Journalistes, photographes, peintre, écrivains: tous voués à la disparition selon Chat Gpt ? Alors, on peut parier que ce serait la fin de Chat Gpt lui-même, sauf à insuffler à la technologie une part de créativité autonome, ce qu'elle ne possède pas pour le moment, ou à lui trouver d'autres sources d'interactions avec les humains que son propre lieu de production.
En effet, la technologie de l'IA ne se nourrit que de données qu'elle trouve sur internet, ou que l'on lui fournit, ce qui revient souvent au même. La production picturale, par exemple, nécessite de nourrir le programme de milliers d'images; celle de textes, d'encore plus de documents écrits trouvés sur le web... Ainsi, si la production par IA devait devenir dominante et publiée, l'IA serait amenée à se nourrir... de sa propre production. On imagine sans mal que cette consanguinité amènerait les algorithmes à s'enfoncer dans des culs de sac, où la machine forgerait progressivement se propre vérité, son propre académisme numérique. Quel serait-il ? Sans doute une forme très stable de l'information, insensible aux perturbations. Orientée sans doute aussi par l'approbation humaine, selon que nous reprendrions massivement ou non telle ou telle production de l'IA. Soit, donc, un académisme rigide issu de l'informatique, ou bien un sondage planétaire des productions les plus plaisantes à nous autres humains. De ces mauvais pas, elle ne pourrait se sortir qu'en y programmant une composante aléatoire, et en confrontant systématiquement ses réponses à une forme d'expérience de la réalité. Mais cela nécessiterait de sacrifier la sûreté des réponses, qui n'est pas l'effet recherché par la plupart des clients.
Pour cette raison, l'IA, telle que nous la connaissons, ne peut supplanter l'humain dont elle dépend essentiellement. Elle doit pour l'instant demeurer un parasite de nos productions humaines, dont elle propose des résumés, souvent fades et convenus, ou surréalistes, lorsqu'il s'agit de faire preuve de créativité.
Mais laissons Chat GPT 4 nous répondre. De toute évidence, le programme lui-même conclut à la platitude de sa propre production généralisée. Mais cela serait-il toujours le cas si nous n'étions plus là pour le lui dire ?
" Si toute la production internet était remplacée par celle de Chat GPT, cela aurait un impact significatif sur la façon dont nous utilisons et consommons les informations en ligne. Voici quelques conséquences possibles :
1. Qualité variable : Étant donné que GPT est un modèle d'apprentissage automatique basé sur des données, la qualité des informations produites pourrait varier considérablement. Certaines réponses pourraient être précises et utiles, tandis que d'autres pourraient être erronées ou trompeuses.
2. Manque d'expertise : GPT ne possède pas d'expertise spécifique dans des domaines particuliers. Par conséquent, des sujets complexes ou spécialisés pourraient ne pas être traités avec la même précision que si des experts humains étaient impliqués.
3. Perte de diversité : La diversité des sources d'information et des voix en ligne pourrait être réduite, car tout serait généré par GPT. Cela pourrait entraîner une uniformité des opinions et des perspectives, limitant ainsi la richesse et la variété des idées disponibles.
4. Interaction limitée : Bien que GPT puisse générer des réponses, il ne peut pas fournir une interaction humaine complète. Les conversations en ligne pourraient devenir moins dynamiques et moins engageantes sans la présence d'interlocuteurs humains.
5. Dépendance technologique : Si toute la production internet dépendait de GPT, cela créerait une dépendance technologique importante. Les pannes ou les problèmes techniques pourraient avoir un impact majeur sur l'accès à l'information en ligne. "