María Teresa Romero
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Et cela met en évidence non seulement la faible position dans laquelle se trouve le régime de Nicolás Maduro, mais en plus c’est une première étape décisive pour ce chemin aussi complexe qu’est la récupération de la démocratie plurielle au Venezuela.
Sans aucun soute, cette étape n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’union politique et intelligente des 112 députés de l’opposition élus, qui aujourd’hui sont la majorité qualifié de cette nouvelle Assemblée. Ces député on mis en priorité l’intérêt du pays avant leurs intérêts particuliers; ont fait respecter le bien sensé de la démocratie et de la volonté du peuple qui s’est exprimé dans les urnes le 6D dernier.
Ainsi, ils ont voté pour choisir le social-démocrate Henry Ramos Allup comme Président, ce qui est le reflet du pluralisme existant au sein de cette nouvelle dirigeance, mais ils ont en plus sut jongler pacifiquement face aux nombreuses provocations, agressions et insultes de la minorité officielle, non seulement les jours précédents, mais au sein de l’hémicycle même, durant cette cérémonie.
Il ne faut pas oublier que la AN chaviste et sortante, par le biais d’irrégularités diverses, entorses et violations la Loi, a instalé recemment un “parlement communal” pour saboter les fonctions de cette nouvelle Assemblée; et que juste avant la cérémonie d’intronisation des députés, ils ont pillé l’hémicycle et la chaine parlementaire de tout équipement, ainsi que renvoyé les employés - le lendemain d’un nouveau décret d’inamovibilité des travailleurs!
De pair avec ceci, la Salle électorale du TSJ a décidé de suspendre 4 députés élus pour l’Amazonas, sans aucune justification légale et que Nicolás Maduro a décrété par la habilitante une réforme in extremis à la Loi de la Banque Central, pour qu’elle ne donne aucune information à la nouvelle Assemblé et le Président Maduro s’octroi tous les pouvoirs concernant les nominations de la BCV.
Toutes ces provocations chavistes, qui ont pour objet de torpiller l’installation de la nouvelle Assemblée Nationale - objectif non atteint - ont été contestées et dénoncées par les nouveaux parlementaires, tout en évitant de tomber dans les pièges de la violence chaviste. Et ce comportement digne, maintenu tout au long de la cérémonie, a empêché tout sabotage ou avortement de ce moment historique. Donc le groupe des autoproclamé “pour la patrie” n’ont eu d'autre option que de quitter l’hémicycle, sans oublier au passage de faire un pathétique show révolutionnaire, plus rétorique que réel.
La nouvelle directive parlementaire a pu accompagner pacifiquement les nouveaux parlementaires à prendre possession de leurs postes; ils ont permis à tous les medias, nationaux et internationaux de reprendre leurs anciennes places et filmer toute la cérémonie sans censure, pour la première fois depuis plusieurs années; et ont eu le soutien des Forces Armées Nationales ainsi que de la Communauté Internationale.
La veille de cet acte, le député Henry Ramos Allup avait en effet déclaré qu’il avait l’assurance que les FAN empêcheraient toute action violente de la part de groupuscules radicaux encouragés par le régime et le PSUV. Le Ministre la Défense à répondu en donnant les garanties nécessaires, ce qui a obligé Maduro à faire une déclaration publique à ses partisans de ne commettre aucune action violente durant l’installation de la nouvelle Assemblée.
De son coté la Communauté Internationale a répondu positivement à l’appel de Ramos Allup, et l’OEA, le gouvernement des Etats Unis, les Euro-députés, les membres du parlement espagnol, ainsi que plusieurs ex-président de la région ont été favorables au respect de la volonté populaire, et on fait acte de présence, comme invités de la nouvelle assemblée, ce qui a dissuadé les esprits conflictuels psuvistes de dépasser les bornes et d’agir violemment.
Suite à l’installation pacifique d’un Parlement de nouveau démocratique, il sera très difficile dorénavant au binôme Maduro-Cabello, de plus en plus affaibli , de continuer sur la ligne du non-respect de l’Etat de Droit. Même le Brésil, supposé allié politique du régime chaviste leur a envoyé un message : “Il n’y a plus de place dans l’Amérique du Sud du XXIème siècle pour des solutions politiques en dehors de l’institutionnalité et hors du plus absolu respect de la démocratie et de l’Etat de Droit”.