Après avoir servi aux français un grand débat en forme de sondage tronqué et manipulateur, le premier ministre voudrait que la participation des scientifiques à sa machinerie fumeuse relève de l'obligation morale: "Il serait mortifère et criminel pour la démocratie que les scientifiques ne participent pas au 'grand débat national".
Tandis que son ministre de l'intérieur éborgne et mutile à tours de grenades soldées, le premier ministre donne des leçons de morale, et pense que la démocratie ce serait avancer au pas de l'oie, pour apporter sa pierre à un grand débat dont la conception ferait honte au dernier des sociologues.
Non seulement les scientifiques n'obtempèreront pas à ce délire de politicien, mais ils risquent bien de demander des excuses pour l'insulte qui consiste à les traiter de possibles criminels.
"Ceux qui participent aux manifestations violentes des "Gilets jaunes" sont "complices du pire", a déclaré mardi Emmanuel Macron, qualifiant de "miracle" l'absence de mort lors des heurts." . Il est clair que sitôt quelques points de sondage regagnés, la morgue de ce gouvernement se manifeste à nouveau pour insulter et menacer.