Dans la pensée politique des véritables démocrates, Montesquieu est toujours la référence incontestable. Et la séparation des pouvoirs est un aspect rédhibitoire depuis la naissance de la démocratie. L’indépendance de la justice, la liberté d’opinion et d’expression et le respect du suffrage universel, sont aussi liées et sont indissociables à la culture politique occidentale, et donc, à l’Amérique Latine aussi.
En fait, une des plus grandes références intellectuelles et politiques latino-américaines, l’humaniste universel Andrés Bello, dont ont vient de fêter les 234 ans de sa naissance le 29 novembre dernier, a consacré sa vie à faire de l’Amérique Latine un pilier fondamental de la culture et des valeurs occidentales. Dans la plupart des pays latino-américains, les Constitutions consacrent ces principes fondateurs de la démocratie. Donc,il n’y a pas lieu d’être persécuté, ni molesté, ni emprisonné arbitrairement pour le simple acte de s’opposer pacifiquement au gouvernement au pouvoir. Il n’est pas non plus acceptable d’être condamné sans un procès juste. Libéral ou populaire, la démocratie, sans d’autres adjectifs ni enjolivures, est une et universelle.
Et le Venezuela ne doit pas être l’exception. La Constitution de la République du Venezuela se base aussi sur les principes de liberté, justice et pluralisme politique, ainsi que de l’exercice démocratique de la volonté populaire. Elle se dévoue aussi à la prévalence sur le droit des traités de droit humains qui ont été ratifiés par le pays. A ce sujet, il faut signaler l’article 9 de la Déclaration Universelle des Droits Humains : “Personne ne pourra être arbitrairement retenu, maintenu prisonnier ou banni”. Donc, il est important d’insister sur le fait que le gouvernement du Venezuela doit respecter et appliquer sa propre Constitution. A l’occasion des manifestations pacifiques qui ont débuté en février 2014, beaucoup d’opposants, d’étudiants et dirigeants politiques - et même des citoyens européens - ont été l’objet de détentions arbitraires. Certains en sont morts. Ceux qui ont été jugés n’ont pas pu exercer leur droit à se défendre. Le Haut Commissionné des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, son groupe de travail sur les Détentions Arbitraires et son comité contre les Tortures, ainsi que la Commission Interaméricaine des Droits Humains et les principales organisations non gouvernementales de défense des droits humains, exigent la libération immédiate de toutes les personnes retenues arbitrairement, tels que Antonio Ledezma, Maire de Caracas; Daniel Ceballos, Maire de San Cristóbal; et le leader de l’opposition Leopoldo López, récemment condamné à 14 ans de prison et à l’isolement, sur la base de fausses accusations et fausses preuves.
Emprisonner un démocrate est trahir la démocratie. Nous faisons un appel au Venezuela pour qu’elle s’assure d’une Justice indépendante. Et nous faisons un appel à la Justice vénézuélienne pour qu’elle libère immédiatement Leopoldo López et tous les prisonniers politiques.
Le Venezuela est un grand pays qui a toujours été exemplaire et généreux. Suite à la Guerre Civile espagnole et la Seconde Guerre Mondiale, des centaines de milliers de migrants et exilés ont trouvé au Venezuela un nouvel espoir, et de nouvelles opportunités. Suite au cataclysme mondial, les vénézuéliens ont ouvert leurs bras et les portes de leur patrie. Dans ce sens là, le Parlement Européen, parmi d’autres, a été très clair dans sa dernière résolution du 12 mars 2015 sur la situation du Venezuela car elle “conseille vivement l’UE, à ses Etats membres et à la communauté internationale , a ce qu’elles fassent des déclarations et prennent des mesures pour montrer leur solidarité avec le peuple vénézuélien dans ces moments difficiles”. Nous ne faisons donc que rendre solidarité par solidarité.
