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Résistant à la dictature chaviste de mon pays: Venezuela

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Billet de blog 5 février 2017

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VENEZUELA INFOS: La "carte de la patrie"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

C’est inadmissible que nous devions obtenir une “carte de la patrie” pour, selon les paroles de Nicolas Maduro, “tous les vénézuéliens  puissent obtenir prospérité et bonheur”

Cette carte est une abomination, car ce n’est autre chose que la version moderne des “carnet de rationnement” cubains. 

Car Fidel c’était aperçu, que plus il y avait des gens en train de faire des queues  à la recherche d’aliments et médicaments, moins il y a nait de manifestations contre lui.  Il avait beau emprisonner les protestataires, les fusiller, les gens continuaient de manifester.  Jusqu’au jour ou les pénuries d’aliments ont commencé et il a fallu imposer les carnets de rationnement.  Et suite à la mise en place de cette mesure, les manifestations ont diminué, car les gens étaient occupées à faire des queues, et une fois que le régime castriste a constaté cela, il ne s’agissait plus de résoudre les pénuries, mais de les administrer.

Et c’est cette méthode que le régime chaviste a choisi pour nous humilier en échange de nourriture.  Depuis quand il faut avoir une carte pour avoir le droit d’acheter des aliments?  Pour avoir accès au droits sociaux et obtenir une solution aux problèmes des vénézuéliens? 

Ils veulent nous soumettre par le biais de ce besoin fondamental de tout être vivant:  l’alimentation.  Et cette carte va à l’encontre de nos droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits de l’homme ainsi que dans notre Constitution.

Donc, le régime de Nicolas Maduro prétend refuser nourriture, médicaments, soins et droits sociaux à ceux qui n’auront pas cette carte!

Cet ignoble chantage doit être rejeté par la société civile, car aucun gouvernement ni régime n’a le droit de refuser alimentation, soins et droits au peuple.

Tout comme les CLAP, ces petits sacs livrés à domicile, contenant ce que le régime considère qu’une famille de 5 personnes doit manger chaque mois, pas un grain de riz de plus.

Illustration 2
Un petit sac pour tout un mois pour une famille de 5 personnes

C’est inadmissible.

Ce régime aura beau critiquer la Quatrième République (1958-1999) jamais nous n’avions manqué ni de nourriture, ni de médicaments, de ni soins. Jamais.  Et notre droit à nous nourrir est actuellement violé en permanence, car tout au long et large du pays, de plus en plus de personnes ne font que 2 petits repas par jour, et la consommation de calories et de nutriments actuellement n’est pas suffisante, avec les subséquents problèmes pour la santé des personnes, et surtout des enfants.

Avec cette carte ils ne cherchent qu’à nous contrôler, nous taire, nous soumettre, et nous ne devons pas l’accepter 

Autant les dictatures de droite, comme celles de gauche qui on pu se maintenir longtemps au pouvoir, on ciblé leur stratégie de base sur la manipulation du système d’approvisionnement et de commercialisation des aliments.   De la sorte ils retournent de manière perverse l’attention et le temps de la population à la perpétuelle recherche d’aliments pour subsister.

Illustration 3
Ce vieil homme cherche de la nourriture parmis les ordures © Alessandro Falco/Al JAzeera

C’est le coeur brisé que nous observons nos compatriotes fouiller dans les ordures pour s’alimenter, tandis que ce régime a abandonné son obligation de veiller au bien être d’un peuple qui se retrouve au bord de la dénutrition morbide.

Illustration 4
Leidy Cordova, une femme vénézuélienne âgée de 37 ans, photographiée le 16 juin 2016 avec quatre de ses cinq enfants dans leur appartement à Cumana, près de leur réfrigérateur qui ne contient qu’un petit sac de farine de maïs et une bouteille de vinaigre. © 2016 Meridith Kohut

Mais le pire ne s'arrête pas là.  Ce carnet qui de toute évidence est un instrument de chantage et contrôl social, peut s'avérer aussi être un cheval de Troie, pour barrer la voie aux députés d'opposition de  l'Assemblée Nationale lors de futures élections - qui pour l'instant son suspendues sans raison justifiée -, car au moment de faire la carte, les vénézuéliens sont obligés à signer une demande de disolution du Congrès pour avoir un éventuel accès à la nourriture et médicaments.

L'historien Agustín Blanco Muñoz a résumé l'objectif de cette carte: "venez vers nous, vers la révolution et vous aurez à manger; éloignez vous de nous et vous crèverez de faim; devenez 'socialiste' et vous vivrez"

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