Courriel ouvert à ceux qui ont la vanité de vouloir diriger nos vies à leur seul profit.
Mesdames et Messieurs, dits personnages politiques que nous devrions plutôt qualifier de produits publicitaires tellement vous nous saturez par vos interventions permanentes dans les médias.
Tout occuper à vous faire reluire le tailleur ou le costard à 5000€, pendant que votre carrosse et votre laquais (oups pardon : votre bagnole et votre chauffeur) vous attendent, vous en oubliez que vous n'êtes là que par notre vote, que pour défendre l'intérêt général, que l'argent que vous brassez par milliards n'est que le fruit de NOTRE travail (et sûrement pas du votre puisque vous ne produisez rien), et qu'en final vous conditionnez l'existence de millions d'individus à votre profit.
Ceci est déjà grave en soi, mais au-delà de ce point il en est un, encore plus inquiétant et pernicieux : n'ayant plus de principes moraux structurant l'intérêt général, autres que votre ascension narcissique, vous n'êtes devenus que des paquets de lessive qui passent leur temps (qui est donc aussi le notre) à se demander ce que nous voulons entendre pour pouvoir mieux "coller" au marché électoral.
Ce que vous nous avez fait perdre, c'est le repère symbolique dont vous deviez être les représentants flamboyants, et cette parole symbolique, c'est celle du Père, celle du cadre légal, celle dont on ne peut sortir sans en assumer les conséquences désagréables car soumises au Droit commun.
Il devient insupportable pour nombre d'entre nous de vous voir manipuler les lois auxquelles vous nous soumettez mais que vous ne vous appliquez pas et pire encore que vous critiquez quand elles se retournent contre vos intérêts propres (je devrais plutôt dire sales).
Il est urgent que vos privilèges de cumulards et d'exemptions à la loi soient abolis, je pense notamment aux règles d'immunités dont vous bénéficiez ; il est urgent que la justice ne dépende plus de gens à jamais irresponsables de leurs actes, mais d'organismes indépendants, représentatifs de la diversité du peuple et contrôlés par une "cour de ceux qui ont des comptes à rendre" ayant les moyens d'agir pour en corriger les éventuelles dérives.
Je vous accuse d'avoir bafoué nos droits, je vous accuse d'avoir massacré notre agriculture, je vous accuse d'avoir siphonné notre industrie, je vous accuse d'avoir "castérisé" à votre profit l'école publique, je vous accuse de ne pas avoir engagé les mutations "écologiques" mais d'avoir entretenu des profits d'industriels qui assurent vos pouvoir, je vous accuse de pervertir nos codes moraux, je vous accuse d'entretenir sans le corriger un système qui nous rend tous collectivement coupables de favoriser (quand ce n'est pas mettre en place) des dictatures au nom de notre soi-disant confort et d'entrenir la misère et les massacres d'innocents au nom de notre système économique.
Je vous accuse enfin d'entretenir la haine entre les gens au lieu de les fraterniser et de risquer la venue au pouvoir de ce qu'il y a de pire dans les systèmes politiques : la xénophobie et la coupure avec le monde extérieur, je vous accuse de salir notre belle devise Liberté-Egalité-Fraternité.
Olivier Chartier, citoyen lambda.