Oliv92 (avatar)

Oliv92

Supply Chain

Abonné·e de Mediapart

105 Billets

2 Éditions

Billet de blog 1 novembre 2009

Oliv92 (avatar)

Oliv92

Supply Chain

Abonné·e de Mediapart

The Wire (2/2)

Pour tenter de partager un peu de la jubilation créée par cette série, je voudrais terminer sur le vocabulaire.

Oliv92 (avatar)

Oliv92

Supply Chain

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pour tenter de partager un peu de la jubilation créée par cette série, je voudrais terminer sur le vocabulaire.

The WirePour les Français, « the Wire » fait surtout penser à la chanson de Léonard Cohen (Like a Bird on the Wire). Aux USA, il fait référence au « Wiretap », les écoutes, en particulier celles organisées en 1972 par le Président Nixon à l’hotel Watergate où les démocrates se réunissaient.The CornerLes rues américaines sont souvent à angles droits, elles dessinent des “blocks” et des “corners”, des angles. C’est à ces angles que se tiennent les dealers, les « corners » des rues les plus passantes étant évidemment les plus convoités. Le nombre de Corners sous le contrôle d’un réseau est le reflet de sa puissance et de son chiffre d’affaire.

Un « corner boy » est un môme impliqué dans le trafic de drogue, a priori sorti du système scolaire, irrécupérable, n’obéissant plus qu’aux lieutenants du réseau.La première mini-série de David Simon et Ed Burns, de 6 épisodes seulement, s’intitulait « the Corner ». Il s’agissait du Corner entre les 2 rues « West Fayette and North Monroe », déjà dans West Baltimore.The stash houseLa maison où est stockée la poudre et servant de base au réapprovisionnement régulier du « corner ». « Omar », un des personnage les plus forts de la série, s’est fait une spécialité de braquer les « stash house ». Celles-ci sont généralement sous la surveillance des « muscles ».Muscle and SoldierGardes du corps et Soldats bien disciplinés, assurant la sécurité des chefs de la drogue, ou protégeant un « stash house ». La puissance d’un réseau se mesure aussi au nombre de muscle qu’il peut aligner pour défendre son territoire.The GameLe jeu, bien sûr, la vie en fait. « That’s the game »…Celui qui participe au jeu de la drogue en accepte les risques, la loi, celle du plus fort. Il en accepte aussi les règles, en particulier de soumission au chef, l’organisation presque militaire.Niggers and White boys75% de la ville de Baltimore est noire. « Nigger » est un terme affectueux, qui se traduit par « type », « gars », « keum », « mec ». « Move your ass Nigger » peut se traduire par « bouge ton cul mon gars »The project, high and low risesIl s’agit de “housing projects”, des HLM en quelque sorte, construits dans les années 60 ou 70. Peu se traduire par « cité ». « High rises », qui montent haut, plus de 10 étages. Les Twin Towers étaient évidemment des « high rises ».Police“He is good police”, “He is natural police” sont de sacrés compliments chez les flics de Baltimore.« I’m doing real police work here » : « Je suis en train de faire du vrai boulot de flic, pour arrêter des criminels, plutôt que des conneries pour faire plaisir au lieutenant »BodiesLes cadavres. “how can we have a drug war without body ?” s’interroge Lester Freamon dans l’épisode 4.StatsLes statistiques, les chiffres de la criminalité. “To jugg the stats” est le petit jeu préféré de la hiérarchie policière pour tenter de faire plaisir au Maire, et donc de garder son poste.The cansLes containers, les boites. Surtout utilisé dans la Saison 2, qui commence par la découverte de 13 corps de jeunes femmes mortes dans le double fond d’un container.Fuck and shitScène jouissive ou McNulty et Bunk analyse une scène de crime en ne ponctuant leur découverte (balle plantée dans la porte du frigo, douille dans la pelouse…) que par « shit » ou « fuck ».The BurnersTéléphones portables jetables. 150$ pièce avec quelques heures de communication, mais surtout un numéro neuf à chaque fois, ce qui permet de déjouer les écoutes. Utilisé pendant 2 semaines maximum, un « burner » ne peut matériellement pas faire l’objet d’une autorisation d’écoute par le Procureur… du fait du délai administratif requis. BushyMcNulty est souvent décrit comme “the cop with the bushy hair”. Son surnom à ses débuts dans la police était même « Bushy top ». Il faut dire que le soin apporté aux cheveux a de l’importance aux USA. Avoir les cheveux « en bataille » est caractéristique du peu d’attention apporté à son apparence. McNulty does not give a fuck anyway. McNulty (Dominique West) est sans doute le seul personnage à jouer un rôle important dans les 5 séries. Il apparaît dans la toute première scène et dans la toute dernière scène de la série. Même mis à l’écart (sur un bateau !) pour indiscipline, il arrive à s’immiscer dans les enquêtes en cours. He is « Natural police », mais se fout complètement de la « Chain of command ».

Chain of CommandLa ligne de commandement. Le petit jeu des enquêteurs pour tenter d’obtenir plus de moyens pour leurs enquêtes, est de passer outre the « chain of command ». McNulty se fait une spécialité d’aller voir ses anciens copains ayant pris du galon, les journalistes ou directement le juge pour essayer de coincer ses supérieurs…

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.