C'est l'histoire d'un vautour ivre d'une divine vie
Puisant ses viles envies dans des livres vaudou
Il vous vendait du vent et voguait dans les vagues
Tout en voyant en vous une valeur bien vague
C'étant juré qu'en jouant avec les lois de la jungle
Il jouirait de jours enjoués en se jouant des baltringue
Mais il manquait de jus dans le cul de sa jarre
Reniant le danger il jura aux guépards :
"Que de belles antilopes vous sûtes rassembler
Les lions se battraient juste pour les contempler
Auprès d'eux je saurai faire monter les enchères
Je vous rendrai le double, c'est une grosse affaire"
Les guépards acceptèrent et le vautour vainqueur
Parti tel une vipère voir les fiers empereurs
Ainsi vola bien vite la bien ville volaille
Vers la colline où trône un monarque de taille
Mais dès lors qu’on se croit plus fort que le lion
On finit dans une fausse à nourrir les scorpions
Face au crocs acérés de l'imposante bête
Il chercha une idée en se creusant la tête
"Il serait fâcheux que j'écopes pour quelques antilopes
D'une escroquerie de trop pour peu qu'il ne me choppe"
Ainsi le charognard changea fissa de route
Pour atteindre un rocher où des hyènes cassent la croute
Tout en courbant l'échine de son chétif cou
Il leur dit d'une belle mine : "je vous met sur un coup
J'ai de belles antilopes destinées au roi
J'aimerais pouvoir les vendre mais au désarroi
Je ne suis qu'un vautour et jamais je ne peux
M'approcher de cette cour en tenue de gueux
Vous qui êtes en ses lois, il vous écoutera
Si vous les vendez pour moi, une partie vous reviendra
C'est ainsi que la volaille pu convaincre les canidés
Qui mirent en bonne canaille la haute dragée
Car si le lion en paresse n’est plus avenant
Jamais son corps ne s'abaisse face à des manants
Ainsi le noble sire sût ravir aux valets
Le bétail sans faiblir pour une somme au rabais
Lorsque les hyènes revinrent voir le cupide rapace
Avec le maigre fruit de leur manque d'audace
Le vautour vocifère les traitant de voleurs
Refuse le salaire d'un travail sans valeur
Les hyènes ainsi s'énervèrent en réclamant leur du
Dont l'accord légifère qu'il doit leur être rendu
Le vautour vaincu leur promit que bientôt
Il leur rendrait bien plus et parti aussitôt
Emportant avec lui l'entièreté de la chasse
Espérant la troquer avec d'autres rapaces
Ainsi le vautour du monde vint au bout
Afin de rencontrer le clan des urubus
Il troqua une partie du fruit de son recel
Pour bien au-delà de sa valeur réelle
Il proposa aussi à ses cousins rapaces
D'emporter une partie de leur morne besace
En leur promettant que de ses ventes futures
Les urubus jouiraient d'une part de ses cultures
Ainsi de pattes en pattes il continua son œuvre
Vendant à tour de bec des fruits et des couleuvres
Rapidement il put rendre aux hyènes leur du
Rencontra même le lion, puis lui offrit un tribut
Ainsi eut-il du roi une ultime faveur
Du règne animal il fut le receleur
Mais à être atteint de folie des grandeurs
On en oublie bien trop vite les autres prédateurs
Vous souvenez vous qu'au début de l'histoire
Le vautour promit une grosse somme aux guépards
Et quand ces derniers leur deniers réclamèrent
Le vil vautour avare était en belle misère
Car à force d'emprunter à tout le règne animal
Quand vient l'heure de payer la facture fait mal
Ainsi pour rembourser il dû puiser jusqu'au bout
Le fruit son marché avec les urubus
Qui sentant le vent tourner eurent rompu leur accord
Emportant avec eux ce qui restait encore
C'est ainsi que le vautour du prendre la tangente
En cachant sous ses ailes le reste de ses rentes
Mais son triste magot soumis à gravité
Empêcha simplement le vautour de voler
En ce monde une volaille ne pourrait se permettre
De faire face à une meute de félins de deux mètres
L'ensemble du royaume fus témoin du carnage
On ne retrouva de lui que son piteux plumage
Comme tout fable celle-ci a une morale
Qui a joué hors des règles un jour ou l'autre s'affale
Car comme le temps, nos erreurs nous rattrapent
Et l'empire de rien passera à la trappe
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