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Résistant à la dictature chaviste de mon pays: Venezuela

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Billet de blog 2 octobre 2017

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Venezuela Infos: Mise à nu des gangs de l'État

La criminalité qui s’est introduite dans les institutions de l’État vénézuélien, devient chaque jour de plus en plus visible, suite à la crise prolongée que nous subissons.

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Illustration 1

Alfredo Michelena


Ces actions patibulaires ne se limitent pas au seul territoire national, mais elles ont aussi une dimension internationale.
Chaque jour, des dénonces se rajoutent à la pile déjà existante, de comment le Venezuela est devenu un espace de libre transit pour le crime organisé, plaie qui a pénétré l’État et s’est internationalisé, pour faire partie d’un réseau international, ce qui en partie, est une des causes de la crise que subissent tous les vénézuéliens.

Pranato - Les Gangs
Des multiples groupes forment ces commandites qui détiennent le pouvoir. Parmi eux, les gauchiste cubains qui sont arrivés au pouvoir de la main de Chávez, une élite militaire corrompue, qui ont défalqué le trésor national, plusieurs groupes de guerrilleros principalement colombiens, en particulier les FARC et le ELN, les narco-trafiquants et leurs cartels internationaux, les bolichicos et bolibourgeois, les blanchisseurs d’argent et les pays prédateurs de notre rente pétrolière, notamment Cuba.
Et tout ceci se passe dans le cadre de la stratégie castriste d’expansion de leur révolution communiste dans la région, et pour ce faire, ils ont fondé un réseau d’associations et d’ONG, légales ou illégales, partis et mouvements politiques, articulés par le Forum de Sao Paolo, ainsi que des organisations internationales, multilatérales ou pas, qui puissent servir à leurs propos.

Le trafic de drogues
L’ambassadeur William Brownfield, “Tsar de la drogue” nord américain, déclarait face au Sénat des Etats Unis que lorsqu’il est arrivé au Venezuela en tant qu’ambassadeur (2004-2007) “… le trafic de drogues commençait à peine à pénétrer les hautes sphères du pouvoir…, les institutions de sécurité et la justice”, mais “… après 13 ans… le trafic de drogues ha complètement pénétré chaque institution chargée de la sécurité, chaque corps de police, chaque institution judiciaire … du Venezuela”
Selon rapport des Nations Unies (MAOC-N), entre 2006 et 2008 plus de la moitié (51%) de la drogue interceptée dans l’océan Atlantique provenait du Venezuela. Le Département d’État des États Unis en 2015, disait très clairement que “le Venezuela continue à être un pays de transit très important pour les envois de cocaïne par des voies aériennes et maritimes” et que “la grande majorité de narcotiques illicites qui ont transité par le Venezuela en 2015, étaient destinés aux Caraïbes, l’Amérique Centrale, les Etats Unis, l’Afrique Occidentale et l’Europe.
Les organisations colombiennes de narcotrafic - ce qui inclus des bandes criminelles diverses telles que BACRIM, les FARCs et le ELN, facilitent ces opérations à travers le Venezuela grâce au soutien des autorités … et opèrent aussi depuis le Venezuela, avec les cartels de Sinaloa et de los Zetas.”

