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Billet de blog 10 juillet 2016

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Breaking News 1er Mai 2017 Barroso quitte Goldman Sachs pour la CES

Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne (2004-2013) annonce qu’il a démissionné de de son poste de président Non Exécutif et conseiller chez Goldman Sachs et s’est mis à disposition de la Confédération Européenne des Syndicats (CES)

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Breaking New : 1er mai 2017

Dans un interview accordé à Médiapart, au Frankfurter Rundschau et à La Republica, Manuel Barroso, Président de la Commission Européenne (2004-2013) annonce qu’il a démissionné de de son poste de président Non Exécutif et conseiller chez Goldman Sachs et s’est mis à disposition de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) pour une rémunération symbolique de 1€ par mois. Selon Manuel Barroso, le secrétaire général de la CES lui a demandé de lui faire rapport dans les six mois sur les possibilités d’une stratégie collective des syndicats européens pour « faire pièce à la stratégie portée par Business Europe depuis plus de trois décennies et qui vise à affaiblir les droits collectifs des travailleurs et les politiques publiques, notamment en minant les bases fiscales ». Pour M. Barroso, il s’agit de renverser le rapport de force entre la représentation des grandes entreprises européennes qui ont su s’organiser autour d’un objectif précis, la maximisation de la «  Shareholder Value Added »,  et la représentation syndicale des travailleurs au niveau européen handicapée par un paysage syndical encore nationalement trop fragmenté. M. Barroso sera soutenu dans cette entreprise par trois de ses anciens collègues à la Commission Européen Neelie Kroes, ancienne commissaire à la concurrence, Karel de Gucht, ancien commissaire au commerce extérieur, et Viviane Reiding, ancienne Commissaire à la Justice, qui ont accepté de démissionner de leurs postes rémunérés chez respectivement Uber, Belgacom et Agfa Gevaert. Interrogé sur ce qui semble être un retournement d’orientation politique, M. Barroso a répondu qu’en réalité il n’avait jamais renoncé à ses convictions maoïstes et qu’il agissait depuis des décennies en mission d’espionnage. Lui et ses collègues entendaient maintenant mettre leurs connaissances intimes des rouages du capitalisme financier au service des travailleuses et travailleurs. Certains commentateurs mettent en doute cette explication et penchent plutôt pour l’hypothèse que le « Quatuor » sentant le vent tourner, préfère à nouveau être du côté des futurs vainqueurs.

A la lecture de cette news, je me précipitai sur mon écran plasma pour évaluer le montant des pertes que je subissais à la suite du dévissage inévitable des bourses mondiales. Mais rien, sinon une légère hausse. C’est alors que je me rendis compte que le sceptre qui menaçait de hanter l’Europe, n’avait en réalité hanté que mon cerveau sous l’emprise d’un cauchemar délirant. Toutes les puissances de la vieille Europe pouvaient poursuivre leur chemin dans la désunion.

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