Monsieur Trichet, banquier, était hier matin l’invité de France-Inter pour délivrer la bonne parole anti-hellénique et anti-syriza. Monsieur Macron étant occupé à vendre sa loi ultra libérale aux députés .
Heureux le pays qui a plusieurs banquiers pour lui montrer le chemin !
Il avait un argument massue pour faire entrer dans les esprits l’idée que « la Grèce devait rembourser sa dette ».
Peu lui importe que la misère et la faillite imposées à la Grèce par les "réformes" et la "restructuration" façon troïka mettront l’Europe dans une situation catastrophique si le cours des extorsions capitalistes continue.
Peu lui importe que le précédent allemand a montré à tous que l’Europe pouvait se mobiliser pour sortir des difficultés économiques l’une de ses composantes, en l'occurrence, faire financer intégralement par les européens l'intégration allemande.
La seule chose qu’il brandit c’est :
« La Grèce représente pour chaque contribuable français un risque financier de 700 euros »…
Voilà pourquoi il voudrait que la Grèce soit muette !
On pourra rappeler à Monsieur Trichet qu’il n’a jamais élevé la voix contre l’apurement par l’état, via le contribuable de la dette du Crédit Lyonnais.
L’état a pris à sa charge les 19 milliards de dettes du Crédit Lyonnais… sans hésitation, au nom du réalisme économique.
Pour les gens comme Monsieur Trichet, une banque c’est beaucoup plus important qu’un peuple, et que les peuples européens.
Pourquoi ce technocrate n’évoque-t-il même pas le nécessaire « audit » de la dette grecque…
Parce que cet audit révélerait que les banques sont les principales responsables de cette dette, et devraient donc en assumer la perte.