Je profite de ce blog pour essayer de promouvoir le livre qui m'a sans doute le plus marqué ces trois dernières années : Le Paradoxe de Robinson, de François Flahault.
A vrai dire, je ne me fatigue pas, et recopie mon commentaire laissé sur "Amazon.fr", le seul d'ailleurs pour ce titre depuis 1 an et demi...
On pourrait résumer cet essai en une phrase très simple "pour que les individus aillent bien, il faut que la société aille bien" mais qui se révèle d'une extrême richesse. En effet, l'auteur démontre que la vie en société doit être une fin, et non pas un moyen au service des individus. Il inverse ainsi ce qui a été pris par toutes les théories économiques comme postulat de départ : la société n'est pas faite d'individus forcés de vivre ensemble pour pourvoir à leur besoin.
Les hommes ont fondamentalement besoin de la société pour exister, pour être véritablement des hommes. La vie en société crée des richesses qui ne pourraient exister sans elle, et qui deviennent le bien commun. Les exemples sont infinis : la langue, la culture, la transmission des savoirs, les savoirs eux-mêmes. De cette inversion découle bien évidemment la remise en question du marché et des échanges purement marchands qui gouvernent nos sociétés (occidentales) actuelles.
Mais surtout, elle met en évidence que la vie en société doit être nourrie, soutenue afin de développer le bien commun... et donc les individus. Revisiter les problèmes qui minent notre société à travers cette nouvelle approche est une révélation ! On comprend enfin ce qui cloche vraiment, de façon quasiment scientifique.
J'ai depuis lu également "Be yourself" du même auteur, qui est passionnant aussi mais un peu moins fluide.
Un lien pour connaître un peu mieux ce chercheur, qui s'inspire énormément des contes populaires (moins "pollués" que les livres religieux) pour mieux faire émerger la nature de l'Homme. http://cral.ehess.fr/document.php?id=125