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Billet de blog 29 juillet 2021

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180 jours ! Convalescent⸱e⸱s et Pass Sanitaire : quelles hypothèses scientifiques?

La France conterait en Avril 2021 environ 20 % de personnes convalescentes à la COVID-19. Cependant, leur statut diffère grandement des personnes vaccinées face au Pass Sanitaire. 180 jours maximum, mais pourquoi?

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Avant-propos

A la lumière des prises de décisions politiques récentes et des multiples dénonciations ou défenses qui les accompagnent, un élément central du débat semble avoir été oublié. Aujourd’hui, près de 15 % de la population française aurait contracté la COVID-19 (estimation réévaluée à 20 % en Avril dernier; (Hozé et al., 2021; Perthuison et al., 2021)). Une personne sur cinq donc est considérée comme convalescente à la COVID-19, avec des disparitées régionales importantes (Hozé et al., 2021). Or, dans son état actuel, le Pass Sanitaire n’offre qu’un répit de 180 jours aux personnes convalescentes. Après quoi, il leur faut obtenir au moins une injection d’un des vaccins sur le marché français contre SARS COV2 pour continuer à disposer des avantages liés au Pass. Pour autant, cette décision semble purement politique et peu scientifique. En effet, il apparait comme difficilement défendable scientifiquement que les personnes convalescentes de la COVID-19 ne disposent d'un Pass Sanitaire pour 180 jours seulement tandis que les personnes vaccinées en disposent sans "date de péremption".

Mon propos qui suit est avant tout un avis personnel basé sur une partie de la littérature scientifique publiée en date du 28 juillet 2021. Personnellement, je suis contre le Pass Sanitaire pour des raisons qui ont surtout rapport à l'éthique sociale, médicale mais aussi scientifique. Je déclare néanmoins n'avoir aucun conflit d'intérêts. Je cherche avant tout par ce texte, non pas à blâmer le Pass dans son intégralité ni à questionner sa légalité, mais à en démontrer sa futilité vis à vis des personnes convalescentes. Je base cette réflexion sur de multiples sources qui se trouvent dans la bibliographie fournie ci-après. Les questions que je pose n'engagent que moi et je ne prétends défendre aucune cause, ni être compétent dans l'ensemble des sciences qui recoupent les dimensions sanitaires, éthiques et politiques du Pass Sanitaire. Simplement, à la lecture de plusieurs articles scientifiques et législatifs sur le sujet, il doit y avoir débat. J'invite d'ailleurs toute personne remarquant une interprétation erronée de la littérature citée, ou disposant d'éléments omis dans ce billet et qui tendraient à contredire ou à soutenir son propos, à bien vouloir le partager en commentaire. Dans les paragraphes qui suivent, j'utilise l'exemple des personnes convalescentes pour avancer les raisons qui, selon moi, démontrent l'infondé des décisions politiques contraignantes récemment votées. Ces décisions impactent pourtant les libertés relatives à l'intégrité physique, à la libre circulation, au droit d'entreprendre ou de travailler, et à la vie privée et familiale. Dès lors, ces décisions doivent être proportionnelles entre des individus à caractères comparables et ne troublant pas l'ordre et la santé publique en l'état actuel des connaissances.

Être une personne convalescente ou vaccinée, quelles différences?

Tout d'abord, comment savoir si vous êtes une personne convalescente et disposez d'une immunité? Selon le Pass Sanitaire, vous devez présenter un test antigénique ou PCR positif de moins de 6 mois. Ceci est sensé démontrer que vous "disposez d'une immunité". Autrement, il vous est possible de faire une sérologie pour détecter la présence d'anticorps contre SARS COV2, mais celle-ci n'a pas valeur pour obtention du Pass. En effet, la concentration d'anticorps mesurée dans le sang ne représente rien en son état mais atteste simplement de la présence d'anticorps dans le sang suite à un contact avec SARS COV2 ou une vaccination – comme peuvent édicter certaines attestations des laboratoires. Pourquoi cette concentration ne représente-t-elle rien? Car il n'y a pas à ce jour de standardisation des mesures du taux d'anticorps pour une comparabilité entre les mesures, ni de seuil considéré comme protecteur (Earle et al., 2021; Khoury et al., 2021, Wheatley et al., 2021). Seules de rares études ont établi des seuils pouvant être considérés comme une couverture anticorps protectrice chez des patient⸱e⸱s convalescent⸱e⸱s et/ou vacciné⸱e⸱s (e.g., Gallais et al., 2021; Rozen-Zvi et al., 2021); sans consensus scientifique.

