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Billet de blog 12 avr. 2022

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Le cynisme en campagne

Avec des "convictions" strictement indexées au calendrier électoral, E. Macron ajoute au discrédit de la politique. Dimanche 24, le dégoût sera de tous les programmes.

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Il faut d'abord dire ce qui devrait sauter aux yeux: ni Yannick Jadot, ni Anne Hidalgo, ni Valérie Pécresse n'ont mérité le score misérable qui les affuble à l'issue du premier tour des présidentielles. Cette situation ne traduit qu'une chose: l'immense défiance de la population envers E. Macron et ses méthodes, le "vote utile" généralisé ayant fait de lui le simple troisième homme de cette présidentielle, J-Luc Mélenchon échouant de très peu à égaler le score des deux finalistes.

Après avoir tout fait pour attirer à lui le vote de droite des Républicains, pour le laisser seul face au front national, E. Macron, sitôt le premier tour passé, trouve à son programme des "lacunes" et autres utiles inspirations de gauche ou écologistes. S'il avait réellement eu de telles convictions, pourquoi ne s'exprimaient-elles pas il y a deux jours encore ? Pourquoi, sinon, parce qu'il fallait attirer à lui les votes de droite, et donc mettre en avant un programme de droite ?

Et, deux jours après le scrutin, y-a-t-il une autre explication pour ces découvertes de manques à son programme, que la volonté de récupérer à présent une plus large base électorale, que la droite conquise au premier tour ?

Pendant 5 ans, et particulièrement pendant ces quelques jours, E. Macron aura fait la démonstration qu'il ne recule devant aucune manoeuvre, aucun affichage, aucune manipulation de l'opinion pour parvenir à se faire élire. Comme il aura réussi à illusionner une bonne partie de l'électorat pour sa première élection, il compte à présent illusionner la frange de l'électorat qu'il lui manque pour parvenir à l'emporter au second tour.

On pense ce que l'on veut de la politique d'E. Macron. Mais, en tant que politicien, il a démontré maintes fois qu'il est un homme cynique, dont il ne faut pas s'étonner qu'il ait, aussi longtemps qu'il a pu penser que cela lui servirait, gardé de solides liens avec cet autre escroc qu'est Nicolas Sarkozy.

Face à Marine le Pen, c'est donc le cynisme politique d'un illusionniste qui nous est proposé. Dimanche 24, le dégoût sera de tous les programmes.

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