L'écologie selon EELV ressemble de plus en plus au passager clandestin d'un navire, dont on ne sait s'il parviendra lui-même à bon port. Des porte-feuilles verts du gouvernement, on peut légitimement affirmer à présent qu'ils matérialisent une sorte de portage d'actions non désirées, qu'on auraient refourguées aux électeurs comme l'indispensable complément à l'investissement socialiste, qui continuerait d'affirmer: "l'écologie, c'est moi".
Si le résultat semble s'imposer, ponctué de psychodrames, de démissions et de coups de pied de l'âne, la part de calcul froid de la part des écologistes gouvernants n'est pas si claire, et les supecter de simple carriérisme ne suffit certainement pas à tout expliquer. Il se pourrait bien en effet que, animés de convictions défiant tout calcul politique et, au delà, tout processus démocratique, le choix fait soit celui d'espérer imposer des réformes rejetées par une majorité de la population, pour le bien supposé de celle-ci.
Quoi de mieux, alors, que de loger cette action politique dans celle d'un gouvernement d'urgence: crise écologique, crise économique, même moyens ? Un temps, la rime a été de mise: l'écologie n'est pas le problème (économique); elle est la solution (et vos solutions - politiques - sont les nôtres). Tandis que la base continue de rêver que les prescriptions écologiques puissent recueillir les suffrages d'une population éclairée, les porte-feuilles verts n'ont pas encore renoncé à insérer, dans la durée et par la force d'un gouvernement de crise, un programme d'action validé par aucune élection.
Billet de blog 29 septembre 2013
Gouverner sans être élu: le seul avenir de l'écologie selon EELV ?
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.