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Résistant à la dictature chaviste de mon pays: Venezuela

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Billet de blog 4 octobre 2016

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VENEZUELA INFOS: LA HONTE QU'EST LE CHAVISME suite et fin

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le régime de Maduro, qui arrive au pouvoir après avoir caché à tous la véritable situation de l’état de santé de Chávez ainsi que la date de sa mort, et après avoir menti de manière éhonté sur les réunions, accords, instructions magouilles multiples et diverses et même des nominations, fait la sourde oreille aux indicateurs économiques et sociaux qui annonçaient déjà, il y a maintenant plus de quatre ans, le cataclysme qui nous tomberai dessus si des correctifs n’étaient mis en place pour affronter cette période de vaches maigres.

L’histoire contemporaine du Venezuela nous montre que le chavisme n’a jamais eu de vrai engagement avec la démocratie.  Il s’est sont servi du processus électoral pour implanter un modèle autoritaire et bafouer les libertés citoyennes, le même modèle qu’il avait prévu d’imposer lors des coups d’état ratés de 1992.  L’échec de ces opérations militaires ont été un excellent indicateur qui nous permettait de prévoir mauvaise gestion que nous aurions à souffrir les vénézuéliens avec ces gens là au pouvoir.

La honte est maximum lorsque l’on constate comment ce soit disant sauveur qui jurait venger les exclus et transformer le Venezuela en un pays développé, est devenu un vulgaire dictateur de république bananière typique de du début du XXème siècle.

C’est comme cela qu’au Venezuela, sont persécutés ceux qui osent s’exprimer sur les réseaux sociaux.  Un régime durant lequel il y a eu autant de morts violentes comme lors du conflit armé colombien, se permet d’accuser les internautes de promotion du terrorisme.  Chasse aux sorcières absurde organisée par le même « génie » qui demandait d’être cru sur parole, que grâce à lui et à son modèle quantitatif-qualificatif la criminalité était en franc recul.

Une pitoyable dictature qui invente des affaires pour jeter les opposants en prison.  Semer des drogues aux uns, des armes aux autres.  Accuser de blanchiment encore un autre pour avoir diffusé une vidéo.  Misérable régime qui s’accroche au pouvoir coute que coute et fait souffrir des mères, des pères, des épouses et des enfants innocents qui doivent subir la douleur de voir leurs parents souffrir dans des prisons inhumaines.

Cette honte qu’on nomme le chavisme compte quand même avec quelques supporters, ceux là même qui se plaignaient et dénonçaient les tortures et maltraitances des anciens corps de police, mais qui aujourd’hui ne disent pas un mot sur les abus et agissements de la police politique du régime contre toutes ces personnes innocentes que croupissent dans des cellules immondes, juste parce que ce dictateur ainsi le désire.

Triste dictature qu’est devenu l’héritage de ce bouffon qui a jeté à la poubelle de l’histoire la plus extraordinaire occasion de développement soutenu par une richesse pétrolière de telle ampleur, qu’elle nous aurait permis de mettre en place un modèle économique qui nous aurait rendu invulnérables face aux aléas du prix des matières premières.  Dans tous les cas, c’était trop demander à un militaire peu formé, de basse gradation et avec une capacité limitée pour comprendre la complexité du maniement d’un état moderne.

Cette honte qu’est le chavisme fait qu’aujourd’hui, nous donnons au monde l’image d’un pays pauvre au bord de la ruine.  Un récent article dans le New York Times sur les malades mentaux au Venezuela, est déchirant et nous oblige à nous demander quel est le rôle du défenseur du peuple (en minuscules) et tout ce tralala de soit disant protections des droits humais et civiques inscrits dans la Constitution de 1999, que finalement ne sont pas respectés mais plutôt constamment violés par cette dictature bananière.

La situation des enfants malades de cancer est désespérée, de ceux qui meurent de dénutrition, ou de maladies qui avaient été éradiquées le siècle dernier, comme la diphtérie  ou la malaria, des petits vieux qui ont faim et qui n’ont pas les médicament dont ils ont besoin à leur âge. Un gouvernement véritablement démocratique et engagé envers son peuple, aurait déjà pris les mesures qui s’imposent.  La honteuse dictature chaviste fait la sourde oreille, même pas elle fait l’effort de faire semblant qu’elle s’en  inquiète, et nie cet état de fait, change de ministre de la santé et refuse l’aide humanitaire proposé au pays.

Cette honte qu’est le chavisme passe sous silence la pire administration de l’économie de toute notre histoire.  Le vice-président est allé même déclarer que le système de control change est devenu un moyen de control politique.  Et je rajoute, que c’est aussi le moyen d’enrichissement  de tous ceux qui profitent de leur rapprochement aux élites du pouvoir pour bâtir des fortunes impossibles à amasser en une seule vie.  La seule guerre économique qui existe au Venezuela est celle auto-infligé par l’ignorance de ceux qui n’osent pas mettre fin à tous ces contrôles qui ne font que bénéficier et enrichir les proches du pouvoir tout en condamnant à la misère et à la faim des millions de vénézuéliens.

Il est également surprenant l’imposant appareil répressif mis en place par la dictature chaviste lorsque l’opposition annonce une manifestation.  Si nous avons autant de policiers et d’armement, comment cela est-il possible que ce soit la pègre qui contrôle la quasi totalité du pays ?  Cela conviendrait-il au chavisme de maintenir la population réprimé par la délinquance ?

L’héritage de Chávez n’a pas pris longtemps à se manifester en cette humiliation que nous souffrons les vénézuéliens au quotidien.  Les vénézuéliens sommes les citoyens les plus pauvres de l’hémisphère  sud, avec un salaire inférieur à 10€ mensuel.  Nous sommes aussi ceux qui jouissons le moins de liberté sociale, politique et économique.  La distance entre le rêve exprimé dans notre constitution et la réalité que nous vivons se mesure en années lumière.

L’histoire n’aura aucune pitié pour le personnage qui a semé autant de haine parmi les vénézuéliens, comme mécanisme de domination.  Celui qui a dilapidé la plus grande richesse jamais reçu dans notre histoire.  Celui qui a laissé au pouvoir une dirigeance pourrie et corrompue comme jamais nous n’avions vu auparavant.

La responsabilité historique de tout ce qu’il nous arrive revient à de Hugo Rafael Chávez Frías et l’histoire saura le mettre à la place qui lui correspond : celle des traitres et des tyrans.

 José V. Carrasquero A.

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