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Billet de blog 2 mai 2014

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A Fabienne, militante CFDT

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 5/7 de France Inter relatait ce vendredi 2 mai les défilés clairsemés du 1er mai. De longs longs extraits d'une interview de Fabienne, militante CFDT, auront, espérons-le, fait frémir nombre des auditeurs de cette matinale. Voici l'essentiel de cette étrange diatribe:

Véronique Julia [France Inter]: "Fabienne est salariée du privée. Militante syndicale [CFDT], elle a toujours voté socialiste."

Fabienne: "On perdu du temps en s'occupant d'abord du mariage homosexuel, qui a divisé les français, alors que moi j'avais justement voté pour un président dont je pensais qu'il rassemblerait les français... Sur l'emploi, on a pas assez fait... A partir du moment où on utilise son énergie à se bagarrer sur le mariage de quelques uns, eh ben on l'utilise pas pour l'emploi de tous."

Suivent diverses considérations sur l'action gouvernementale, indiquant que Fabienne semble en maîtriser les aspects les plus techniques, et que nous n'avons pas à faire à un simple badaud encarté.

Ce que nous expose Fabienne, militante CFDT dynamique, n'est rien moins qu'une comptabilité révoltante. Sans doute habituée par le syndicat qu'elle a choisi à de trop complexes tactiques et négociations, elle en vient à prétendre qu'il aurait fallut échanger le droit de l'un - numériquement faible, contre le droit des autres - électoralement conséquent.

Permets, ma chère Fabienne, que je te rappelle une chose, que tout syndiqué devrait savoir: l'efficacité tactique et l'efficience électorales ne justifient jamais qu'on soupèse le droit d'un individu; la justice rendue - ne serait-ce qu'à une seule personne, au trébuchet de quelqu'autre droit.

Tu ne tiens pas, ma chère Fabienne, les comptes d'une quelconque épicerie, où il te faudrait déterminer si la promotion des carottes devrait ce jour-ci primer sur celle de la lessive, afin que ta boutique se trouve optimalement achalandée.

A l'oublier, ma chère Fabienne, ton sourire avenant, ton érudition de militante, ne provoquent que le dégoût et, finalement et à en juger par le maigre cortège qui t'accompagnait, le dépeuplement de tes propres oeuvres par la stupidité de telles démarches.

J'espère, ma chère Fabienne, que la CFDT ne t'aura confié aucune responsabilité notable, et que ce cauchemard que tu as souhaité vanter sur les ondes de cette radio ne sont que des divagations personnelles (auquel cas, il nous faudra blâmer France Inter de s'en être faite l'écho). Ta détermination, cependant, me fait craindre que tu puisses être malgré tout le vecteur de quelque sale relent de crise.

 P.S. Ce n'est pas un choix de priorité qui fit que ce gouvernement tarda à prendre les mesures que tu sembles avoir tant désirées, mais le fait qu'il n'en voyait pas la nécessité, comme il voyait la courbe du chômage s'inverser incéssamment.

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