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Des dizaines de personnes, certaines cagoulées, portant des bâtons et vêtues de rouge -la couleur du parti socialiste au pouvoir-, sont entrées dans les jardins du Parlement et ont lancé des pétards, créant le chaos, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le groupe de manifestants se trouvaient face au bâtiment législatif où ils réalisaient un sit-in pour protester contre l'opposition, majoritaire au Parlement depuis début 2016, quand ils ont profité d'une interruption de séance pour forcer le portail d'entrée et parvenir jusqu'aux couloirs de l'Assemblée.
La bagarre générale qui s'en est suivie, entre partisans du gouvernement et députés d'opposition, a fait trois blessés parmi ces derniers. Frappés à la tête, plusieurs d'entre eux avaient le visage en sang.
"Nous allons continuer à affronter ces sauvages"
"Le gouvernement a toujours recours à la violence", a dénoncé le député d'opposition Stalin Gonzalez. "Nous allons continuer à affronter ces sauvages", a promis son collègue Simon Calzadilla.
L'incident est survenu alors que le Venezuela traverse sa pire crise économique et politique depuis des décennies, avec une vague de manifestations exigeant le départ du président Maduro et qui a fait 91 morts en trois mois.
Plus tôt dans la matinée, avant l'arrivée des députés, le gouvernement avait organisé une cérémonie improvisée dans l'hémicycle, à l'occasion du jour de l'indépendance, une intervention qualifiée d'"agression" par l'opposition.
L'armée a gardé le bâtiment du Parlement pendant l'acte au cours duquel le vice-président Tareck El Aissami, accompagné du ministre de la Défense et chef des armées Vladimir Padrino Lopez et de militants chavistes vêtus de rouge, a prononcé un discours de 15 minutes environ.