Le 6 décembre prochain se réaliseront les élections législatives pour renouveler l’Assemblée Nationale du Venezuela. Plusieurs candidats ont été inhabilités par les autorités politiques, qui de sur plus refusent la présence d’observateurs internationaux indépendants proposés par l’Organisation d’Etats Américains (OEA) et l’Union Européenne. Cette attitude est très inquiétante. Le Secrétaire Général de l’OEA a déjà manifesté son inquiétude pour les conditions électorales, dans un communiqué publique et sans précédents envoyé à la présidente de Consejo Nacional Electoral du Venezuela. En lieu de réponse il n’a reçue que des insultes inaceptables.
Le Haut Commissionné des Nations Unies pour les Droits Humains a renouvelé ses inquiétudes suite à l’assassinat, le 25 novembre dernier, d’un leader de l’opposition lors d’une manifestation électorale avec Lilian Tintori, épouse du leader emprisonné Leopoldo López. Nous nous joignions à lui pour nous prononcer: la démocratie de fonctionne pas, quand l’ambiance électorale est dominée par la violence, les menaces et l’intimidation à l’opposition.
Le président Maduro est le garant de la Constitution. Il doit d’assurer de la réalisation d’élections réellement libres, transparentes et dans une ambiance de paix. Ceci est la condition essentielle pour la cohabitation pacifique de tous les vénézuéliens.
Nous ne pouvons pas être indifférents aux réclamations légitimes de l’opposition démocratique vénézuélienne. Ne rien dire, est prendre parti. Réclamer la liberté, la démocratie et le respect des droits Humains au Venezuela n’est pas interférer avec les affaires du pays, c’est notre obligation comme démocrates. Il s’agit de valeurs universelles que nous défendons pour tous, non seulement pour nous.
Les signataires nous faisons un appel à l’ensemble des démocraties pour qu’elle s’unissent à notre demande et que nous protégions le patrimoine civique que nous partageons. Nous devons dénoncer ce qui est arbitraire et protéger la démocratie et la liberté.
Mariano Rajoy, presidente del Gobierno, España
David Cameron, primer ministro, Reino Unido
Thorbjørn Jagland, secretario general, Consejo de Europa
Felipe González, expresidente del Gobierno, España
Ricardo Lagos, expresidente del Gobierno, Chile
En el pensamiento político de los verdaderos demócratas, Montesquieu sigue siendo una referencia insoslayable. La separación de poderes es considerada inherente al nacimiento de la democracia. La independencia de la justicia, la libertad de opinión y expresión y el respeto del sufragio universal también están ligados indisociablemente a la cultura política occidental y, por tanto, de toda América Latina. De hecho, una de las mayores referencias intelectuales y políticas latinoamericanas, el humanista universal Andrés Bello, cuyo aniversario acabamos de celebrar el 29 de noviembre, dedicó su vida a hacer de América Latina un pilar fundamental de la cultura y de los valores occidentales.
En casi todos los Estados latinoamericanos, por tanto, la Constitución consagra estos principios fundadores de la democracia. Así, no se debiera ser víctima de persecuciones o de hostigamientos, ni encarcelado arbitrariamente simplemente por oponerse pacíficamente al Gobierno en el poder. Tampoco es aceptable ser condenado sin un proceso justo. Liberal o popular, la democracia, sin más adjetivos, es una y universal.
Venezuela no es ni debiera ser excepción. La Constitución de la República Bolivariana de Venezuela también erige como principios fundamentales los valores de libertad, justicia y pluralismo político, así como el ejercicio democrático de la voluntad popular. Asimismo, consagra la prevalencia sobre el derecho interno de los tratados de derechos humanos que hayan sido ratificados por el país. A este respecto, cabe recordar el artículo 9 de la Declaración Universal de los Derechos Humanos: “Nadie podrá ser arbitrariamente detenido, preso ni desterrado”. Y, por tanto, también cabe insistir en que el Gobierno de Venezuela debe respetar y aplicar su propia Constitución.
