Qu’est-ce qu’un antivax ?
Il s’agit d’un individu qui serait philosophiquement ou viscéralement opposé au principe même de la vaccination. J’ai beau me retourner autour de moi, parmi tous les gens que je connais qui comme moi, ne souhaitent pas être vaccinés contre le covid-19, je n’en vois pas un seul qui n’ait pas eu son BCG ni son vaccin DTP, sauf à avoir oublié d’en faire le rappel par négligence. Si d’aventure il m’arrivait d’être mordu par un chien enragé, je n’hésiterais pas à me faire vacciner contre la rage. Il en est de même pour le vaccin contre la grippe que je me déciderai à faire tous les ans sans aucun état d’âme, quand j’estimerai que je suis arrivé à un âge où mon corps a besoin d’aide pour lutter contre la maladie. On voit bien que cet étiquetage d’antivax est donc d’une stupidité sans fond et n’est qu’un avatar de plus de la guerre des mots dont le seul objectif est de discréditer toute personne ayant un avis opposé à l’avis du gouvernement. Dans la même veine, nous sommes tous complotistes, islamo-gauchiste et populistes.
Aucun de mes amis non vaccinés ne s’oppose à ce que son voisin se fasse vacciner.
C’est une liberté fondamentale qui doit être respectée. Je pense qu’un taux élevé de vaccination est également un facteur déterminant dans le ralentissement d’une pandémie. Je suis bien incapable de déterminer ce taux. Est-ce 60% de vaccinées, 90 % ? Aucune idée, mais je pense que c’est en effet un des moyens de stopper ou plutôt ralentir une pandémie (cette pandémie ne s’arrêtera jamais et il y aura d’autres coronavirus). Mais alors qu’est-ce qui me retient de me faire vacciner ? Ce qui me retient c’est le recul sur les possibles effets à long terme de ce vaccin. On aura beau me dire que nous avons maintenant huit mois de recul depuis les premières vaccinations, ça n’en fera pas pour autant un recul de trois ou quatre ans. Mon choix est d’attendre et de me faire vacciner quand on aura ce recul-là ou de suivre un autre type de traitement s’il en est développé un d’ici là.
Le « pass sanitaire » est un « laisser-passer »
Aujourd’hui, on essaye de me forcer la main en instaurant un « pass sanitaire » qui restreint ma liberté de circulation. On remarquera qu’encore une fois, la guerre des mots gouvernementale aura inventé ce terme de « pass sanitaire » pour ne pas lui donner son vrai nom qui en bon français serait « laisser- passer sanitaire ». Ce vrai terme de « laisser-passer » froisse bon nombre de ses partisans parce qu’il les met violemment face à la réalité de ce qu’il est vraiment. Oui, le « pass sanitaire » est un « laisser-passer », un « aussweis » en allemand. Donnez-moi une seule bonne raison autre que marketing de choisir le terme anglais de « pass » plutôt que le terme allemand. J’en profite au passage pour dire aux imbéciles qui comparent le « pass santitaire » à l’étoile jaune que portaient les juifs durant la Deuxième Guerre mondiale que ce sont des cons. L’étoile jaune c’est le degré au-dessus, c’est quand on vous parquera dans des camps pour vous vacciner de force. Il y a des comparaisons qui sont indécentes, imbéciles et contre-productives.
Nous posons-nous les bonnes questions ?
Dans le terme « pass sanitaire », il y a le mot « sanitaire ». C’est encore une manipulation du langage puisque ce « laisser-passer » n’a rien de sanitaire et je vais vous expliquer pourquoi.
Qu’est-ce qui justifie sanitairement parlant sa mise en place ?
Les partisans du contrôle à tout va nous parlent d’urgence sanitaire. Quelle urgence ? Qu’est-ce qui nous empêche de continuer à appliquer les gestes barrières, porter le masque et faire individuellement attention jusqu’à ce qu’on ait enfin développé des traitements (l’équivalent d’une hydroxychloroquine qui serait effectivement efficace) ou que tout le monde soit vacciné à son rythme ? Personnellement, depuis le début de la pandémie, sans être obsédé par la peur du voisin, j’ai continué à vivre normalement, je n’ai jamais fait un seul test de dépistage, mais je m’abstiens effectivement de rouler des pelles à tous les gens que je croise. Comme la très grande majorité des Français, je n’ai rien attrapé. Il n’y a donc pas d’urgence sanitaire, et j’entends bien attendre les trois ou quatre ans de recul sur ce vaccin pour me décider à le prendre.
Oui, mais on en a marre de porter le masque ou d’être confiné.
En avoir marre de porter le masque n’a rien de sanitaire. On peut penser que c’est efficace ou que ça ne sert à rien, mais en avoir marre de le porter, c’est un problème de confort personnel. Ça n’a rien à voir avec un problème sanitaire. Même chose si vous en avez marre d’être confiné. Même si je pense que confiner les gens aura plus de répercussions sur la santé que les laisser attraper le covid, « en avoir marre » n’est pas une notion sanitaire.
Ceux qui ne veulent pas se vacciner tout de suite sont égoïstes et manquent de solidarité.
Je pense que c’est tout l’inverse. Les égoïstes sont ceux qui veulent imposer une obligation vaccinale aux autres. La solidarité, c’est d’attendre que tout le monde soit capable d’accepter cette vaccination. Ceux qui sont persuadés que le vaccin est la solution et doit être imposé de force à ceux qui doutent sont terriblement égoïstes. Ce sont les mêmes qui sur un chemin où tout le monde devrait aller d’un point A à un point B, fouetteraient ceux qui marchent lentement plutôt que de les attendre. Les vaccinés se sentent très forts. Tant mieux pour eux, mais songez-y : la solidarité c’est quand les plus forts attendent les plus faibles, pas quand ils les punissent.
Oui, mais il y a urgence, parce que l’économie s’effondre
C’est possible, ou pas, mais ça n’est pas un argument sanitaire. C’est un argument politique et qui plus est, un argument de politique libérale. C’est un argument d’autant plus stupide qu’on a vu se mettre en place un nouveau mode de consommation à distance (dont je pense beaucoup de mal) qui a permis à beaucoup de gens de travailler en limitant la casse et que les distributions de dividendes et la fortune des hyper riches (voire ultra, le terme à la mode) ont encore augmentée en 2020 et sans doute en 2021. Donc non, il n’y a pas urgence économique et on peut attendre. Macron nous a dit et répété qu’il n’y a pas d’argent magique, mais il en a quand même trouvé et les grosses entreprises aussi pour enrichir leurs actionnaires.
Bref, le pass sanitaire, c’est surtout la mise en place d’un dangereux précédent de privation de liberté, la création d’une France à deux vitesses avec d’un côté les gentils vaccinés et de l’autre les méchants lépreux. Que l’on soit vacciné ou qu’on ne le soit pas, il faut absolument s’opposer à la mise en place de ce principe de « laisser-passer ». Le plus étonnant dans tout ça est la soumission moutonnesque avec laquelle la majorité de la population approuve la mise en place de ce système de contrôle de ses faits et gestes. C’est pour moi quelque chose de saisissant. Les hommes et les femmes qui ont eu à se battre devant des dangers bien plus grands que ce virus pour que les Français puissent vivre et circuler librement en seraient atterrés. Jean Moulin doit se retourner dans sa tombe. Pour ma part, je vous invite, que vous soyez vacciné ou non, à boycotter dès à présent tout lieu où on vous demandera de justifier de votre état de vaccination. S'il y a suffisamment de monde qui agit comme ça, l'impact économique sera tel, que le gouvernement reviendra sur cette décision politique de mise en place d'un « laisser-passer ».