Les activités internautiques et médiaparticipantes se pratiquent aux risques et périls des intéressés..
Les formulaires d'abonnement à médiapart devraient porter cette mention en caractère gras, et à l'ouverture d'un blog ou d'une édition ce devrait être rappelé avec les sabots les plus gros possibles aux intéressés.
Je réagis ici au dernier billet consacré à la question des "lanceurs d'alerte" et de leurs statut et traitement selon "Médiapart", comme on dit, en fait selon la direction de publication de médiapart.
Mohammed Sangaré écrit:
"Voilà plusieurs jours qu'à l'instigation de plusieurs lanceurs d'alerte "maison" j'ai demandé la création d'une édition ayant pour thème "Lanceurs d'alerte" et je n'ai pas reçu de réponse: ni oui, ni non."
C'est que vous touchez là la limite de la notion "d'édition" telle qu'elle est créée quand ce mot est utilisé pour désigner une modalité de publication sur médiapart.
En effet, un "rédacteur en chef" d'édition se présentera-t-il devant la justice en qualité de "directeur de publication" pour assumer ce qui a été écrit dans "l'édition"? Ce serait... inédit! Et dans ce cas bénéficierait-il d'un sauf-conduit par Médiapart... qui n'a aucune capacité d'en délivrer. (Je laisse de côté la question de savoir s' "il" en aurait l'intention...)
Le "rédacteur en chef" est en fait une sorte de "directeur de collection". Il ne peut nullement être substitué à "l'éditeur" au sens propre qui est le directeur de publication de Médiapart. Lequel n'est par ailleurs pas un simple "hébergeur" d'une part mais n'assume pas non plus, d'autre part, la responsabilité journalistique de ce qui s'écrit chez lui sans être signé de couleur ocre...
Il semble que non, que le rajout d'un médiateur de plus entre le directeur de publication de médiapart et le "lanceur d'alerte" - dont vous voudriez qu'il ait le statut d'une "source" anonyme et protégée par le secret professionnel des sources d'un journaliste... qui n'existe pas dans le dispositif - ne peut aucunement être une solution au problème que vous voulez résoudre.
Si un "lanceur d'alerte" veut alerter sur médiapart, la seule voie est clairement de témoigner auprès d'un journaliste qui écrit ensuite et publie, en protégeant sa "source"... (cf. les précédents avec l'affaire Cahuzac... ou tous les dossiers divers qui sortent en ce moment). Pour les alertes qui ne trouvent pas ainsi l'oreille et la plume de la rédaction de médiapart ("frileuse", "lâcheuse", ou "circonspecte" et "responsable" ou encore "business-orientée" comme vous le définissez)... , il est clair qu'il faut trouver d'autres supports pour alerter...
En effet un "pseudo" de blogueur sur médiapart n'est un anonymat protégé que de manière relative, et en tout cas aucunement devant l'état et la justice... Le "lanceur d'alerte maison" semble donc être assez peu "maison", et en fait entièrement "à ses risques et périls".