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Billet de blog 5 juillet 2010

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3 règles simples pour sortir de la culture « coup de com’ »

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’ai participé comme auditeur au 1er Campus de la Communication qui s’est déroulé du 1er au 2 juillet à Paris à l’initiative d’une douzaine d’associations professionnelles de la communication. A la lumière des débats de la première matinée sous la houlette rafraîchissante du sociologue Dominique Wolton, je suis ravi de constater que le métier de dircom s’organise et réfléchit sur son essence. Enfin s’élèvent les voix pour refuser d’être réduit aux caricatures méprisantes si souvent jetées en pâture par les médias et l’opinion publique. Enfin s’affirment les convictions pour faire de la communication, une véritable fonction stratégique ancrée dans le long terme plutôt qu’un gadget de bonimenteur court-termiste pour dirigeants en mal de gloriole.

Combien de fois en effet avons-nous entendu claquer l’expression « c’est de la com ! » pour désigner une action menée en interne ou en externe. Une expression qui ne fleure pas le compliment appuyé, loin s’en faut ! Elle tombe au contraire comme un verdict péjoratif où la communication est synonyme de vaste escroquerie intellectuelle, voire de manipulation de la pire espèce pour travestir la réalité des faits à l’avantage exclusif de quelques-uns.

Il faut bien avouer que certains communicants ne font rien pour enrayer le mythe tenace et dévalorisant qui colle aux basques de la communication. Si la com’ « petits fours, strass et paillettes » est globalement révolue, le « coup de com’ » continue lui à se porter comme un charme. Pour s’en convaincre, il suffit de se remémorer l’effet d’annonce créé par l’Elysée avec l’annulation de la garden-party du 14 juillet puis la flopée de mesurettes anti-dépenses ministérielles que le Chef de l’Etat a dégainée les jours suivants pour vanter une République vertueuse et soucieuse de ses deniers. Un contrefeu habile pour éteindre la polémique des appartements, des cigares, des hôtels de luxe et tutti quanti. Sans parler de la livraison de l’Airbus présidentiel flambant neuf à près de 180 millions d’euros pièce.

Des progrès mais peut mieux faire

Néanmoins, la communication a globalement cessé d’être perçue comme un métier de saltimbanque. Sauf peut-être dans les milieux hyper-rationnels des costumes gris rayés où les tableurs Excel et la « bottom line » sont les viatiques uniques et tout-puissants de l’entreprise. Aujourd’hui, la direction de la communication n’est plus (ou quasiment) rattachée à la direction du marketing pour les dossiers externes, ni à la direction des ressources humaines pour les aspects internes. La fonction siège même à part entière dans les comités exécutifs et de fait, a accès à la cabine de pilotage de l’entreprise et aux décisions stratégiques.

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