Que faire des élections départementales ?
Elire des représentants de la gauche sans le PS !
La lutte est très dure, engagée entre les partis de l’austérité et le peuple de notre pays…
Exemplaire, se joue en ce moment le destin de la démocratie, du bien-être, des conditions de vie du peuple grec, et avec lui des peuples d’Europe.
Si les puissances de l’argent, au premier rang desquelles la Commission européenne et ses comparses de la sinistre troïka, BCE et FMI, sont contraintes de desserrer l’étau dans lequel elles enserrent la Grèce, c’est toute la dictature du capital sur les sociétés européennes qui sera affaiblie.
Alors les partis de l’austérité, partis du capital, mettent le paquet. Propagande et désinformation vont bon train.
Après avoir racheté les avoirs des banques privées, chouchoutes des régimes, les gouvernements austéritaires annoncent qu’effacer la dette grecque, transférée du privé qui s’en est largement enrichi au public quand c’est devenu plus commode pour le capital, ce serait faire payer « le contribuable »…
Ils laissent croire que ce serait notre intérêt que la Grèce continue de payer la dette contractée par ses élites corrompues, Pasok et Nouvelle Démocratie, et par des capitalistes, notamment des armateurs, ou pour acheter des armes sur injonction de l’OTAN. Alors que notre intérêt est que la Grèce puisse retrouver une économie qui bénéficie aux Grecs…
Leur permette de vivre décemment et de se développer sans être pressurés, exténués par une aide qui n’est que le nom mensonger d’un pillage.
Et dans ce contexte, voilà que nous sommes, à nouveau, en France dans des échéances électorales...
Et voilà aussi que la vieille droite raciste, antiouvrière, antidémocratique, les héritiers du régime de l’Etat français, régime d’extrême droite qui fit régner la terreur et les valeurs traditionnelles de l’ancien régime, en profitant des pleins pouvoirs cueillis sous la protection de l’occupant allemand, revient, identique à elle-même.
Des gens dont le patriarche, toujours tête-de-liste, compte sur Ebola pour régler les problèmes de l’Afrique et multiplie les déclarations haineuses contre nos concitoyens qu’il ne considère pas comme de souche, ou les insinuations injurieuses contre ceux qu’il voit « juifs ».
Des gens dont les idéologues annoncent benoîtement que la solution pour les pays européens serait dans la déportation des populations « musulmanes »..
Comme avant, elle a pour ennemis les immigrés, les sans-papiers, les arabes, les « musulmans », les épidémies qui frappent les "Noirs" les font rigoler. Eux qui fêtent Jeanne d’Arc et s’émerveillent à l’anniversaire du baptême de Clovis, qui veulent prier devant des crèches dans les hôtels de département, brandissent sous le beau nom de laïcité leurs oripeaux d’intolérance, de ségrégation, d’ethnicisation de la vie publique.
Profitant de la déliquescence de la république, pour laquelle la majorité des électeurs ne se déplacent même plus, ils engrangent des succès électoraux, atteignant parfois des majorités relatives dans le cadre de participations électorales exsangues, et grappillant des sièges sous les applaudissements des journalistes de télévision.
D’autant plus que le piège du « front républicain » apparaît à tous de plus en plus grossier.
Comment faire confiance aux élus des partis de l’alternance sans changement pour être les « remparts » contre le fascisme…
Alors qu’ils viennent d’essayer de détourner « l’unité nationale » en manifestation en rangs serrés derrière… Orban, Netanyaou et Bongo, pour citer les plus démocrates des potes de manif de François Hollande ? Alors que la dernière fois « qu’on nous a fait le coup », Chirac a fait comme si les 80 % de voix anti-FN constituaient un référendum pour lui même… et a constitué l’un des gouvernements les plus brutalement à droite (et les plus incompétents) de la 5° République.
Alors, que faut-il faire de ces échéances électorales dont nous ne pouvons nous désintéresser, puisqu’il s ‘agit d’élire nos élus départementaux. Et que cet échelon de la démocratie doit d’autant plus être défendu que l’appareil solférinien veut le réduire à la portion congrue.
La seule solution est de tout faire pour que la grève civique, l’abstentionnisme populaire, se transforment en volonté d’élire des représentants différents.
Des représentants porteurs de l’alternative à gauche, dans l’indépendance à, et il faut le dire, contre le parti socialiste austéritaire et antidémocratique au pouvoir.
Les candidats portés par les alliances à gauche, sans et contre le PS, alliances PCF, Front de Gauche, Ensemble, Parti de Gauche, EELV, souvent Nouvelle Donne etc. peuvent être des élus d’un type nouveau.
Pas des cumulards. Pas des titulaires de rémunérations occultes versées via HSBC. Ni des organisateurs "d’événements"(alias raouts, ou fiestas) soucieux d‘enrichir les agences de communication de leurs proches parents. Ni des élus qui font donner la gendarmerie pour protéger avec des grenades offensives les chantiers privés-publics qu’ils votent contre l’évidence de l’utilité publique.
Des élus qui rendront compte de leurs mandats au peuple. Qui s’opposeront à la politique d’austérité. Qui feront de l’emploi, des services publics, de la création culturelle, de l’éducation, de l’école publique, du logement, de l’environnement, de la démocratie locale leurs priorités et leurs valeurs. Qui s‘opposeront aux partenariat privés-publics. Qui défendront les services publics.
Ces candidats sont porteurs d’un renouveau de la politique. Ils sont le véritable rempart contre le Front National et contre les partis de l’austérité. Les citoyens n’ont qu’un moyen de se servir de ces élections pour change la désastreuse situation politique : faire comme les Grecs donner leurs voix aux candidats du peuple, aux candidats de la gauche sans le PS (à l'image de la gauche sans et contre le PASOK en Grèce).
L’action civique pour élire de nouveaux représentants doit prendre le pas sur la grève civique qu’a suscitée la décadence de la 5° république.
Tous les candidats de la gauche unie sans le PS ("notre" PASOK...) qui accèderont au deuxième tour des élections départementales seront des succès pour l’avenir. Pour commencer à construire une autre situation politique. Pour commencer à prendre exemple sur les Grecs.
Partout ou des élus de la gauche sans le PS seront présents au second tour, la fausse question du « vote républicain » nous sera épargnée.
Ce qui ne nous dispensent pas de manifester aux Grecs, à Siryza, dès aujourd’hui notre soutien urgent !