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Résistant à la dictature chaviste de mon pays: Venezuela

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Billet de blog 4 novembre 2017

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Venezuela Infos: L'inexplicable soumisson du Venezuela à Cuba

La relation de subordination que le régime vénézuélien maintien vis à vis de la dictature cubaine, passera à l’histoire comme un cas d’étude, pour son caractère atypique dans le anales de l’histoire.

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 Comme il résulte difficile de comprendre et d’expliquer, il est impératif que non seulement des politologues et historiens interviennent sur ce sujet, mais aussi des psychiatres et des psychologues. Est-ce le résultat d’une idolâtrie? S’agit il du fait de partager la même matrice idéologique? La haine aux Etats Unis? Une très pauvre auto-estime? Un mélange de tous ces facteurs?
C’est étonnant, car le Venezuela les fournit en ressources et énergie, qui leur permet de s’illuminer, du moins une partie de l’île, qui obtient ces ressources pour le simple fait d’avoir été désignée comme une “unité d’achat” d’organismes et entreprises vénézuéliennes, qui de surplus emploie des dizaines de milliers “d’esclaves modernes” (les travailleurs ne sont pas payés: l’argent est envoyé au régime cubain qui décide des sommes à allouer à chacun de ses travailleurs), le Venezuela, au lieu de recevoir des signes de gratitude, reçoit à la place des ordres.
C’est un sacré contraste si on compare avec la relation que Cuba maintenait avec l’URSS: il remerciait et obéissait. Il n’était même pas question d’imaginer que la Russie puisse recevoir des ordres du pays bénéficiaire. Au contraire, face à l’Union Soviétique, les Castro se montraient humbles et obéissants, heureux de recevoir des recommandation qu’ils exécutaient comme s’il s’agissait d’un ordre.
Avec l’implosion du communisme soviétique, disparaissait le soutien à la branlante économie cubaine, qui allait droit à l’échec dans son acharnement de vouloir maintenir le modèle communiste, lequel pour des raisons qui lui sont propres, est synonyme de pénuries, rationnement, faim, répression et l’inévitable prostitution à laquelle sont poussés les gens pour survivre face à tout ça.
Donc, cette alliance miraculeuse avec le traitre suprême vénézuélien, apparait comme une planche de salut, qui grâce à ce cadeau de pétrole gratuit, a permis d’illuminer miraculeusement des secteurs de l’île longtemps plongés dans l’obscurité.
Castro avait déjà tenté de séduire Rómulo Betancourt en 1959, lors de sa première vite officielle à Caracas, recevant un “NON” ferme comme toute réponse. N’oublions pas que la priorité du Père de la Démocratie vénézuélienne était de subvenir aux besoins de son peuple, qui sortait à peine du dictature atroce.
Cette négative est surement le point de départ de la haine du dictateur pour le Venezuela et sa tout flambante neuve démocratie et il a utilisé tous les moyens à sa disposition pour comploter, pour la détruire, à maintes reprises, en entrainant des milliers de guerrilleros sur l’île, planifiant et coordonnant des invasions au Venezuela - de Machurucuto au Caracazo , depuis son expulsion de l’OEA en 1962
Ces incursions armées ont causés beaucoup de morts, non seulement au Venezuela et à Cuba, mais dans toute l’Amérique Latine et même en Afrique. L’arrogance de se prétendre porteurs de la seule et unique vérité, leur suffisait pour justifier d’imposer par la force des armes un modèle dont le seul résultat est l’échec.
La naissante démocratie vénézuélienne les a battu politique et militairement. Beaucoup de ceux qui alors avaient participé à ces absurdités de projets d’invasion, ont réussi à changer de vie et se sont intégré à la politique et modernité,comme Theodoro Petkoff ou Pompeyo Márquez. D’autres, on continué à conspirer et font aujourd’hui partie de l’actuel “suprem chavisme” du régime vénézuélien, comme José Vicente Rangel.
Suite à l’échec de cette stratégie et à la chute du Mur de Berlin en 1989; les cubains décident de créer une nouvelle organisation, le “forum de Sao Paolo”, où la dictature joue le rôle de la star. Ils réunissent tous les mouvements subversifs ratés et “tactiquement” reconvertis. Certain d’entre eux réussissent à se faire avec le pouvoir dans quelques pays comme au Brésil, Venezuela ou Argentine. Certains d’entre eux le perdent par leurs inepties. Mais tous coïncident dans leur admiration pour la dictature cubaine.
Cette ferveur l’exprimait sans retenue Chávez lorsqu’il faisait référence à Cuba comme “une mer de bonheur, synonyme de joie et de bien-être”. Et elle était telle sa ferveur, qu’il en est même arrivé à proposer la création d’un pays conjoint avec une seule bannière et un seul drapeau
