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Billet de blog 15 mai 2016

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VENEZUELA INFOS : MADURO UN PRESIDENT EXCEPTIONNEL

Le 12 février dernier, lorsque le TSJ lui a accordé les pouvoirs spéciaux que le peuple lui avait auparavant refusé, Nicolás Maduro déclara: “nous allons traverser cette urgence tout au long de l’année 2016 et une partie de 2017, car nous devons récupérer ce pays et refaire complètement le système productif, distributif et commercial ainsi que fixer les prix de tous les produits”

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Illustration 1

Sans aucun doute, cela ressemble plus au discours de quelqu’un qui arrive pour la première fois au pouvoir et qui se retrouve face à un pays ravagé et une économie détruite.  Mais au faite il s’agit du président d’un régime qui gouverne depuis 17 ans?  Presque deux décennies et des millions de millards gaspillés pour nous conduire à la terrible situation dans laquelle nous nous trouvons.  Et il veux encore plus de pouvoir et moins de contrôles pour continuer à faire pareil, ou pire, et réussir ainsi - selon ses dires - à nous protéger et nous sauver de nos ennemis.

Deux mois plus tard, l’économie du pays de donne aucun signe d’amélioration¿  C’est au faite tout le contraire, les choses vont de pire en pire : ce qui n’était qu’une impression est devenue une alerte générale.  Face `cela, Maduro persiste `refaire la même chose : “J’ai décidé - dira t’il en conseil de ministres - d’approuver un décret d’état d’exception et d’urgence économique qui me donne suffisamment de pouvoir pour renverser le coup d’état, la guerre économique, stabiliser socialement notre pays et combattre toutes les menaces internationales et nationales qu’il y a contre notre patrie en ce moment”

Et bis repetita la même rengaine que d’habitude?  Il crie comme s’il venait de découvrir la situation. Comme s’il n’avait jamais assisté à un conseil de ministres.  Comme s’il était horrifié par les secrets de CADIVI, comme s’il n’avait jamais entendu parler des entreprises fantôme.  C’est Super Nicolás contre les montres venus de l’espace.

Et deux mois plus tard, Maduro n’obtient aucun résultat par contre il a plus de pouvoirs spéciaux.  Et il continue de parler de l'économie, comme s’il s’agissait d’un moteur de voiture.  Cela est  quand même paradoxal que dans un pays qui est à l’arrêt depuis des années, le président insiste à utiliser la métaphore des moteurs.  L’inflation, plus personne ne l’arrête, les gens n’ont rien à manger, mais Maduro continue de dessiner des moteurs dans l’air.  Et cette semaine, il va même plus loin : il promet une expo des moteurs.  Il s’agit d’une combustion symbolique et inexplicable.  Le régime légitime l’absurde comme argument pour affronter la crise.  Ceci est un titre pour la manif d’hier : “Maduro a activé le moteur de l’économie communal pour atteindre les objectifs de la nation et surmonter la situation par laquelle traverse le Venezuela”. Voilà, c’est simple au faite, appuyez sur le bouton et hop, vous voyez? le pays avance!

Au fur et à mesure que la situation empire, devient critique, le régime durcit ses méthodes et perd ses manières.  Mata menace les fonctionnaires.  Cabello menace les entrepreneurs. Et maduro menace tout le monde.  L’état d’exception - selon note de VTV  et citations du ministre Luis Marcano - permet au chavisme des actions policières et de sécurité publique, ainsi qu’attribuer aux Claps, aux conseils communaux et autres associations populaires, des tâches de vigilance et de contrôle de l’orde publique.  Et ce n’est as une nuance.  C’est un dangereux permis de tuer dans la déjà complexe dynamique violente de notre société

Deux mois plus tard, l'économie est au naufrage et Nicolàs Maduro est toujours un président exceptionnel : un fonctionnaire sans démocratie.  Chaque jour un peu plus autoritaire.  Qui contourne les procédures et impose son monologue guerrier.  L’état d’exception n’est qu’une manière d’interdire la volonté du peuple souverain.  Car le 6D, il l’a encore au travers de la gorge.  Il persiste à ne pas vouloir écouter.  Il croit qu’avec plus de pouvoir il pourra arrêter l’histoire.  Maduro décrète que les pénuries sont un mirage, que la faim est une fiction, que tout va à merveille, que les hôpitaux fonctionnent parfaitement bien, que les investisseurs se bousculent au portillon,  et que presque presque nous sommes une super puissance.

En gros, maduro décrète que le Venezuela n’existe pas!

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