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Alors, avant toute chose et parce que l'Histoire nous l’enseigne : marteler qu’il faut toujours se situer du côté des agressés, des colonisés, des menacés. Ukraine, Palestine, République Démocratique du Congo, Groenland etc.
En France, après avoir cassé le corps diplomatique et pensé pouvoir amadouer seul Poutine et Trump en face à face, Macron nous plonge dans une économie de guerre au service des industriels de l'armement.
En plus d'épargner les plus riches, cette économie brisera définitivement nos services publics, remparts indispensables qui permettent de réduire les inégalités qui explosent. Écoles, hôpitaux, transports, logements, rien ne sera épargné.
Dans ce contexte d'austérité et d'hostilité, articuler une riposte souveraine dans le cadre de l'Union européenne, dont les États membres peuvent basculer ou ont déjà basculé à l'extrême droite, et s'aligner sur la ligne impérialiste USA-Russie-Israël est plus qu'hasardeux.
Macron place la France dans la course concurrentielle du marché de l'armement au moment où Von der Leyen propose que les dépenses militaires des États membres de l'Union Européenne sortent de la sacro-sainte règle des déficits publics.
La fameuse dette insupportable laissée à nos enfants n'a apparemment plus d'importance à l'heure où l'on réfléchit à envoyer certains d'entre eux au front et à s'équiper à hauteur de plusieurs centaines de milliards d'euros au niveau européen.
L'État doit pouvoir contrôler l'industrie de l'armement. Les armes ne doivent pas être des marchandises et l'indispensable sécurité des peuples ne devrait pas dépendre d'entreprises privées cherchant à faire des bénéfices sur des marchés concurrentiels.
C'est ce qu'a parfaitement résumé Anatole France dans les colonnes de l'Humanité en 1922, un siècle après les guerres coloniales et au lendemain de la Première Guerre mondiale : "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels".
Quelle confiance accorder à Macron, président des riches, qui a toujours exercé le pouvoir seul ? Qui s'assoit sur les élections et qui ne consulte pas le parlement, même dans des moments aussi graves ?
L'urgence est de tout tenter pour le retour du droit international dans le cadre de l'ONU, notamment avec les pays du Sud global. Avec les Casques bleus. Mais également avec toutes les forces progressistes au pouvoir et dans les oppositions partout dans le monde. Sinon quoi ?
L'avenir est incertain, mais quel autre choix avons-nous ? Un million de victimes en Ukraine, des centaines de milliers en Palestine, des millions autour du fleuve Congo. Jusqu'où et jusqu'à quand ?
Paix, pain, liberté. Lucides et non alignés. Résistance, mort au capitalisme !