Con motivo de las manifestaciones pacíficas que se iniciaron en febrero de 2014, muchos opositores, estudiantes o dirigentes políticos fueron objeto de detenciones arbitrarias, que incluyeron también a ciudadanos europeos. Algunos incluso murieron. Los que han sido juzgados no han podido ejercer libremente su defensa. El alto comisionado de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos, su grupo de trabajo sobre la Detención Arbitraria y su comité contra la Tortura, así como la Comisión Interamericana de Derechos Humanos y las principales organizaciones no gubernamentales de defensa de los derechos humanos exigen la liberación inmediata de todas las personas detenidas arbitrariamente, entre ellas el alcalde de Caracas, Antonio Ledezma; el alcalde de San Cristóbal, Daniel Ceballos, y el dirigente de la oposición Leopoldo López. Este último ha sido recientemente condenado a casi 14 años de cárcel, prácticamente en aislamiento y con pruebas falsas.
Encarcelar a un demócrata es traicionar la democracia. Hacemos un llamamiento a Venezuela para asegurar una Justicia independiente. Y hacemos un llamamiento a la Justicia venezolana para que libere inmediatamente a Leopoldo López y a todos los opositores políticos encarcelados.
Venezuela es un gran país, que ha sido ejemplar y generoso. Después de la Guerra Civil española y de la Segunda Guerra Mundial, cientos de miles de emigrantes y de exiliados europeos encontraron en Venezuela una esperanza renovada, con nuevas oportunidades. Tras el cataclismo mundial, los venezolanos abrieron sus brazos y las puertas de su patria. En consecuencia, el Parlamento Europeo, entre otros, fue claro en su última resolución sobre la situación en Venezuela (12 de marzo de 2015), pues “insta a la UE, a sus Estados miembros y a la comunidad internacional a que hagan declaraciones y tomen medidas para mostrar su solidaridad con el pueblo venezolano en este difícil período”. No hacemos, por tanto, sino devolver solidaridad por solidaridad.
El 6 de diciembre se celebran las elecciones legislativas para renovar la Asamblea Nacional de Venezuela. Varios candidatos han sido inhabilitados por las autoridades políticas, que además rechazan la presencia de los observadores internacionales independientes propuestos por la Organización de Estados Americanos (OEA) y la Unión Europea. Esta actitud es muy preocupante. El Secretario General de la OEA ya ha resaltado su inquietud por las condiciones electorales, en una carta pública sin precedentes dirigida a la presidenta del Consejo Nacional Electoral de Venezuela. No ha recibido explicaciones sino insultos inaceptables. El Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos ha vuelto a expresar su preocupación tras el asesinato, el 25 de noviembre, de un dirigente opositor en un acto electoral con Lilian Tintori, esposa del líder encarcelado Leopoldo López. Nos unimos a sus pronunciamientos: la democracia no funciona cuando el ambiente electoral está dominado por la violencia, las amenazas y la intimidación a la oposición.
El presidente Maduro es el garante de la Constitución. Debe asegurarse de que se celebran elecciones verdaderamente libres, transparentes y en paz. Y deberá respetar el resultado. Es una condición esencial para la convivencia pacífica del pueblo venezolano.
No podemos ser indiferentes ante las legítimas reclamaciones de la oposición democrática venezolana. No decir nada también es tomar partido. Reclamar la libertad, la democracia y el respeto de los derechos humanos en Venezuela no es injerencia: es nuestra obligación como demócratas. Se trata de valores universales que defendemos para todo el mundo, no solo para nosotros.
Los abajo firmantes hacemos un llamamiento al conjunto de las democracias para que se unan a nuestra petición y protejamos juntos nuestro patrimonio cívico común. Denunciemos lo arbitrario y defendamos la democracia y la libertad.
Mariano Rajoy, presidente del Gobierno, España
David Cameron, primer ministro, Reino Unido
Thorbjørn Jagland, secretario general, Consejo de Europa
Felipe González, expresidente del Gobierno, España
Ricardo Lagos, expresidente del Gobierno, Chile