Ce n’est pas rien ce que cela représente. Abandonner son propre drapeau pour le diluer dans un autre, plus qu’une intégration c’est une mansuétude.
Les pays européens intégrés dans l’Union Européenne, avec un parlement commun, hissent les deux drapeaux: celui de chaque pays en plus de celui qui les réuni.
Chavez a quand même réussi a ajouter l’étoile du drapeau cubain sur le drapeaux vénézuélien qui est passé de sept à huit étoiles.
Mais la dévotion ne se limite pas aux simples mots, elle se manifeste aussi dans les faits. Tandis que les autres îles des caraïbes ont vu le nombre de barils de pétrole fourni par le Venezuela diminuer, Cuba les voit s’accroitre: près de 100 mil barils par jour, dont ils placent une partie dans le marché international et encaissent sans complexes la totalité des revenus, tandis que le Venezuela manque cruellement de ces ressources.
Et dans le but d’éviter tout effet négatif dans l’approvisionnement de pétrole à Cuba, le régime vénézuélien tente d’augmenter le prix de l’essence à ses citoyens, pour extraire de leur portefeuilles, déjà vides, les ressources nécessaires pour ne pas se retrouver dans l’impasse de fâcher le régime cubain.
Mais apparement, tous ces cadeaux ne sont pas suffisants pour les dictateurs vénézuéliens, qui ont décidé en plus, d’engager leur homologue cubain pour gérer le système d’information des vénézuéliens, le contrôle des notaires et des registres publics.
Et ces contrats n’obéissent pas à des raisons de capacité technique ou technologique. De même, dans le domaine des projets spécifiques, Cuba fait office de département d’acquisitions et approvisionnement, avec l’aggravante de ne pas pouvoir maintenir des relations commerciales avec les USA, car ils n’y a pas d’accord commerciaux entre eux. Il a fallut alors créer des entreprises tierces, qui se sont bien gavées au passage.
A tout cela faut ajouter des dizaines de milliers “d’esclaves modernes” cubains. Le contrat se fait avec le régime, à qui est payé le salaire des travailleurs, et eux n’en reçoivent q’un pourcentage. De cette manière le Venezuela s’occupe du problème du chômage cubain, et le nombre de personnes engagés dans les métiers de l’éducation, le sport, la sécurité et la santé a considérablement augmenté, malgré leur manque de qualifications, recevant un traitement préférentiel en détriment des fonctionnaires vénézuéliens qui du coup sont passé à être considérés comme des citoyens de seconde dans leur propre pays. Et ce personnel à pour principale tâche, au détriment de leur fonction première, de maintenir les services d’intelligence et d’information du département Amérique cubain informés de tout ce qu’il se passe autour d’eux.
Ils n’auraient jamais pu imaginer qu’ils contrôleraient aussi facilement le Venezuela, un pays plus développé et avec un capital humain bien supérieur.
C’est pour cela qu’ils méprisaient et évitaient les larbins que dans les années 90 suppliaient d’être reçus. Ils voyageaient à l’île dans l’espoir de voir leur idole, et lui exprimer leur désir de se soumettre à lui. Les anecdotes de cette période sont extraordinaires et hilarantes.
Encore aujourd’hui ils ne comprennent pas cette obsession de vouloir copier un modèle, déjà sur le point de couler: les conseils communaux vénézuéliens aujourd’hui son à l’image des CDR cubains, ils reproduisent le modèle de l’assemblée avec la mascarade de la constituante, dont ils copient même le nom, égalisent les salaires au mêmes niveaux que les cubains et plongent le pays dans le noir en sabotant le système électrique que jusqu’à il n’y a pas très longtemps était le plus puissant et moderne des Amériques.
Et pourtant, l’incompréhension de les empêches pas de profiter des bienfaits de cette relation, ils se dépensent à préparer la feuille de route hebdomadaire, et se moquent que sa périodicité soit si courte.
Ils ne veulent courir aucun risque. Ils doivent éviter toute erreur qui puisse faire capoter cette inégale et si profiteuse relation pour le régime cubain: ils reçoivent d’énormes revenus en échange de pas grand chose.
Les séquelles que le communisme a laissé dans les deux pays confirment inaptitude du modèle ainsi que son inutilité.
Au Venezuela il a réussi a convertir les revenus les plus immenses jamais perçu par le pays dans toute son histoire républicaine en pauvreté (82%), faim (42% de la population mange moins de 3 fois par jour); beaucoup fouillent les ordures pour trouver de quoi manger, une inflation cumulée qui tourne autour de 1400% et des graves pénuries en médicaments et nourriture.
C’est pour cela que ça ne nous étonne pas que le boss Castro félicite son pupille, avec ce double langage hypocrite qu’on lui connait si bien: “Il a donné aujourd’hui au monde, une grande leçon de paix,de courage, de dignité et de démocratie”, tout comme s’auto-définissait de démocratique l’Allemagne de Hitler.

Tomás Páez

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