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Billet de blog 21 octobre 2017

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Venezuela Info: Le bon côté de la fraude électorale

Quel autre choix nous avons? Le même qu’avant: continuer d’exiger la sortie de Maduro. Maintenir une seule ligne qui conduise à la sortie du castro-chavisme du pouvoir.

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Le bon côté de la méga-fraude électorale, c’est que le régime n’a fait que creuser encore plus sa terrible réputation internationale.

Nous pourrions même nous aventurer à dire que c’est mieux que le régime  ai “gagné” face à l’opposition. En cas contraire, le CNE aurait pu paraitre moins corrompu qu’il n’est. Mais par chance, le régime castro-chaviste a fait ce qu’il fait toujours: manipuler la vérité, maquiller les chiffres et tricher.
Cela a permis que la “victoire” du PSUV ressemble plus à un scénario grotesque. Personne sur cette planète ne peut croire qu’un peuple opprimé, maltraité, humilié, assassiné par la délinquance déchaînée, quand c’est pas par les forces de répression, sans accès à la santé à cause de la pénurie de médicaments, et mort de faim, irait voter pour son oppresseur, . Personne ne croit que le peuple vénézuélien voterait pour ce maudit dictateur, ni que son parti a gagné 18 gouvernorats. Et c’est encore moins crédible depuis les dernières déclaration du dictateur en personne, qui menace d’annuler les gouverneurs acquis par l’opposition, ce 20 octobre dernier.
Et dans le monde, beaucoup de pays connaissent exactement la situation vénézuélienne, et le peu de soutien avec lequel compte Maduro de la part du peuple. C’est pour cela que Canada, France, Etats Unis, Espagne, Costa Rica, Mexique, Argentine, l’Union Européenne entre autres; tout comme les organisations Internationales et Associations de Droits de l’Homme; ont tous émis des communiqués officiels manifestant leurs doutes et scepticisme face aux résultats annoncés.
Faut savoir aussi que Smarmatics a officiellement annoncé que ni eux, ni aucune entreprise autorisée n’a assisté au processus, en ce qui concerne l’audit et contrôles divers du software de vote ainsi que du bon fonctionnement des machines, ni avent, n surant ni après les elections, donc ils ne garantissent pas des éventuelles manipulations qui auraient pu être faites.
De son côté, le régime a pu constater qu’en organisant en temp record, des élections retardées depuis plus d’un an, après avoir tout simplement annulé le Referendum Révocatoire, il lançait un pavé dans la mare, créant les plus grande incertitudes et divergences d’opinions dans l’opposition et parmi le peuple.
C’est comme s’il nous proposaient quelque chose pourri à manger, on le mange car sinon, on meurt de faim. Et là est la diabolique manipulation: ils veulent nous obliger à continuer de jouer à ce jeu pervers. Ce jeux où ils contrôlent tout de A à Z et se permettent toutes les magouilles, triches et fraudes.
Et nous pourrons en énumérer quelques unes:
Inéligibilité de candidats: Capriles, Machado….
Emprisonnement de candidats: Ledezma, Ceballos
Interdiction de temps d’antenne TV et radio aux candidats de l’opposition, qui on du faire leurs campagnes uniquement à travers les réseaux sociaux.
harcèlement des candidats lors de cette très courte campagne.
Déplacement au dernier moment des centres de votation sans en informer les électeurs. Ceux-ci ont été obligés de s’organiser pour louer des moyens de transport pour acceder aux urnes, parfois en dehors de leur ville et même à plusieurs heures de route.
Interdiction d’accès aux tables de vote aux témoins représentants des partis de l’opposition
Retard ou non ouverture de toutes les tables de vote
l’imposition du vote assisté - c’est à dire, quelqu’un même contre votre volonté s’impose avec des menaces pour vous indiquer comment vous devez voter.
Non contrôle de l’identité des électeurs, ce qui a permis la possibilité de multiples votes à une seule personne.
Maintenant ils parlent déjà d’organiser des nouvelles élections de maires dans quelques semaines, créant ainsi encore plus de doute et incertitudes permis les vénézuéliens.

Et face à ces méthodes autocratiques du régime, que pouvons nous faire?
Je pense que continuer d’exiger la sortie de Maduro s’impose. Continuer à nous exprimer, à nous mobiliser, qu’il soit bien clair pour tous, que nous voulons la fin de ce cauchemar.
Nous ne voulons pas d’élections avec un organe électoral complètement corrompu. Certes, nous voulons des élections, mais nous les voulons propres, justes, transparentes, légales et respectueuses du processus. et surtout, nous ne voulons plus de Maduro.
Et nous nous trouvons face à une situation unique au monde: les outils de la démocratie sont utilisés de manière indue contre le propre peuple.
Qu’avons nous appris ces dernières années:
Quand ils perdent des élections, ils contournent les lois, inventent des juges express pour contourner les décision de l’AN, et quand cela n’est plus possible, Assemblée parallèle, à laquelle, malgré son inégalité, ils donnent tous les pouvoirs.
Que si nous protestons et nous manifestons, ils nous tuent. cela est arrivé en 2002, 2013-14 et maintenant en 2017
Que si le parti de la dictature perd des gouvernorats, il n’a aucunement l’intention de respecter la volonté populaire. Comme je sais plus haut Maduro a déjà dit qu’il annulerai les victoires des candidats l’opposition.

Surtout qu’à Bolívar, Andrés Velasquez, actes en main a démontré la fraude et exige le respect de sa victoire, mais c’est certain que Maduro n’a aucun intérêt à perdre son contrôle et main mise sur l’Arco Minero

Le régime use de toute son énergie et subterfuges pour nous faire oublier nos droits, nos morts, nos prisonniers, et veulent nous imposer une option électorale en pleine dictature, ce qui est déjà en soit, une immense contradiction.

Mais pour en revenir à l’immense fraude qu’on été ces dernières élections, disons que malgré ce désastre, nous gagnons. Certes les abus du régime nous causent immense indignation; mais maintenant, à une semaine des faits, si vous avez été attentifs à la presse internationale, vous constaterez que les réactions des pays et démocraties sont une victoire, justement en ce moment ou leur aide nous est si nécessaire et la pression qu’ils peuvent exercer, indispensable.

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