Le 29 mai 2005, 15 500 000 électeurs français (54,6% des votants) ont voté NON au projet de constitution européenne.
Le 13 décembre 2007, le traité de Lisbonne est signé, copie conforme de cette constitution que nous avons rejetée.
L’UMP et le PS sont co-signataires de cette forfaiture.
Les socialistes qui avaient défendu le Non se sont couchés sous l’autoritarisme de la nomenklatura de la rue Solférino.
Aujourd'hui Fabius est aux affaires, plus attlantiste et européiste on ne trouve pas.
Un nouveau traité, dit Sarkozy-Merkel, est venu ensuite aggraver la constitution européenne, entérinant la valeur constitutionnelle de la politique d’austérité et de la supériorité du système capitaliste sur les institutions démocratiques.
François Hollande s’est fait élire Président de la République en promettant une renégociation de ce traité…
Dès son élection, il l’a signé inchangé et a mis au pas ses troupes parlementaires PS.
Aujourd’hui, les négociateurs de l’ombre préparent un “traité transatlantique” qui vise à faire primer les “droits” des multinationales à exploiter les territoires sur le bien-être des citoyens qui y vivent, qui veut soumettre la consommation aux intérêts du profit capitaliste dans le mépris de la santé et du bien-vivre, qui veut soumettre l’environnement et l’écologie aux intérêts de la finance. Le PS vient de sauver ces négociateurs de toute menace parlementaire française, dans une manipulation exemplaire à l’Assemblée Nationale. Messieurs Juncker et Schulz sauront domestiquer leurs troupes pour qu’elles soutiennent ce traité néfaste et anti-démocratique, dans la docilité aux marchés et à la finance, aux profiteurs de la pollution et la misère.
La feuille de route des européistes pro-capitalistes, siamois "socialistes" et PPE,ou,hélas, des Verts auto-proclamés "gardiens des traités", ceux qui méprisent “l’arrogance des peoples” (Eva Joly) est donc claire, .
Il est de notoriété publique qu'ils se sont déjà concertés entre copains-coquins pour se répartir les grandes charges européennes, présidence de la commission, présidence du Parlement, représentation diplomatique... Seul le désaveu électoral et les luttes démocratiques pourront limiter leur capacité de nuisance, leur entente maffieuse.
Pour lutter contre ces gens-là il nous faut le plus possible de députes de la Gauche Européenne, qui interpréteront leur mandat selon notre volonté de combattre l’institution européenne antidémocratique, capitaliste et atlantiste.
Se sont eux aussi qui pourront faire barrage à la montée de l’extrême droite en Europe, dont la diplomatie européenne s’accommode si bien…