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Billet de blog 23 septembre 2014

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Sarko, Hollande : "moi, présidents" malades, finissant un régime décadent.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nos deux présidents alternants, François Hollande et Nicolas Sarkozy, s’opposent d’autant plus qu’ils ont beaucoup de points communs.

Ils ont la même conception de la présidence, selon une formule qui a souvent été utilisée pour leur prédécesseur François Mitterrand, ils sont « moulés dans le costume du Président de 5° république ».

A un niveau que certains veulent anecdotique, cette manière d’habiter docilement la fonction les a conduits et les conduit à caricaturer l’aspect monarchique de cette présidence autocratique, juchée très haut, loin de la représentation nationale.

Et aussi placée bien bas dans la hiérarchie des grands de ce monde, élèves penauds de la chancelière allemande, gouverneurs zélés dans l’obéissance à la commission européenne, valets de la finance et du grand capital : on pense à ces roitelets et dictateurs manipulés par les USA  pour leur guerre au Vietnam ou leur domination sur l’Amérique Latine, voire leurs mauvais coups au Moyen Orient: Diem, Noriega, Talabani, Pinochet) …

Ce sont des monarques d’opérette, tyrans de leurs ministres, de leurs députés-godillots et surtout de leur peuple et pour leur deuxième face, valets de l’impérialisme atlantique et de la finance internationale.

Leurs soutiens, ministres et élus, conseillers et courtisans sont motivés par la peur : peur de perdre leurs sièges, leurs prébendes… De se retrouver en deuxième division le temps d’un quinquennat. De ne plus pouvoir fricoter avec les lobbys. De ne plus avoir d’immunité… Surtout de laisser les places à l’autre équipe, à leurs rivaux et siamois.  Certains, se croyant habiles, sont à la frontière, reçoivent pouvoir et amitiés des deux camps…Une commission à l’assemblée par la « droite », un ministère du budget par la « gauche », et des comptes discrets pour gérer l’argent des laboratoires pharamaceutiques et du « conseil » aux industriels de la santé…

Dans ce contexte délétère et poussiéreux, produit de la conjonction d’une constitution de monarchie pseudo-républicaine avec l’inféodation à des pouvoirs transnationaux, le pauvre monarque ne gère plus que sa place, ne travaille plus qu’à sa réélection…

Il ne prend même plus soin d’assurer lui-même la conduite des affaires anciennement régaliennes.

Pour conduire les armées, il prend un chef qu’on croirait de l’autre camp si l’on croyait encore qu’ils s’opposent de gauche à droite.

Pour lever les péages sur les routes du royaume il fait appel à une officine battant pavillon étranger, puis la "dédommage" pour les profits qu'il ne lui a pas offerts.

Il ne s’appuie plus  sur le Plan, ni sur la haute administration. Mais se confie à des conseillers, - petits marquis et froids conspirateurs -, à des collèges invisibles comme celui qui chavire les  universités depuis la Conférence de Bologne.

Son seul vrai pouvoir est sur les nominations. Il s’en sert pour s’attacher illusoirement certains ou récompenser d’autres. Il paie à prix d’or des boites véreuses pour savoir ce qu’on dit de lui, de sa femme, de ses conseillers dans les provinces et les bas quartiers.

Il est vulnérable à ce qui ne serait que détail pour un leader politique légitime et ayant prise sur le cours des choses : un conseiller enregistre des cassettes pour faire chanter, - « assurer ses arrières » - une favorite tient des mémoires ignominieux et cruels de vérité sociale et éthique…

Les vrais patrons ne font même plus attention au choix du personnel qu’on lui accorde : le banquier de Bercy transpire le mépris du Tiers-Etat, le flic incompétent promu à Matignon parle couramment l’idiome raciste. Le secrétaire d’état fraude par omission. L’escroc lui fait des serments les yeux dans les yeux.

Ainsi ils illustrent quotidiennement la corruption inhérente aux pouvoirs limités non par le droit mais par la faiblesse.

Quand ils se retrouvent, comme il est inéluctable, le nez dedans, ils réagissent avec les mêmes mots, fort inquiétants.

L’un nous dit : « Les pauvres c’est ma raison d’être »…

Et l’autre affiche sa dénégation de « ce qu’il a à se reprocher au fond de lui » (de « moi », dans le texte… ce mot repris à son alter ego psalmodia naguère : « moi président, moi président… »

Leurs désastres répétés avec leurs « premières dames » (expression ridicule dont ils n’arrivent pas à faire  litière) en sont un autre symptôme.

Ces types ne sont rien sans leurs oripeaux, sans leur cour.

Sans leur police aussi : ils peuvent faire mal, très mal, qu’on se le dise ! Le flash ball en tir direct est un autre de leurs points communs.

Menacez leur pouvoir, qu’ils n’ont pourtant pas vraiment, et les voilà confrontés au néant… et à la tentation d’exister par tous les moyens.

Les voilà qui s’interrogent publiquement sur leur « raison d’être » et avouent n’en pas avoir (car « les pauvres », hein, Monsieur Hollande…) ou caractérisent eux-mêmes l’ensemble des faits dont les citoyens les suspectent : « une carrière dans le grand banditisme »…, pour dire non la raison de leur « retour »… mais la raison qu’ils dénient, parce qu’elle vient à l’esprit de chacun et que ce sont ces mots-là qui leur viennent.

Il faut en finir avec la 5° république. Il nous faut une constitution avec laquelle nous libérer du carcan européen et atlantiste. Pour restaurer la souveraineté du peuple français, il ne faut plus élire ces pitoyables monarques.

N'élisons plus d'Ubu au suffrage faussement appelé universel!

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