Le Venezuela sur le banc des accusés
by ALFREDO MICHELENA
Ces entretiens et rencontres ont du lieu à distance depuis Panama et Genève, car l’ONU se voit refuser l’accès au pays par le régime vénézuélien depuis 2014.
L’Organisation des Nations Unies vient de produire un rapport sur les violations aux droits humains (DD.HH.) au Venezuela, durant la période la plus dure des manifestations qui se sont produites cette année dans le pays, et sont constatées le caractère généralisé et systématique des ces violations.
LE RAPPORT
Le rapport de l’HCDH , Bureau du Haut -Commissariat des Droits de l’Homme des Nations Unies, a révise la situation des DD.HH durant les mois d’avril à juillet dernier, se basant sur des entretiens et des informations directes. Le chapitre 3 du rapport, décrit de manière très détaillée le résultat de cette enquête pour ensuite el être ses conclusions et recommandations.
Une section de ce chapitre révèle les violations commises par l’Etat, et une autre celles commises par les « colectivos ». Les sujet de la première section sont: usage excessif de la force, morts violentes, violations à l’intégrité physique des personnes, perquisitions illégales et violentes, tortures et mauvais traitements aux personnes détenues, détentions arbitraires et violation des processus légaux, application de la justice militaire a des civiles, violation du droit de Manifester des citoyens, violation de la,liberté d’expression, attaques, harcèlement et restrictions aux membres des partis d’opposition. Le chapitre consacré au para-étatique inclue les « colectivos » ainsi que les manifestant pro-régime.
MANIFESTATIONS ET RÉPRESSION
Le rapport signale que durant cette période ont été réalisée 6729 manifestation de proteste, et que pour les affronter, le régime a plus en place le « Plan Zamora », présenté le 18 avril défini comme un « plan stratégique civico-militaire destiné à garantir le fonctionnement du pays, sa sécurité, l’ordre intérieur et l’intégration sociale, par les opérations conjointes des forces armées, des milices et des forces populaires ». Nous pouvons constater dans cet énoncé, qué
Et depuis le début, il est prévu l’usage d’armes de guerre ainsi que des civiles armés pour réprimer les manifestations.
La seconde phase démarre le 17 mai avec l’application de la juridiction militaire pour juger des civiles et l’utilisation de la Garde Nationale pour contrôler les manifestations.
Le Plan se traduit donc en une augmentation progressive de la violence, ce qui peut être constaté dans la progression des types de lésions: début avril on parle d’intoxications par des gazes lacrymogènes lancées en l’air. Fin avril les lésions constatées étaient dues à l’impact des cartouches des bombes lacrymogènes visant directement la tête et la poitrine des manifestants.
Au mois de mai, les blessures sont principalement causses par des chevrotines ou autres objets utilisés comme munitions, comme des billes en verre ou en plomb, des clous et des vices. Au mois de juin, les rapports médicaux font constat de blessures diverses, causées par des cartouches de lacrymogènes, chevrotines et autres munitions. En Juillet, sont constatées des blessures par balles.
Tout cela démontre l’existence d’un plan de répression massif et systématique, ayant pour principal objectif d’intimider et faire plier l’opposition.
MORTS ET BLESSÉS
124 décès ont été officiellement reconnus par le Ministère Public (MP), les ONG ont en registres 157. La moyenne d’âge étant de 27 ans, la plupart étant des hommes. Ont été aussi tués 15 enfants et 7 femmes. El général, les victimes dans leur majorité étaient des étudiants. 46 morts peuvent être imputées aux forces de répression et 27 aux colectivos. Les autres restant encore à définir.
Des presque 2000 plaintes faites au MP, 60% d’entre elles ont etet infligées par des représentants des forces de répression, et le reste par l’action de civiles armés, c’est à dire, les colectivos. Les ONG calculent qu'entre 10 000 et 12 000 personnes ont été blessées durant les 100 premiers jours des manifestations.
Les blessures observées vont de l’incrustations de billes et chevrotines dans le,corps et le visage, passant pas des extrémités fracturées, côtés cassées et visages défigurés par des cartouches de gaz lacrymogène, ainsi que des graves lésions causées par l’utilisation de cannons d’eau projetés à courte distance.
TORTURES ET DISPARITIONS FORCÉES
Le rapport nous informe que les détenus on été soumis à une ou plusieurs formes de maltraitances, cruauté, traitements inhumains et dégradants, équivalents à des actes de torture. Entre autre ils ont subi des passages à tabac, des décharges électriques, asphyxie, violences sexuelles, menaces de mort, utilisation d’excréments. Ces actes ayant pour objectif de punir, humilier et terrifier les personnes détenues, ainsi que d’obtenir des informations sur des présumés actions contre le régime.
Pour l’ONU les témoignages des victimes sont cohérentes et ont put être étayées avec avec les rapports médicaux et les rapports des divers organismes de défense des DD.HH qui ont put toutes établir un même patron.
Ont été aussi enregistrée des détentions arbitraires, et de graves et répétées violations aux bonnes procédures, tout comme plusieurs cas de disparitions forcées (Général Vivas, Braulio Jattar entre autres)
LES COLECTIVOS
En plus de semer la terreur, blesser et agresser durants les manifestations et même tuer des manifestants , les collectifs armés sont incriminés dans des cas de pillage et détention des manifestants. Ces groupes paramilitaires agissent avec le consentement et le soutien des forces de répression et des autorités locales.
CONCLUSIONS
Le document conclue qu’il a été appliquée une politique destinée à réprimer le dissentiment politique et susciter la peur et la terreur dans la population à fin de freiner les manifestations. L’usage généralisé et systématique de la force excessive, la détention arbitraire de manifestants et d’opposants politiques, indique qu'il ne s’agit simplement d’actions illégales ou de l’insubordination isolée de quelques fonctionnaires, ce qui nous laisse préfigurer la présence de crimes de lèse-humanité.
Ceci est très important car l’OEA démarre une série de consultations pour déterminer les fondements pour Dénoncer le régime de Nicolas Maduro à la Court Pénale Internationale.
Le rapport demande aussi au Conseil des DD.HH de prendre les mesures qui s’imposent à fin d’éviter que la situation s’aggrave au Venezuela. Mais cela puisse arriver est encore une autre histoire car la composition de cet organe de l’ONU permet la cohabitation de certains pays qui violent l’état de droit.