Donc, la décision de confinement serait le fruit de la réflexion jupitérienne après qu’il ait vu « les Français » se promener dans les parcs et les jardins publics. « Les Français » ne seraient pas raisonnables et il n’est d’autre solution pour faire obéir ces garnements que de leur imposer un confinement contrôlé par la police. Pourquoi vouloir absolument nous faire croire que ce confinement est de notre faute alors qu’il est la seule solution réellement efficace et que ce gouvernement savait parfaitement qu’il faudrait y avoir recours à un moment donné ou un autre ? Les Chinois et les Italiens l’ont fait avant nous. D'autres nations l’ont fait après nous. Pourquoi Macron veut-il absolument que nous nous sentions coupables ?
En quoi n’avons-nous pas été raisonnables ? Nous avons suivi correctement les informations qu’on a bien voulu nous donner. Nous avons arrêté de nous embrasser, nous ne nous sommes plus serré la main, nous nous sommes lavé les mains régulièrement, nous avons gardé 1 m de distance entre nous, comme nous l’avait demandé le « petit timonier ». Celui-là même qui le 7 mars dernier, soit moins de 10 jours avant que ne soit décrété le confinement, apparaissait dans un article du site BFMTV avec le titre « Emmanuel et Brigitte Macron au théâtre pour inciter les Français à sortir malgré le coronavirus »*. Celui-là même à qui Agnès Buzin, ex-ministre de la santé, affirme qu’elle était parfaitement au courant de l’ampleur que prendrait l’épidémie du covid-19 et assure qu’elle l’avait prévenu dès le mois de janvier ainsi qu’Édouard Philippe de la catastrophe sanitaire qui se profilait. Celui-là même qui malgré les risques qu’il savait nous faire prendre en n’annulant pas le 1er tour des municipales, répète à longueur de temps qu’il est conseillé par de nombreux experts médicaux bien plus calés que vous et moi sur ce sujet. Je vous le demande, qui n’a pas été raisonnable ?
Et l’infantilisation continue dans la façon dont les contrôles de police sont effectués. Je me suis fait justement arrêter hier en voiture par la police. Le dialogue fut surréaliste :
- Bonjour Monsieur, vous pouvez me dire quel est le motif de votre déplacement ?
- Oui bien sûr, je reviens de chez le médecin
- Pouvez-vous me présenter votre attestation de déplacement dérogatoire indiquant le motif de votre déplacement, daté et signé s’il vous plait ?
- Vous parlez de l’autorisation que je me suis faite à moi-même pour me donner tout seul l’autorisation de sortir ?
- Oui c’est ça. Merci de me la présenter ainsi que votre pièce d’identité.
Je me suis exécuté et je suis passé sans encombre, mais à quoi sert ce foutu papier ? Est-ce qu’il y aurait des gens qui s’interdisent de sortir à eux-mêmes par écrit ? Est-ce que l’absence de ce papier rendrait invalide ma parole quand je dis « je reviens de chez le médecin » ? Et la demande de vérification d’identité permettrait-elle de s’assurer que le porteur du papier est bien celui qui l’a rempli ? Ou peut-être veut-on contrôler, comme pour un enfant, que je ne me suis pas trompé en remplissant mon attestation ? Dans quelle parodie de film de Mel Brooks ou des frères Farrelly sommes-nous ? Pourquoi sommes nous pris pour des imbéciles ? Je vous assure Mr Macron que la famille « Deschiens » est une parodie et qu’il ne s’agit pas de documentaires d’investigation sur le Français moyen.
On nous fait peur, on nous angoisse, on nous culpabilise alors que le retard à l’allumage de ce gouvernement sera le seul vrai responsable des milliers de morts annoncés. Pourquoi est-il encore possible que mon patron me demande de venir travailler sur un grand « open space » peuplé d’une centaine de collègues ? Simplement parce que ce gouvernement donne, encore et toujours, la priorité aux intérêts des entreprises plutôt qu’à ceux des humains qui y travaillent. Rassurez-vous, les cadres de mon entreprise sont déjà tous chez eux et font du télé-travail. Les travailleurs de la base, eux, sont bien à leurs postes et risquent leur vie en obéissant comme des enfants aux injonctions du patron. Nous sommes déraisonnables, ils le disent. Nous sommes déraisonnables de passer quelques instants au parc, assis à un mètre les uns des autres, mais nous sommes raisonnables quand nous sommes dans les transports en commun, collés les uns aux autres pour aller travailler. Nous sommes déraisonnables si nous partons aujourd’hui nous promener dans une forêt désertée, mais nous sommes raisonnables si pour ne pas perdre notre travail nous acceptons de continuer à aller bosser.
Moi qui ai plus de 60 ans, il est à peu près sûr que si j’attrape ce maudit virus, je ferai partie de ceux qui seront trop vieux pour accéder à une assistance respiratoire en cas de besoin. Si j’avais les moyens de le faire, je parierai volontiers que les « Schiappa », les « Ndiaye », les « Belloubet », les « Le Drian », les « Le Maire », les « Pénicaud », les « Darmanin » et autres « Blanquer » trouveront sans aucun problème, dans une France en pénurie hospitalière, l’assistance respiratoire indispensable à leur survie.
Merci petit papa Macron.