Si la réponse est oui, c’est que tu es un goujat sans respect et sans tendresse, un bourrin grossier et vulgaire qui ne mérite pas l’intérêt et la confiance que ta femme a placés en toi, puisque toi-même tu ne lui accordes pas cette confiance, puisque tu crois que, forcément, si elle s’isole, c’est pour conspirer contre toi.
C’est peut-être aussi que tu considères ta femme comme ta propriété, une propriété dont tu désires connaître chaque geste et chaque pensée, jusqu’aux plus intimes et délicats, car tu te crois son maître.
Alors tu es une brute. Un compagnon maltraitant.
Si l’on change d’échelle et que l’on s'intéresse aux groupes de parole ouverts à ceux et celles qui souffrent dans leur rapport à la société et qui soulèvent aujourd’hui tant de détestation et d’insultes, avec le même raisonnement, on arrive à la même conclusion : paranoïa, pauvreté d’esprit, suspicion conspirationniste, irrespect, méchanceté, vulgarité, goujaterie, connerie crasse intégrale pour tout dire.
Et nous devrions entendre sans rien dire tous les bonimenteurs de foire et boni-menteuses qui hantent les télés, déguisées en ministres gonflées d’arrogance ou en chroniqueurs-queuses d’un savoir qui leur fait complètement défaut et qui vomissent leur incompréhension du monde en nous meurtrissant les oreilles ?
Non ! Merci !
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