L'argumentaire présenté ce matin sur france Inter par un porte parole de l'initiative "primaires" reposait sur l'affirmation que l'espace de l'élection présidentielle était "tripartite"... A savoir: l'extrême-droite, la droite et "la gauche". D'entrée de jeu il s'agissait donc d'une dénégation du réel, réel qui n'a rien à voir avec ce tripartisme!
Présenter les choses comme cela c'est d'entrée de jeu légitimer l'impérialisme du parti solférinien sur toutes les composantes d'une "gauche" dont il serait le pivot... Alors que ce parti, deplus en plus de son propre aveu, n'est plus à gauche... Et que l'opposition à l'austérité, à l'état sécuritaire et répressif, au bellicisme, à l'européisme capitaliste et à l'atlantisme ne peut en aucune manière être rangée dans un conglomérat dont le gérant est ... austéritaire, sécuritaire, répressif, belliciste, européiste capitaliste et atlantiste...
Les promoteurs de la "primaire à gauche" sont peut-être, pour certains d'entre eux, de bonne foi inquiets qu'un premier tour de Présidentielles laisse face à face l'ultra droite sarkoziste et l'extrême droite lepéniste... Ils peuvent pourtant voir clairement qu'aujourd'hui la conception de l'Etat, de la police, de la Justice ne sépare plus d'une feuille de papier à cigarette les tripartites FN, LR et PS...
La seule question, pour empêcher, ou au moins enrayer la lepénisation du pays, c'est la cosntruction d'une force démocratique d'opposition, qui ne peut être d'opposition qu'en étant aussi d'opposition au PS ... et peut-être d'abord d'opposition au PS puisque pour le moment c'est lui qui est à la manoeuvre.