Retour sur un point que notre bon Monsieur Fillon a évoqué hier : le déficit abyssal de la France.
Ou, devrait-on dire, comment faire en sorte de privatiser les revenus de l'impôt.
En efffet, depuis les années 70, la création monétaire ne dépend plus de l'Etat, ce qui signifie que l'état doit emprunter et donc payer des intérêts sur l'argent qu'il dépense en trop.
Conséquence : l'impôt sur le revenu sert aujourd'hui à payer la dette, autrement dit, les banques ont là un moyen tout simple de capter un peu plus notre argent.
Quelques graphes :
Dette de la France, avec et sans la prise en compte des intérêts de la dette :

Bilan budgétaire de la France, avec et sans les intérêts de la dette :

Il serait donc de salubrité publique que la création monétaire puisse revenir aux états. On aurait alors de larges marges de manoeuvre pour financer des mesures de reprises, et la redistribution de l'argent vers les couches de la population les moins favorisées s'en trouverait grandement favorisé. Imaginez la disponibilité soudaine de quelques centaines de milliards d'euros (400 de mémoire) sur notre économie ? Celà représente un trimestre de PIB ! Les baisses possibles d'impôts que celà rendrait possible, les investissments et la dotation pour les organismes qui aident les chômeurs ou les jeunes entreprises ?
Cette mesure pourtant évidente rencontrera évidemment une vive opposition des ultra-libéraux de tous points et de nombres d'institutions converties à cette idéologie (d'où l'autisme de gens pourtant éduqués comme M. Fillon).
L'économie de la dette est en grande partie responsable de cette crise et de la situation difficile dans laquelle se trouvent nombre de pays, d'entreprises et de citoyens. Il est nécessaire de lui tordre le cou une bonne fois pour toutes.
Ceci signifie entre autres revenir sur le traité de Maastrich (qui grave dans le marbre l'interdiction de la création monétaire par les états). Ce serait un premier point intéressant pour créer une politique économique européenne efficace et novatrice pour commencer à sortir de la crise actuelle.