Vincent Lartaud (avatar)

Vincent Lartaud

Musicien

Abonné·e de Mediapart

11 Billets

0 Édition

Billet de blog 8 décembre 2017

Vincent Lartaud (avatar)

Vincent Lartaud

Musicien

Abonné·e de Mediapart

L'Empire de Rien (poésie satyrique)

Mon troisième essai de poésie satyrique en rapport avec l'actualité. Je vous laisse deviner de quoi (ou de qui) je parle. Celui là m'a demandé d'avantage d'investissement et est bien plus abouti que les deux précédents (je trouve). N'hésitez pas à me donner votre avis et vos conseils. Bonne lecture.

Vincent Lartaud (avatar)

Vincent Lartaud

Musicien

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est l'histoire d'un vautour ivre d'une divine vie

Puisant ses viles envies dans des livres vaudou

Il vous vendait du vent et voguait dans les vagues

Tout en voyant en vous une valeur bien vague

C'étant juré qu'en jouant avec les lois de la jungle

Il jouirait de jours enjoués en se jouant des baltringue

Mais il manquait de jus dans le cul de sa jarre

Reniant le danger il jura aux guépards :

"Que de belles antilopes vous sûtes rassembler

Les lions se battraient juste pour les contempler

Auprès d'eux je saurai faire monter les enchères

Je vous rendrai le double, c'est une grosse affaire"

Les guépards acceptèrent et le vautour vainqueur

Parti tel une vipère voir les fiers empereurs

Ainsi vola bien vite la bien ville volaille

Vers la colline où trône un monarque de taille

Mais dès lors qu’on se croit plus fort que le lion

On finit dans une fausse à nourrir les scorpions

Face au crocs acérés de l'imposante bête

Il chercha une idée en se creusant la tête

"Il serait fâcheux que j'écopes pour quelques antilopes

D'une escroquerie de trop pour peu qu'il ne me choppe"

Ainsi le charognard changea fissa de route

Pour atteindre un rocher où des hyènes cassent la croute

Tout en courbant l'échine de son chétif cou

Il leur dit d'une belle mine : "je vous met sur un coup

J'ai de belles antilopes destinées au roi

J'aimerais pouvoir les vendre mais au désarroi

Je ne suis qu'un vautour et jamais je ne peux

M'approcher de cette cour en tenue de gueux

Vous qui êtes en ses lois, il vous écoutera

Si vous les vendez pour moi, une partie vous reviendra

C'est ainsi que la volaille pu convaincre les canidés

Qui mirent en bonne canaille la haute dragée

Car si le lion en paresse n’est plus avenant

Jamais son corps ne s'abaisse face à des manants

Ainsi le noble sire sût ravir aux valets

Le bétail sans faiblir pour une somme au rabais

Lorsque les hyènes revinrent voir le cupide rapace

Avec le maigre fruit de leur manque d'audace

Le vautour vocifère les traitant de voleurs

Refuse le salaire d'un travail sans valeur

Les hyènes ainsi s'énervèrent en réclamant leur du

Dont l'accord légifère qu'il doit leur être rendu

Le vautour vaincu leur promit que bientôt

Il leur rendrait bien plus et parti aussitôt

Emportant avec lui l'entièreté de la chasse

Espérant la troquer avec d'autres rapaces

Ainsi le vautour du monde vint au bout

Afin de rencontrer le clan des urubus

Il troqua une partie du fruit de son recel

Pour bien au-delà de sa valeur réelle

Il proposa aussi à ses cousins rapaces

D'emporter une partie de leur morne besace

En leur promettant que de ses ventes futures

Les urubus jouiraient d'une part de ses cultures

Ainsi de pattes en pattes il continua son œuvre

Vendant à tour de bec des fruits et des couleuvres

Rapidement il put rendre aux hyènes leur du

Rencontra même le lion, puis lui offrit un tribut

Ainsi eut-il du roi une ultime faveur

Du règne animal il fut le receleur

Mais à être atteint de folie des grandeurs

On en oublie bien trop vite les autres prédateurs

Vous souvenez vous qu'au début de l'histoire

Le vautour promit une grosse somme aux guépards

Et quand ces derniers leur deniers réclamèrent

Le vil vautour avare était en belle misère

Car à force d'emprunter à tout le règne animal

Quand vient l'heure de payer la facture fait mal

Ainsi pour rembourser il dû puiser jusqu'au bout

Le fruit son marché avec les urubus

Qui sentant le vent tourner eurent rompu leur accord

Emportant avec eux ce qui restait encore

C'est ainsi que le vautour du prendre la tangente

En cachant sous ses ailes le reste de ses rentes

Mais son triste magot soumis à gravité

Empêcha simplement le vautour de voler

En ce monde une volaille ne pourrait se permettre

De faire face à une meute de félins de deux mètres

L'ensemble du royaume fus témoin du carnage

On ne retrouva de lui que son piteux plumage

Comme tout fable celle-ci a une morale

Qui a joué hors des règles un jour ou l'autre s'affale

Car comme le temps, nos erreurs nous rattrapent

Et l'empire de rien passera à la trappe

Cette oeuvre est protégée par une licence libre: https://cc.ascribe.io/app/pieces/41127

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.