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Résistant à la dictature chaviste de mon pays: Venezuela

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Billet de blog 7 juin 2016

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VENEZUELA INFOS : Pénuries et faim

Une famille a besoin de 21 smic par mois pour faire ses courses. Le pays subit une économie de guerre causée par les mauvaises politiques prises d’abord par Hugo Chávez et ensuite par Nicolás Maduro, qui provoquent la crise humanitaire que nous vivons aujourd’hui.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Virginia Linares

Le Venezuela est le 4ème exportateur de pétrole au monde, et le premier fournisseur de cru des Etats Unis ; et pourtant cette immense rentée de pétrodollars contraste négativement  avec des pénuries de l’ordre de 80% en ce qui concerne les produits de première nécessité dont souffre le pays actuellement, ainsi qu’avec la projection d’une inflation du 480% prévue pour cette année, selon les données recueillies par DATANALISIS au mois d’avril dernier. http://fr.slideshare.net/datanalisisVzla/datareport-centroamrica-y-el-caribe-edicin-noviembre

Les derniers chiffres officiels sur l’inflation datent de décembre 2015, et mettent en évidence une augmentation de l’ordre de 180% des prix ;  Un autre rapport, cette fois-ci du « Centro de Documentación y Análisis Social de la Federación venezolana de Maestros (CENDAS) »  signale que le coût de la vie du vénézuélien, cette dernière année s’est multiplié par 7 ; ainsi qu’il précise que pour qu’une famille de 5 personnes (la moyenne au Venezuela) puisse acheter les produits de la « canasta básica » (La canasta básica est l’ensemble de produits et services de base nécessaires pour une famille moyenne pour subsister pendant une période d’un mois, et qui inclus nourriture, hygiène, vêtements, santé, et transport principalement), elle doit réunir au minimum  21 smic, ce qui veux dire que le salaire de base ne représente que le 10% des besoin d’une famille.

Déjà en 2013, le Venezuela était le pays avec l’inflation la plus haute au monde (56,1%), suivi de près par des pays en guerre comme la Syrie ou de Soudan.  Comparé à d’autres pays de la région, tels que le Chili ou la Colombie, elle est loin d’être une « puissance  économique » comme le prétend constamment Nicolas Maduro.  Après le Venezuela, c’est l’Uruguay qui a la plus haute inflation de la région, et elle n’est que du 9%.

A tout ce chaos  inflationniste, il faut ajouter les catastrophiques conséquence des expropriation des petites et moyennes entreprises réalisée par Chávez tout au long de ses 15 années au pouvoir, laissant le parc industriel privé complètement ruiné, car au delà de la saisie, il n’y a pas eu par la suite, aucune production, condamnant le pays à une complète dépendance des importations pour les biens et les services.

DES QUEUES DE HUIT HEURES POUR ACHETER UN KILO DE LAIT

Toutes ces politiques néfastes, en matière économique, menées par le régime chaviste ont provoqué une dégénération du système financier vénézuélien, car en plus d’avoir un dollar contrôlé, seulement accessible pour les proches du régime, si on ajoute cela aux pénuries, il s’est crée un marché parallèle d’aliments (les bachaqueros) ; et le résultat est le surprix exorbitant pour n’importe qu’elle marchandise.

Le choix pose problème : soit passer 8 heures dans une queue pour ne trouver qu’un kilo de lait à prix contrôlé ; ou l’acheter aux revendeurs à un prix qui peut être multiplié par 4.  Et cela sans compter avec la loterie que représente qu’il y ai des biens le jour où l’on a droit à les acheter, selon le dernier numéro de notre pièce d’identité. (Lundi 1 et 2, mardi 3 et 4, etc)

La guerre économique n’est du à aucun ennemi extérieur, mais au seul ennemi que nous avons et qui est à l’intérieur : un régime qui impose des mauvaises politiques, rongé par la corruption et qui provoque cette crise humanitaire.

La preuve la plus évidente de cette pénurie, ne sont plus ces longues et interminables  queues que nous voyons depuis deux ans maintenant, y qui se sont intensifié ces derniers mois ; mais plutôt les protestations et manifestations publiques et spontanées, chaque jour plus nombreuses tout au long et large du pays, arrivant même au saccage, sous le cri « nous voulons manger ».

Non, ce n’est pas une guerre économique qui viendrai de quelconque extérieur, comme le répète constamment Maduro ; ce qu’il se passe dans ce pays, qui fut l’un des plus riches du continent dans les années 80, ce n’est que la conséquence des mauvaises décisions et des mauvaises politiques mises en place par Chávez, continuées par Maduro, ainsi qu’une corruption qui ne laisse aucune marge de manœuvre provoquant  cette crise humanitaire.

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