La constitution de paniers représentatifs de ménages disparates par l'INSEE n'a pas survécu. Mieux et moins bien, l'INSEE propose à présent un outil de simulation de l'inflation, paramétrable par tout un chacun.
En modulant les curseurs de cet instrument pour leur faire correspondre la consommation d'un ménage pauvre, essentiellement constituée d'alimentation, de loyers, d'énergie (chauffage, carburant), de tabac, d'assurances - c'est à dire de consommations contraintes - on voit que c'est n'est pas 1.7% d'augmentation moyenne depuis 2000, ni 0.9% sur les 12 derniers mois, mais respectivement 3% et 2.8% d'augmentation qu'un tel ménage doit subir.
Il est donc particulièrement avisé de la part des ménages pauvres de ne pas disposer d'épargne conséquente: ils ne voient pas fondre sous le coup de cette inflation spécifique - et largement supérieure au taux de rémunération du livret A - leurs économies.