Le PSUV, à travers son compte officiel sur Twitter, distribue depuis quelques jours ce prospectus virtuel.

Agrandissement : Illustration 1

1.- “Le régime ne fourni pas des dollars”.
Selon l’information diffusée par le PSUV, cela est complètement faux. Leur argument est que entre “2004 et 2014 ont été attribuées plus de 200 mil millions de dollars aux entreprises, pour leurs importations".
Par contre ils omettent de dire que pour juin 2015, ont été reportées des dettes du secteur pharmaceutique s’élevant à 3.500 millions de dollars aux fournisseurs, comme l’a dénoncé le Dr. Freddy Ceballos, président de la Fédération des Pharmaciens du Venezuela en juin 2015; et en aout le président de la Chambre Venezuelienne de l’industrie Alimentaire CAVIDEA, Pablo Baraybar, annonçait une dette pour ce secteur s’élevant à 1.400 millions de dollars
Avec ces seuls deux chiffres (il y en a d’autres) ont peut constater que le régime central ne fourni pas les dollars qu’il “approuve”. Fedecámaras considère que pour août 2015 les dettes envers les fournisseurs internationaux s’élevaient à 20.000 millions de dollars. Et cela est bien la confirmation que le régime chaviste, dans la pratique, ne fourni pas les dollars officiellement accordés et nécessaires aux entreprises pour s’acquitter de leurs dettes envers leurs fournisseurs, lesquels, manque de paiement, ferment les lignes de crédit et ne fournissent plus de marchandises.
Même si entre 2004 et 2014 263.000 millions de dollars ont été en effet débloqués; les importations totales de biens et services pour cette période s’élevaient à 470.503 millions de dollars, c’est à dire que seulement ont été assignée 60% des devises nécessaires aux entreprises pour honorer leur engagements auprès de leurs fournisseurs; ce qui les a obligé de chercher des mécanismes alternatifs pour couvrir le 207.000 millions manquants par le Sitme, Sicad I et Sicad II, Cadivi ou Cencoex

Agrandissement : Illustration 2

2.- “Les contrôles du régime empêchent la production”.
Selon le matériel diffusé par le PSUV, ceci aussi est faux. Cette fois-ci, leur argument est que les “produits et services essentiels dont les prix sont régulés par l’état ne sont pas plus d’une vingtaine”
L’histoire récente de l’économie vénézuélienne nous démontre que les contrôles des prix d’une part ne permettent pas de freiner l’inflation mais en plus, provoquent une forte dissuasion pour la production ce qui termine par générer pénuries. Donc les fameux contrôles affectent bien plus qu’une “petite” vingtaine” de produits.
En février 2003 sont rentré en vigueur ces contrôles et selon le rapport de la Banque Centrale du Venezuela ceux-ci touchent 49,8% des rubriques qui font partie de la “canasta básica”*
*Canasta básica: C’est un indicateur statistique qui a pour objet de déterminer la valeur ou coût mensuel en bolívares d’un ensemble d’aliments, de biens et des services qui couvrent la totalité des besoins en énergie, en nutriments et en qualité de vie d’une famille type vénézuélienne, prenant en compte leurs habitudes de consommation et la production nationale au moindre coût.
Dans le suivant rapport, réalisé par le BCV en 2012 , nous pouvons lire que les produits contrôlés arrivent à la centaine.
Á toutes ces références il faut ajouter la mise en vigueur de la Loi des pris justes de février 2014 appliqué à tout produit vendu dans le pays. (prochainement un article sur la guillotine que représente cette loi pour les commerçants sera publié)
3,- “Les lois du travail réduisent la productivité”.
Selon le matériel diffusé par le PSUV “les entrepreneurs ont choisi d’arrêter la production et/ou prestation de services en horaires nocturnes et en week-end”.
Dans le rapport de productivité du Forum économique Mondial 2014-2015 il est bien précisé que les “régulations du travail restrictives” sont reconnues comme le deuxième facteur problématique pour les entreprises vénézuéliennes, étant le premier le contrôle des devises. Le Venezuela se trouve à la place 131 de 144 étant considéré une des économies les moins compétitives de la planète qui n’incite ni à l’investissement ni à la production. Etant les autres facteurs la corruption d'état, l'insécurité, l'instabilité économique et politique et la très mauvaise qualité de la main d'oeuvre ouvrière du pays.
4. “Le régime exproprie des entreprises”.
Selon le PSUV ceci est complètement faux, alléguant que "lorsqu’une entreprise fait faillite ou ferme ils accusent le gouvernement de d’expropriation si les travailleurs ou le gouvernement essayent de la récupérer”
Mais pour l’Observatoire du Droit à la Propriété, l’explication est toute autre:
Entre 2005 et 2015 ont été enregistrées des centaines de dénonces pour violation à la propriété privée et 121 expropriations, ce qui représente en moyenne une entreprise exproprié par moi pour cette période.
Des entreprises expropriées tout en étant actives et productives, comme par exemple Lácteos Los Andes et Café Fama de América, enregistrant depuis une baisse de production de 71,43% et 95% respectivement.
Maintenant, idependament de la situation des entreprises avant leurs expropriations, en juin 2014, Freddy Bernal, député PSUV a déclaré: “pour une raison quelconque, nous n’avons pas su administrer correctement les entreprises expropriées et nous les avons menées à la faillite.
5. “Les chavistes ont volé les dollars”.
L’argument du PSUV pour soutenir que ceux qui qui se définissent en tant que chavistes, ne sont pas ceux qui ont volé les devises, c’est que “sur les listes d’attribution on trouve les noms d’entrepreneurs qui militent dans d’autres rassemblements politiques opposants qui accusent le gouvernement de ces faits”

Agrandissement : Illustration 3

En effet, des listes d’entreprises soupçonnées de corruption avec les devises ont été publiées. Le problème est que personne ne sait qui en sont les propriétaires, et impossible d’obtenir cette information dans les registres commerciaux, ce qui fat planer le doute sur la transparence de ces entreprises, surtout sachant que les bolichicos sont friands de ces montages compliqués pour que leur noms n’apparaissent nulle part. De surplus, l’attribution des devises se base sur un système bureaucratique très compliqué et peu transparent, ce qui permet toute sorte d’irrégularités. Jorge Giordani, ex ministre de planification, a déclaré que “entre 2004 et 2012, ont estime que entre 215 mil et 250 mil million de dollars ont “disparu”, car le système financier fonctionne comme une passoire”. Et ceux qui comprennent comment fonctionne le système d’adjudication, approbation et de temps en temps, remise des devises; comprennent qu’il est impossible que autant le régime comme les entités telles que CADIVI ou CENCOEX ne sachent pas exactement à qui ils ont donné cet argent et de combien de millions on parle.