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Billet de blog 20 février 2013

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L'innovation demande sa part d'inéquité sociale; l'Europe la lui prépare.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Depuis des décennies, on oppose à la lente et continue disparition des industries françaises la promotion des industries à forte valeur ajoutée (par la matière grise) - tout du moins, depuis que nous avons abandonné celle des services à la personne.

La première d'entre ces industries, la plus désincarnée, la reine des économies de la connaissance, c'est la finance. Nos plus brillants ingénieurs s'y sont vautrés, comme à la Société Générale; où les seuls milliards durables générés l'ont été pour eux-même et les actionnaires ayant quitté le navire à temps.
Les suivantes sur la liste: l'aeronautique, le nucléaire, le TGV, etc... ne sont à l'abri d'aucune concurrence à bas coût, car elles sont récupérées par les pays émergents comme la Chine. Le TGV s'y trouve; le nucléaire et l'aeronautique arrivent.
Celles qui suivent encore, comme la partie 'froide' de la metallurgie, sont rachetée dans des lots par certains Mittal, filtrées, désossées, expatriées.
Alors, convaincues qu'aucune main-d'oeuvre d'aucune industrie à forte valeur ajoutée ou non ne saurait résister à l'argument du coût, dans ce qui n'est finalement qu'une guerre économique, les gouvernements Sarkozy et Hollande mettent l'accélérateur sur l'innovation, et l'économie qui en fait le commerce (voir notre 'silicon valley' du plateau de Saclay).

Cette démarche n' est en réalité nullement motivée par la volonté de générer un volume de travail susceptible de faire disparaître le chômage du pays, mais par celle d'accaparer des positions brevetables destinées à rapatrier, dans le futur, les bénéfices de la main d'oeuvre à bon marché. Là encore, le pari est plus qu'incertain, les pays émergents finançant bien plus amplement que nous ne le faisons cette innovation, grâce aux bénéfices d'une société éclatée en travailleurs pauvres et cadres de la haute technologie. A ce titre, l'Inde et la Chine, l'un aidé par la tradition de l'oppression par les castes, l'autre par la dictature soi-disant communiste, sont deux prototypes. Il manque donc à l'Europe, qui dispose de cerveaux ni pires ni meilleurs que ses challengers, l'inéquité sociale permettant de générer les capitaux les plus efficaces; ceci est en passe d'être règlé.

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