Le 7/9 de France Inter, mercredi 8 février 2017
Eric Woerth:
[F. Fillon] s'est imposé un exercice de transparence tout à fait considérable, et cet exercice de transparence doit être imposé aussi à tous les autres candidats.
Marc Fauvelle:
Ah, c'est à dire les autres candidats doivent aussi publier ...
Eric Woerth:
.. si on veut savoir qui est François Fillon...
Marc Fauvelle:
... il y a une obligation de transmettre sa déclaration de patrimoine à la haute autorité, qui doit les rendre publiques début avril
Eric Woerth:
... et il faut aller encore plus loin. Il faut savoir qui se présente à l'élection présidentielle. Quand il y une rumeur, il faut aller jusqu'au bout des choses et croyez-moi, j'en parle...
Marc Fauvelle:
... vous parlez de quoi, Eric Woerth ?
Eric Woerth:
... quand il y a des mots, quand on dit, quand on pense... quand les journaux publient, il faut aller jusqu'au bout des choses...
Marc Fauvelle:
... de quoi vous parlez ?
Eric Woerth:
... on l'a fait avec François Fillon, on doit le faire avec Monsieur Hamon, avec Monsieur Macron, avec Monsieur Mélenchon, avec tous ceux qui décident d'être candidats à l'élection présidentielle. Si on veut de la transparence, et moi je veux de la transparence, même si cette société est en soit discutable, si on veut de la transparence, alors il faut mettre tous les candidats à armes égales.
Marc Fauvelle:
... donc c'est le règne de la transparence, ça va trop loin...
Eric Woerth:
... ce règne c'est le règne des medias, c'est le règne de la justice...
Marc Fauvelle:
... et vous demandez qu'on continue le déballage...
Eric Woerth:
... vous voyez, vous même vous appelez ça un déballage, et moi je crois que c'est effectivement un déballage...
Marc Fauvelle:
... je reprends quasiment les mots de François Fillon qui nous explique qu'il y une tyrannie de la transparence depuis quelques jours, et ce matin à notre micro vous demandez aux autres candidats de faire la même chose...
Eric Woerth:
... je pense qu'il faut être à armes égales ... Les français veulent savoir pour qui ils votent, avec des zones d'ombre et des zones de lumière... et ils doivent connaître, tout connaître, de celui qui veut être le premier des français. Il doit, il doit... il doit accepter cette exigence. François Fillon l'a fait... euh... aux autres de le faire.
Après le journal, pendant lequel il est rapporté que le député Nicolas Dhuicq, fidèle de F. Fillon, a déclaré à l'agence russe de communication Spoutnik, qu' "E. Macron était soutenu par un très riche lobby gay".
Marc Fauvelle:
.. "Emmanuel Macron soutenu par un très riche lobby gay", dit un député de votre camp. Eric Woerth ?
Eric Woerth:
Non je n'ai pas de commentaire à faire, aucun commentaire à faire. Monsieur Macron s'est exprimé là-dessus... c'est pas le sujet, le sujet... le sujet...
Marc Fauvelle:
On peut dire ça dans une campagne ? On peut dire "un candidat est soutenu par un très riche lobby gay" ?
Eric Woerth:
Ce n'est pas mes propos, et ce ne sera jamais... c'est quelqu'un de mon camp... chacun a des gens dans son camp...
Marc Fauvelle:
On n'est pas obligé d'être d'accord.
Eric Woerth:
On n'est pas obligé d'être d'accord, avec ce type de déballage là... mais ça mérite... je crois que chacun doit savoir qui se présente à l'élection présidentielle... voilà, je ne vais pas plus loin que ça... qui se présente... voilà, je pense que c'est une demande assez naturelle. François Fillon le vit, d'autres candidats l'ont vécu. Il ne peut pas y avoir de candidat inconnu à l'élection présidentielle.
Marc Fauvelle:
La sexualité des candidats, c'est de la transparence ?
Eric Woerth:
Non.. enfin... la sexualité... je parle pas de sexualité... je parle des revenus, je parle de la vie de famille...
Marc Fauvelle:
"un très riche lobby gay soutient un candidat" ?
Eric Woerth:
j'ai rien à dire là-dessus, mais alors vraiment RIEN à dire là-dessus.
https://www.franceinter.fr/emissions/le-7-9/le-7-9-08-fevrier-2017