Ce que l'on sait, c'est qu'on observe généralement une baisse de 50 % du taux d'anticorps neutralisants entre 2 et 3 mois (den Hartog et al., 2021; Wheatley et al., 2021) et une couverture anticorps toujours présente après 6 mois au moins (Dan et al., 2021; den Hartog et al., 2021; Gaebler et al., 2021; Hansen et al., 2021; Lumley et al., 2021). Selon une récente étude conduite par l'Université de Strasbourg, cette couverture pourrait même s'étendre jusqu'à 13 mois au moins chez les patient⸱e⸱s convalescent⸱e⸱s (Gallais et al., 2021). Nous ne savons toutefois toujours pas quel taux d'anticorps dans le sang est nécessaire pour protéger les individus d'une réinfection ou leur assurer une réponse immunitaire suffisante pour éviter une future hospitalisation, voire un décès. Les avances faites sur la réduction du risque post-vaccinal et post-infectieux se font donc par comparaison entre deux groupes: vaccinés contre non-vaccinés; convalescents contre non-convalescents.

Bien qu'il ne semble n'y avoir ni consensus scientifique sur les seuils de couverture anticorps pour être protégé, ni sur la durée de la protection post-vaccinale et/ou convalescente, le Conseil Scientifique, en son rapport du 8 juillet 2021, établit pourtant des profils de protections aux différents variants de la COVID 19 pour les personnes vaccinées avec ARNm et pour les convalescents (Delfraissy et al., 2021b). Les courbes, n'ayant pas de légendes ni de sources satisfaisantes pour pouvoir les analyser précisément, montrent qu'en moyenne les convalescent⸱e⸱s sont presque aussi bien protégé⸱e⸱s que les personnes vaccinées par ARNm. Le presque est ici important car l'étude de Wang et al. (2021) publiée dans Nature et comparant les anticorps de convalescents à 6 mois et de personnes vaccinées par les vaccins ARNm Pfizer et Moderna stipule que les personnes vaccinées produisent des anticorps d'une manière similaire aux personnes infectées. Or la réduction des chances de réinfection chez les personnes convalescentes est estimée à plus de 80 % (Gallais et al., 2021; Hall et al., 2021; Hansen et al., 2021; Krsak et al., 2021). J'ajoute aussi qu'aucune comparaison n'est faite dans ce rapport avec les autres vaccins validés par l'Agence Européenne des Médicaments pour l'obtention d'un Pass Sanitaire – ad æternam pour le moment. En effet, les vaccins Janssen et AstraZeneca en particulier sont supposément moins efficaces que les vaccins ARNm, avec une protection estimée autour de 60 % pour les réinfections (Bernal et al., 2021; Earle et al., 2021). Aucune comparaison n'est faite non plus avec les personnes ayant été vaccinées par d'autres vaccins tels que CoronaVac, qui démontre pourtant une efficacité de 65.9 % contre les réinfections au Chili (Jara et al., 2021). Enfin la récente étude de Khoury et al. (2021) montre que les convalescent⸱e⸱s ont une protection équivalente aux personnes vaccinées par ARNm et souvent supérieure à celle procurée par d'autre vaccins à adénovirus recombinant ou à virus inactivés.

180 jours de Pass(-droit)?

