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C'est un exemple d'actualité heureuse: celle qui chante les louanges de tout "nouveau business", et ce que cela suppose de contribution à l'économie, nouvelle, entreprenante.
Pour cela, le journal de France 2 du 13 heures n'aura pas lésiné sur les moyens de susciter l'enthousiasme: deux journalistes auront chanté les louanges de la parfumerie des lieux publics. Même les femmes de ménages auront été mises à contribution: "le parfum valorise notre travail". Les pauvres femmes auront été littéralement flouées par ces professionnels de "l'information". Les personnels de ménage sont en effet les premières victimes de l'usage de parfum de ménage. Ces composés organiques volatils (COV), utilisés pour ajouter une odeur à d'autres odeurs jugées désagréables, sont en effet connus pour provoquer des problèmes pulmonaires, et parfois aussi pour leur potentiel toxique°. Même l'ADEME, peu suspecte d'indépendance frondeuse, le recommande: les COV doivent être exclus des produits ménagers, parce qu'ils intoxiquent leurs usagers, comme le public*.
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(°) Cleaning at Home and at Work in Relation to Lung Function Decline and Airway Obstruction
Am J Respir Crit Care Med. 2018 Feb 16. doi: 10.1164/rccm.201706-1311OC
Par rapport aux femmes qui ne se sont pas occupées du nettoyage (VEMS = -18,5 ml / an), le VEMS a diminué plus rapidement chez les femmes responsables du nettoyage à domicile (-22,1, p = 0,01) et les nettoyeurs professionnels (-22,4, p = 0,03). La même chose a été trouvée pour le déclin de la CVF (CVF- = 8,8 ml / an, -13,1, p = 0,02 et -15,9, p = 0,002, respectivement). Les sprays nettoyants et les autres agents nettoyants étaient associés à un déclin accéléré du VEMS (-22,0, p = 0,04 et -22,9, p = 0,004, respectivement). Le nettoyage n'était pas significativement associé à une diminution de la fonction pulmonaire chez les hommes ou à une obstruction chronique des voies respiratoires. Conclusions: Les femmes nettoyant à la maison ou travaillant comme nettoyeuses professionnelles ont accéléré le déclin de la fonction pulmonaire, suggérant que les expositions liées aux activités de nettoyage peuvent constituer un risque pour la santé respiratoire à long terme.
(*) ADEME 2012: un air sain chez soi. Attention aux produits odorants: ils dégagent tous des COV (dont certains peuvent être toxiques), de la peinture aux produits ménagers, en passant par les colles, les parfums d'ambiance, les cosmétiques, les désodorisants... Méfiez vous de "l'odeur de propre" ou "de neuf" !