L’establishment militaire
Dans cette organisation la composante militaire vénézuélienne est un élément clé. Selon Mildred Camero, es-présidente de CONACUID (organisme vénézuélien pour la lutte contre les drogues) (1999-2005) dans le passé, il existait une micro-trafic de drogues provenantes de Colombie par des jeunes en déroute. Les militaires facilitaient aux cartels colombien certains produits chimiques en échange de pots de vin. Mais l’affaire a grandi. “Avec la nouvelle Loi de Drogues de 2006, la Garde Nationale est remplacée par l’armée, et commencent à apparaître des nouveaux cartels, dirigés par des militaires, pour qui il n’est plus question de faire affaire avec les petits trafiquants et dealers mais directement avec la FARC”
Dans son livre “La frontera caliente entre Colombia y Venezuela”, Ariel Fernando Ávila explique que “Envoyer des militaires à la frontière est passé d’être une punition à être une récompenser, puisque c’est devenu une manière facile de s’enrichir, car en une année, un soldat peut gagner un million de dollars”. Ávila explique que c’était la méthode de Chávez pour obtenir la loyauté des militaires.
Et cela a permis l’installation des trafiquants de drogues colombiens de notre côte de la frontière, associés aux militaires, raison pour laquelle des douzaines de hauts officiers et fonctionnaires membres du haut gouvernement - ce qui inclut le premier ministre Tareck El Aissami, lié à des groupes terroristes islamiques - aient été sanctionnés et inscrits par les Etats Unis sur la Liste Kingpin qui répertorie les grands chefs de la drogue
Le Wall Street Journal a publié que des procureurs étasuniens enquêtes sur Diosdado Cabello, signale comme étant le chef du Cartel de los Soles, et supposé “d’avoir converti le pays en un immense centre global de trafic de cocaïne et de blanchiment d’argent”. Cabello a porté plainte contre le journal pour diffamation, plainte qu’il a perdu. Entre temps, cela fait plusieurs années que Cabello n’est pas sorti du pays, par crainte de se faire arrêter, surtout après l’appréhension de deux neveux de Nicolás Maduro, qui ont été déclaré coupables par un tribunal de New York pour avoir essayer de faire entrer aux états unis 800 kilos de cocaïne pure, et qui risquent la perpétuité.

Le blanchiment d’argent
El magistrat, Alejandro Rebolledo,  récemment nommé par l’Assemblée Nationale, expert en légitimation de capitaux, a déclaré que selon ses calculs, “durant ces 18 ans de chavistes plus de 800 millards de US$ ont été blanchis …. Cela inclus Cadivi, Cercoex, PDVSA, des sursaturations d’importations, des entreprises fantômes, des prête noms et toute une organisation criminelle qui se sert des institutions de l’État mise en place à ces fins là.”
Rebolledo a constitué plusieurs centaines de rapports de personnes qui “possèdent des entreprises vénézuéliennes avec des ramifications dans d’autres pays d’Amérique Latine, Mexique, Hong Kong et Dubaï principalement ….. qui vendent de la nourriture et des médicaments au Venezuela, marchandises de première nécessité qui en réalité n’existent que sur les documents des transactions. Et ce sont ces documents qui nous ont permis de faire le lien avec les fonctionnaires responsables de ces actes criminels.”
Pour Douglas Farah, chercheur à l’Université de la Défense Nationale des Etats Unis, “La principale structure de blanchiment de capitaux des FARC, ainsi que pour le régime de Maduro et autres organisations délinquantes, c’est PDVSA” et cela elle le réalise, entre autres, avec deux filiales de PDVSA: Alba Petróleos au Salvador et ALBANISA au Nicaragua. Et au Nicaragua toutes ces opérations sont contrôlés par la famille de Daniel Ortega. Au Salvador, le principal responsable des opérations est le leader du FMLN et conseiller financier des FARC, José Luis Merino.  
Merino est signalé dans une enquête de l’intelligence des Etats Unis suivie par la journaliste vénézuélienne Maibort Petit, pour utiliser “un système financier centre-américain pour blanchir les actifs de la FARC. En plus, il participe au blanchiment de l’argent d’autres organisations criminels, comme les Maras d’Amérique Centrale, et autres cartels de la drogue d’Amérique du Sud, le Cartel de los Soles inclus, ainsi que des ressources illicites de fonctionnaires civiles et militaires du régime du Venezuela, beaucoup desquels sont sous la loupe des autorités fédérales des Etats Unis”
En plus El Aissami apparait lié à Merino et sa structure de blanchiment de capitaux. PDVSA aussi fait l’objet d’une enquête pour du blanchiment au Brésil et au Etats Unis.
La production et distribution de drogues est le blanchiment d’argent qui s’en suit, s’articulent dans un schéma dans lequel les militaires vénézuéliens, les hauts fonctionnaires, les entreprises de l’État, notamment PDVSA, font partie d’une organisation criminels internationale, dont un des fils conducteur sont les FARC.

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