Grande opération de communication gouvernementale autour du modèle de croissance japonais: ce serait l'exemple à suivre, contrastant avec la politique de rigueur infligée par l'Europe à ses membres déviants.
Vu la pauvreté des débats entourant les déclarations présidentielles et gouvernementales, il convient de rappeler quelques faits de base, concernant la croissance mise en avant:
- la croissance se calcule à partir du PIB, lequel inclut des valeurs "négatives". Dans le cas du Japon, cela signifie qu'elle inclut les conséquences de l'accident nucléaire de Fukushima, dont on sait qu'elles se chiffrent en milliards d'euros;
- la masse monétaire créée dans le cas du japon est détenue dans sa très grande majorité par les japonais eux-mêmes. Cela signifie, potentiellement, une future dévaluation des actifs, lorsque les citoyens japonais entendront récupérer leur épargne. Cela montre aussi les limites d'un modèle très particulier, largement basé sur une certaine forme de patriotisme économique qui n'existe pas en Europe.