Je me questionne et m'inquiète de fait de la limitation dans le temps du Pass Sanitaire à 180 jours pour les personnes convalescentes. Aujourd'hui, nous ne savons pas combien de temps les protections contre le SARS COV2 seront effectives que ce soit pour les personnes vaccinées ou convalescentes (Koch et al., 2021). En scrutant la littérature fournie par l'étude d'autres coronavirus, les scientifiques prévoient une immunité acquise de quelques années – autour de 3 ans; possiblement 1 ou 2 ans (Cohen and Burbelo, 2020; Edridge et al., 2020; Huang et al., 2020). Cette immunité acquise ne se caractérise pas que par la production d'anticorps neutralisants dans le sang. Ceci fait partie de l'immunité humorale. Il faut aussi prendre en compte l'immunité cellulaire sur laquelle la science continue de se poursuivre (Cohen and Burbelo, 2020; Dan et al., 2021; Krsak et al., 2021; Peng et al., 2020; Poland et al., 2020) – et qui pourrait d'ailleurs être plus importante que l'immunité humorale dans la suppression du virus (Krsak et al., 2021). Enfin, de récentes recherches sur la mémoire immunitaire face au virus démontrent la présence de lymphocytes B et T de mémoire chez les personnes convalescentes et encourage à ce que de telles études soient poursuivies chez les personnes vaccinées dont cette variable reste encore peu connue, voire inconnue (Netea and Li, 2021; You et al., 2021), afin de savoir dans quel mesure un rappel sera nécessaire dans le futur. Qui plus est, l'apparition de multiples variants et en particulier le variant dit Indien ou Delta pose des questions quant à la protection offerte par les vaccins et par l'infection à SARS COV2. Néanmoins, de récentes études démontrent que les personnes convalescentes se protègent tout aussi bien que les personnes vaccinées par deux doses face au variant Delta (Edara et al., 2021; Planas et al., 2021). L'étude de Lumley et al. (2021) semble donc être la seule étude utilisée par le Conseil Scientifique et le Gouvernement pour justifier des 180 jours après quoi une injection de vaccin est supposée nécessaire pour obtenir le Pass Sanitaire (sur base des avis du conseil scientifique du 3 mai et du 8 juillet 2021 (Delfraissy et al., 2021a,b)). Pour autant Lumley et al. (2021) affirment que l'immunité est acquise pour au moins 6 mois et non pour 6 mois maximum.

Dans une stratégie d'acquisition de l'immunité collective le plus rapidement possible – stratégie exposée par le gouvernement lors des débats récents à l'Assemblée Nationale et "justifiant" de l'utilisation du Pass Sanitaire – tout en préservant les individus d'un maximum d'effets secondaires il est nécessaire de reconsidérer rapidement le statut des convalescents; ayant d'ailleurs un risque plus élevé d'effets secondaires à la vaccination selon Callegaro et al. (2021). Pour rappel, les effets secondaires majeurs – très rares, mais existants – mis en avant pour les vaccins Pfizer, AstraZeneca, Janssen et Moderna (les quatres vaccins mis sur le marché français) vont de la myocardite et de la péricardite, à la thrombose en passant par le syndrome de Guillain-Barré et la paralysie de Bell (ANSM, 2021; Chabalier, 2021). En réciproque, il est aussi nécessaire de reconsidérer le statut des vaccinés qui disposent de libertés plus larges qu'une part encore importante de la population (seulement 45 % environ des français et françaises sont aujourd'hui entièrement vaccinés (Mathieu et al., 2021)). Quid du Pass Sanitaire sans péremption? De plus, les convalescents comme les vaccinés ont bel et bien une réduction du risque de transmission estimée de 10 à 20 fois inférieure en observationnel (Krsak et al., 2021; Luo et al., 2020) et à 12 fois par modélisation de situation idéalisée (Brouqui et al., 2021), mais les réinfections et les transmissions restent toujours possibles (Brouqui et al., 2021). Le variant Delta pourrait d'ailleurs aller faire revoir ces chiffres à la baisse. Il serait prétendument 2 fois plus transmissible à cause d'une charge virale 1000 fois supérieure au variant initial (Reardon, 2021) – ce dernier chiffre fut d'ailleurs le seul présenté par le ministre Olivier Véran auprès des parlementaires, omettant la première partie de l'information.

Le Pass Sanitaire: manipulation politique ou évidence scientifique?

Mais comment définir alors un seuil satisfaisant de réduction du risque de transmission pour l'obtention d'un Pass? Comment, simplement, défendre qu'une personne vaccinée soit plus et plus longtemps protégée qu'une personne convalescente si l'observation de l'évolution du taux d'anticorps ne signifie encore rien? Comment soutenir que les recommandations pour les cas contacts ne soient pas les mêmes pour les personnes vaccinées et convalescentes – celles pour ces dernières étant plus restrictives, évidemment? Comment, aussi, justifier que les personnes vaccinées et convalescentes de moins de 180 jours soient prévenues du port du masque et de la présentation d'un test anti-génique ou par PCR négatif pour jouir de nombreux lieux d'intérêts publics, voire même de l'accès aux soins en service hospitalier, alors même qu'elles restent potentiellement porteuses et que leur réduction de la transmissibilité puisse évoluer selon les variants et les personnes? 

