Ma liberté je t’ai cherché, sur les plages ou sous les pavés
Peut-être qu’en cherchant dans mes chiottes, j’aurais plus de chances de trouver
Liberté, faites-moi bien rire, quand les censeurs font l’opinion
Défunte liberté d’expression quand les cancelleurs sont légion
Je suis Camilia Jordana, lapidée sur place médiatique
Celle qui timidement osa accuser la force publique
Où est passé l’ère des Béru, Brassens, Parabellum, j'en passe
Ceux qui écrivaient des chansons pour vous les mettre dans la face
L’heure est aux Zemmour et consorts, Barbier, Levy ont la part belle
La haine est un gillet par balle quand vous avez le bon label
Mais défense de vous mettre à dos les fascistes de la bien pensance
Sous peine de subir le fiasco d’un harcèlement à outrance
La liberté c’est réservé aux crapules de la finance
Liberté d’échapper au fisc, de faire de la taule des vacances
Ca n’est plus celle de la rue, interdite de rassemblement
Travaille consomme et ferme ta gueule comme unique cri de ralliement
Comment voulez-vous que je crois
En la devise de ma nation
Lorsque bafoués sont nos droits
Ne reste que la révolution
Qui croit encore en cette fable, nous plaçant sur une même table
Mangeant ensemble le même gâteau, découpé en parts égales
Egalité devant la loi, égalité devant le fisc
Egalité devant la foi, égalité devant le vice
Egalité je n'y crois pas quand je regarde devant chez moi
Cet être aussi humain que moi dormir sans lit et sans toit
Ok j’ai bossé à l’école, mais sans avoir à me demander
Comment manger et comment boire sans avoir à quémander
Egalité devant la loi, quand les flics peuvent venir chez toi
Sans avoir l’aval d’un juge pour bafouer l’ensemble de tes droits
Des Gillets Jaunes qui prennent du ferme quand les assassins de Chouviat
Sont conservés dans la police et osent se prendre pour des parias
Pour un Balkani qui s’échappe, on attend toujours le jugement
Pour Benala, Sarko, Le Pen, Darmanin, Buzyn et Ferrand
7 milliards donné à Air France, pour qu’ils puissent tranquille licencier
Ils mettent notre santé aux enchères pour conserver quelques deniers
Comment voulez-vous que je crois
En la devise de ma nation
Lorsque bafoués sont nos droits
Ne reste que la révolution
Je laisse aux refrains de reggae la prétendue fraternité
Dans un pays qui fait du zèle dès qu'il s'agit de déporter
Des immigrés, des réfugiés, traqués, parqués puis relâchés
Ça fait de la bile aux bourgeois tant qu’on prend soin de les cacher
Fraternité, faites-moi marrer, quand ils soufflent des braises de guerre
Entre féministes et musulmans, entre écolos et prolétaires
L’histoire nous a déjà prouvé que dans le sang de notre nation
Se trouve ce goût très prononcé pour l’ordre et la délation
La télévision est remplie de ces chiens de gardes intégristes
Au déshonneur notre nation où sont tolérés les racistes
La diversité d’opinion est une vaste tartufferie
Quand Chouarts, Jancovinci, Lordon sont exclus de leurs sauteries
Nous les Jojo les Gillets jaunes, nous les illettrés réfractaires
Factieux, séditieux et faignants, qui ne somme rien sur cette Terre
Notre ennemi est commun et il se fous de notre tête
Il faudrait redonner son sens à notre nationale fête
Comment voulez-vous que je crois
En la devise de ma nation
Lorsque bafoués sont nos droits
Ne reste que la révolution