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Le triomphe électoral des forces démocratique vénézuéliennes lors des dernières élections parlementaires de ce 6 décembre historique, a une énorme importance autant pour le Venezuela comme pour toute la région Latino Américaine. Encore plus que ce que les dirigeants de l’opposition, composée par la Mesa de la Unidad Democrática (MUD) avait prévu dans ses scénarios les plus optimistes. Il s’agit d’un véritable tsunami politique, protagoniste par le peuple, ce même peuple qui avait mené Chávez au pouvoir, qui s’était imposé manu militari, avec son mentor cubain et à force d’abus et violations constitutionnelles tout au long de ces 16 ans.
Ce peuple, que l’on dit souverain, est arrivé à de tels extrêmes de désespoir, por la dégringolade de leur qualité de vie durant le néo-communisme chaviste su XXIème siècle; qu’ils ont non seulement brisé la barrière de peur installée par l’officialise et s’est exprimé avec force - avec presque 80% avec participation aux élections de manière pacifique et organisée - mais en plus on donné leur confiance et soutien aux dirigeants d’opposition , pour que ce soit eux qui enclenchent un changement de président, de gouvernement et de système économique et politique.
Car c’est celui là le véritable sens de donner à l’opposition la majorité qualifiée des 2/3, ce qu’on appelle la “super majorité”, par la quelle les nouvelle Assemblée Nationale qui s’installera le 5 janvier 2016 pourra sanctionner les lois habilitantes que donnent des pouvoirs spéciaux pour légiférer au Président de la République; nommer et démettre les intégrants du Pouvoir Electoral et approuver un vote de censure contre le vice-président de la République et des ministres, ce qui inclut des destitutions; approuver des Lois et leurs réformes; démettre des magistrats du Tribunal Suprême de Justice ; et prendre l’initiative d’une “Asamblea Constituyente”
Comme tout phénomène extraordinaire, ce Tsunami produira une vague d’effets et de défis complexes, immédiats et de longue répercussion, autant pour le gouvernement comme pour l’opposition démocratique, qui dépasseront les frontières nationales.
Pour le régime de Nicolas Maduro et son parti PSUV, l’effet est terriblement négatif, et sa commence à se sentir. Comme cela a déjà été les cas dans l’histoire politique du Venezuela, et d’autres pays, face à une avalanche de votes de défiance et une perte palpable de pouvoir - même s’il ne s’agissait pas d’une élection présidentielle, cela a été un plésbiscite contre Nicolás Maduros et donc une considérable perte de pouvoir-, l’effet boule de neige est unstoppable.
Cela veut dire que dorénavant nous pourront constater l’approfondissait des divisions internes au sein du chavisme, en particulier dans le cercle militaire contrôlé par Diosdado Cabello, actuel président de l’AN, qui sera démis de ses fonctions à l’installation du nouveau parlement; et le groupe civil commandé par Maduro. Les deux commandants “révolutionnaires” et leurs partisans, ne sont pas seulement affaiblis, mais les lutes de pouvoir entre eux vont faire rage. Et nous ferons aussi, à l’intérieur du chavisme, des retournement de veste, c’est à dire la fuite vers l’opposition de fonctionnaires jusque là fidèles au régime.
Face à cet état de fait, il sera très difficile pour le régime de Maduro et le PSUV récupérer une bonne image et essayer de gouverner comme ils le faisaient jusqu’à maintenant: en s’imposant sans aucun contrôle. Même qu’ils auront du mal à co-gouverner par le pouvoir judiciaire et le pouvoir populaire, à moins qu’ils prennent le risque de le faire par la force et provocant ainsi une guerre civile, comme l’a si souvent annoncé Maduro tout au long de la campagne électorale.
Mais il est clair que la grande majorité des vénézuéliens refusent cette violence, même la verbale, et que la force militaire n’est pas disposée, comme avant, de le soutenir dans cette voie là. Le message pacifique du Ministre de la Défense Padrino López, le soir des élections, en sont la preuve.
Donc, le principal défi pour le régime de Maduro pour survivre politiquement, est de changer de stratégie -même si ses partisans les plus radicaux refusent - d’oublier la radicalisation autant proclamée, et rentrer dans le chemin de la modération, du dialogue et des accords; même si c’est de la manière cynique de son principal allié, le castrisme cubain. Ils n’ont aucune autre sortie raisonnable.
Por l’opposition par contre, l’effet est positif. Pouvoir contrôler le Pouvoir Législatif est une immense réussite qui lui permettra d’avancer plus facilement et rapidement vers l’objectif d’obtenir le pouvoir présidentiel et régional. Mais cela ne veux pas dir que ce sera facile, surtout si le régime refuse à changer et insistent à maintenir leur position radicale, comme ils ont fait cette première semaine, en menaçant les électeurs de les punir de différente manière pour leur manque de soutien à la révolution : plus de constructions d’habitations; interdictions de rentrer dans les marchés; confiscation de divers service….
Depuis l’Exécutif et le TSJ, l’opposition et la nouvelle assemblée peut être torpillée et harcelée. L’anarchie la violence est une arme chaviste qui a été très efficace jusqu’à maintenant. Et face à cela, le grand défi de l’opposition, est de renforcer l’unité de l’opposition et réussir des stratégies pour les prochaines élections qui vont avoir lieu. Ceci est indispensable pour terminer de convaincre le peuple, ainsi qu’une bonne part des chaviste.
Dans tous les cas, ce qui est en train d’arriver au Venezuela va marquer la politique latino-américaine. Dans l’immédiat, comme c’est arrivé en Argentine avec la victoire anti-péroniste de Mauricio Macri, l’énergie et l’espoir démocratique se propagera dans le reste de l’hémisphère et accélérera les changements politiques qui ont timidement commencé il y a quelques années.
Avec cette victoire de l’opposition vénézuélienne, sans aucun doute le pendule regional va s’incliner considérablement au profit des partis plutôt centristes, et contre les dévastatrices tendances de la gauche néo-communiste du XXIème siècle.
María Teresa Romero