Je me demande en soi si le Gouvernement n'est pas, insidieusement, en train d'extorquer le consentement libre et éclairé d'un nombre important de concitoyens et de concitoyennes. Je ne questionne pas la légalité de la loi récemment votée, mais sa constitutionnalité et sa conventionalité. En effet, l'intégrité physique est un droit indérogeable, même en état d'urgence. "Le corps est inviolable", comme le soutient l'article 16-1 du Code Civil. S'il n'est pour le moment aucun préjudice physique majeur, car les effets secondaires à court terme sont majoritairement mineurs, pouvons nous considérer qu'il y ait tout du moins préjudice moral en l'attente de la communication sur les effets secondaires à long terme et ou tout du moins le retrait du statut conditionnel de l'autorisation de mise sur le marché des vaccins? Et bien que ceci puisse se discuter au regard du rapport bénéfice risque pour les personnes n'ayant jamais contracté SARS COV2 ni été vaccinées, n'est-il pas tout de même questionnable qu'il y ait extorsion auprès des personnes convalescentes en les traitant de manière disproportionnée? L'article 16-3 du Code Civil dit que: "Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l'intérêt thérapeutique d'autrui." Or rien ne semble justifier l'insidieuse obligation à la vaccination des personnes convalescentes, et encore moins à en faire des personnes troublant la santé publique passé une certaine date. La jurisprudence du Conseil d’État en son arrêt du 6 mai 2019 soutient d'ailleurs que le rapport bénéfice risque doit être établi pour obliger à la vaccination. De base, la létalité du virus est faible pour la majeure partie de la population, mais encore plus pour les personnes convalescentes – sans parler du fait que des personnes vaccinées meurent encore. Le principe de précaution reste donc essentiel et s'avère justifiable en l'état actuel des connaissances.

En somme, il apparait comme essentiel de s'assurer que chaque français et française puisse avoir le droit de délibérer librement pour soi et pour les autres de la nécessité de sa vaccination. Ce choix ne devrait pas dépendre d'un poids imposé par une société de contrôle délétère quant aux libertés énoncées précédemment. Quand bien même que nous considérions l'intérêt public, n'est-il pas illogique, dans l'urgence, de revacciner des personnes déjà immunisées et de réduire donc l'accès aux vaccins à d'autres citoyennes et citoyens désireux⸱ses de se faire vacciner? N'est-il pas non plus irresponsable de menacer les personnels soignants et de secours pompiers de licenciement, alors que notre santé et notre sécurité publique dépendent d'elles et d'eux et que nombre de ces professionnel⸱le⸱s ont déjà été infecté⸱e⸱s pas SARS COV2? Et je ne parle même pas d'autres hommes et femmes de par le monde qui sont réellement dans le besoin d'être vacciné⸱e⸱s, car permettez moi de penser que l'immunité collective ne se réfléchie pas que sur son territoire.

J'estime que si ce Pass doit exister, alors la proportionnalité de son application vis à vis des personnes convalescentes n'est pas valable. Ces dernières constituent une minorité très importante, et toujours grandissante, de la population française. Il faut donc repenser le statut des personnes convalescentes afin que les mesures relatives à l'utilisation du Pass Sanitaire n'affectent pas leurs vies quotidiennes de manière inégalitaire. Sur base des éléments présentés précédemment, cette inégalité parait injustifiée et disproportionnée. La Cour Européenne des Droits de l'Homme définit la discrimination comme un traitement non-égalitaire d'une situation analogue. A qui d'en juger? De manière plus générale, je pense que ce Pass ne devrait simplement pas exister. Même les personnes dites protégées continuent de transporter et de transmettre ce virus. A quand, alors, la fin de cette situation "temporaire"? Mais ceci n'est pas l'objet de ce commentaire.

En soi, penser et étudier les personnes convalescentes c'est penser l'avenir. Car des réinfections de personnes convalescentes et vaccinées il y en aura, et il y en a déjà! Beaucoup reste à apprendre de ce virus et de l'utilité vaccinale sur l'ensemble ou sur une partie de la population. Ces travaux prendront probablement encore quelques mois, voire des années. En jouant la carte d'une obligation déguisée plutôt que de la transparence sur les connaissances actuelles, le Gouvernement ne peut donc qu'entraîner méfiance et pousser à la radicalisation de certaines pensées. Les récentes menaces subies par Mme Requenna en sont l'image. De telles décisions ne peuvent être prises de manière aveugle, poussées uniquement par une prétendue urgence dont on ne sait encore combien de temps elle durera. Face à cela, tout travail de déconstruction et de partage du savoir scientifique est à encourager. En ça, nous pouvons penser que le Conseil Scientifique et le Gouvernement ont échoué.


Références

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