà fait vraiment cher la petite phrase, le bon mot ou l'anaphore... Cher aussi le mensonge et la promesse.
Pour ce prix là, quel débat politique avons-nous eu?
Quelle discussion de la France dans l'Europe?
Quelle discussion de notre politique internationale?
Quelle discussion de la politique d'éducation?
Quelle discussion de l'artculation état/collectivités territoriales?
Quelle discussion de la politique économique?
Rien, néant, vanité, galéjades...
Les rares fois où ils ont dit quelques choses, c'est pour qu'on en sourit aujourd'hui, tant la réalité a démenti leur baratin.
Cette élection du Président au suffrage universel, qui nous vend un monarque par des méthodes publicitaires et nous laisse ensuite avec un locataire de l'Elysée plus intéressant pour Closer et Paris-Match que pour ce qui advient de notre pays et notre peuple, doit disparaître.
La Présidence monarchique était déjà une insulte à la démocratie à l'époque où elle s'accompagnait d'un peu d'indépendance nationale et d'exercice de certaines responsabilités régaliennes. Mais aujourd'hui que l'économie est administrée par la Commission Européenne, la diplomatie et la guerre par les USA, via l'OTAN, que l'éducation se remodèle chaque jour au moindre postillon d'un porteur de soutane, de kippa ou de barbe .... Aujourd'hui que le Président n'est qu'un fantoche, ne régnant que sur ses ministres et ses députés, selon les imaginations de ses conseillers, il faut le dire: 22 millions d'euros pour ça, c'est du gaspillage.
Si un autre spectacle subventionné faisait un tel bide, quel scandale on en ferait!