Message du Secrétaire Général sur le Venezuela:
Des élections de gouverneur ont été réalisées hier au Venezuela. Nous n’allons pas nous prononcer sur toutes les irrégularités constatées lors de ce processus, vue qu’elles ne font que réitérer des variables d’illégalité, incertitude et fraude que nous dénonçons depuis notre première communication à la présidente du Conseil National Électoral, Tibisay Lucena, en novembre 2015. Et ces dénonces nous les avons réitérées lors du processus d’élection de l’assemblée constituante et de l’annulation de référendum révocatoire.
Aujourd’hui nous aurions aimé saluer les gagnants et célébrer une fête civique. Au lieu de cela, nous ne pouvons qu’exprimer notre scepticisme, et dénoncer le manque de garanties constaté, ce qui est récurrent chez les dictatures qui organisent des élections.
Le Secrétariat Général de l’OEA rejète toutes les actions illégitimes convoquées par les gouvernements illégitimes, et condamne tout particulièrement, encore une fois, les violations aux droits civiques et politiques du peuple vénézuélien commis par le régime.
Les résultats d’une élection réalisée dans un pays dans lequel n’existent pas les garanties pour l’exercice efficace de la démocratie, ne peuvent pas être reconnus.
Il est clair que toute force politique qui accepterai de participer dans une élection sans garanties, se transforme en instrument essentiel de l’éventuelle fraude, et n’est pas en mesure de protéger les droits des personnes, dans ce cas précis le vote.
Ce type d’agissement n’est pas chose nouvelle: c’est arrivé d’abord lors de l’annulation de référendum révocatoire et cela c’est produit de nouveau lorsque n’ont pas été respectés les engagements pris lors de la consultation du 16 Juillet.
Ceci est une importante leçon pour tous, pour la dirigeante politique du Venezuela et pour la communauté internationale.
Nous ne pouvons espères des résultats autres que ceux obtenus, c’est à dire fraude et violation des Droits Humains des Citoyens, si la stratégie et l’action politique s’éloignent des principes et des valeurs démocratiques, et ce malgré des éventuels accords circonstanciels.
Aucune élection au Venezuela ne pourrait donner des garanties aux électeurs sans la présence d’observateurs internationaux qualifiés et reconnus - et tout spécialement de cette Organisation - qui puissent garantir un processus transparent et en accord à la légalité.
Pour générer une recomposition démocratique dans le pays, la dirigeance politique d’opposition devra rejoindre ceux qui, en concordance avec leurs principes, ont compris que les citoyens du Venezuela veulent Liberté et ne sont pas disposées à suivre les règles imposées par la dictature.
Nous considérons qu’il n’est plus le temps des résolutions ou déclarations, mêmes si nous saluons la fermeté des dernières faites, qui s’accordent avec l’agenda que nous avons proposé le 30 mai 2015:
Élections générales
Libération de tous les prisonniers politiques
Séparation des pouvoirs
Respect des institutions
Ouverture d’un canal humanitaire.
Le Secrétaire Général del’OEA, pour sa part, continuera avec les actions qui ont été énoncées:
continuer les diligences pour déterminer le soutien aux dénonces pour crimes de lèse humanité commis par les autorités du régime dictatorial au Venezuela
Promouvoir et légitimer l’application de sanctions contre le régime dictatorial vénézuélien.
Soutenir l’institutionnalité démocratique vénézuélienne qui aujourd’hui est obligée de fonctionner depuis l’exil.
Luis Almagro