Le 16 novembre prochain, José Bové et trois de ses compères faucheurs volontaires seront fixés sur leur sort judiciaire. Soit ils écopent d’une amende de 6000 € pour avoir fauché des plants de maïs transgéniques près de Marmande en 2006, soit ils sont relaxés. En d’autres temps, la nouvelle aurait fait grand bruit et l’objet d’une tapageuse couverture médiatique.
Cette fois, l’histoire n’a pas fait vraiment recette hormis quelques images dans les JT de 20 heures et de bien classiques reportages. Onze ans plus tôt, le moustachu rebelle avait pourtant déchaîné les passions en démontant un restaurant McDonald’s à Millau. A l’époque, les caméras de télévision avaient déboulé en force pour suivre les combats de l’Astérix écolo contre les légions consuméristes et productivistes de la malbouffe.
Entre ces deux épisodes, comment expliquer que José Bové soit passé du statut de « héros médiatique » à celui de quasi quidam de la vie publique. Dans les deux affaires, l’homme a commis des dégradations passibles de sanctions judiciaires similaires. Pourtant, l’information est aujourd’hui renvoyée au rang de sujet de « seconde zone » là où elle phagocytait les unes des journaux et les plateaux de télévision quelque temps auparavant. Décodage d’un phénomène pipolo-médiatique récurrent à travers le cas José Bové.