Les confrères peuvent bien s'indigner; ils ne sont pas en reste pour ce qui est de servir à leurs lecteurs divers bruits de chiottes, complaisemment procurés par les "personnes proches de ...", le "bras droit de...".
Voici en effet belle lurette que leur sont ainsi fournies les "pensées" des uns et des autres qui, n'honorant sans doute suffisamment pas leurs auteurs, se doivent en général d'être rapportées par des "proches" non identifiés, ou des "bras droits" ayant pour vocation de s'y plonger.
Il en est ainsi des réactions attribuées à N. Sarkozy, au sujet des révélations du journal Closer sur les aventures sentimentales présidentielles, et que rapporte, dans son blog, Alexandre Lemarié, journaliste au Monde, quotidien qui, depuis qu'il s'est mis en tête d'élaborer un contenu web aussi attractif que celui des voisins, patauge dans le raccolage commun.
On apprend ainsi que 'Nicolas Sarkozy observe avec le sourire l'affaire privée qui déstabilise son successeur'. Que, "sur le fond, M. Sarkozy se réjouit de voir que l'actuel président peine à incarner le changement de style qu'il avait promis pendant la campagne présidentielle." Qu' « Hollande accumule les situations où il est ridicule. Après avoir été ridiculisé en direct à la télévision par Leonarda, on le voit désormais avec son casque sur la tête dans les rues de Paris... ce n'est pas bon pour l'image de la fonction présidentielle », ainsi que le juge un fidèle de l'ex-président. Qu' un autre anticipe les dégâts que devrait provoquer la parution de l'article de Closer et l'hospitalisation de Valérie Trierweiler sur la grande conférence de presse semestrielle
Si les auteurs de ces "révélations" ne sont pas identifiés, si les propos tenus pas certains nous sont rapportés par d'autres sans que les présumés auteurs se donnent la peine de confier eux-mêmes leurs propos à cette presse qui nous les rapporte, c'est pour une raison bien simple: ceci est de la merde, qu'ils ne peuvent laisser le soin qu'à d'autres, et en dernier ressort à quelque journaliste, de rapporter.