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Billet de blog 27 mai 2017

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Venezuela, Cuba et les FARC

Pour ceux qui ne le connaissent pas, ou pour ceux qui ne veulent pas s’en souvenir, alias Iván Márquez est le type qui a donné l’ordre de brûler vives 119 personnes, enfants, femmes et hommes, qui atterrées s’étaient réfugiées dans la petite église de Bojayá, dans le Département de Chocó, en Colombie le 2 Mai 2002.

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Par Fernando Londoño

Masacre en Bojayá, Mayo 2, del 2002 !!! © Ángela Fontecha Triana

Bon maintenant que vous savez à quel monstre nous faisons référence, je peux continuer.

Iván Márquez a dit publiquement que les FARC, de laquelle il est commandant sous-chef, soutiennent le dictateur Nicolás Maduro, qui leur a fait le cadeau des négociations pour la paix avec Santos.

Bon là il faut défaire le noeud, car Márquez n’est pas un simple imbécile qui puisse ignorer le cout politique de ce type de déclarations.

Lorsque nous parlons de Cuba, nous ne faisons pas référence au noble peuple martyrisé  par plus de cinquante ans par une bande de criminels communistes dirigée par les frères sanguinaires, je cite Fidel et Raúl Castro et leur pote sérial killer Ernesto Che Guevara.  Quand nous parlons de Cuba, c’est à cette bande de criminels sociopathes que nous faisons référence, et non au peuple qui souffre. 

Et là commence la tragédie.  Car il est légitime de se demander quel est le lien avec le Venezuela, et Maduro, qui puisse être publiquement soutenu par les FARC.

Et beaucoup n’ont toujours pas compris quelque chose de très simple et évident: Cuba est en train de jouer le tout pour le tout au Venezuela.  Aussi simple que ça. Au milieu des terribles pénuries que souffre le Venezuela, Maduro se débrouille pour continuer d'envoyer à Castro entre quatre vingt et quatre vingt dix mille barils par jour de pétrole.   Et aussi de d'entretenir dans le territoire vénézuélien les dizaines de milliers de membres de l’armée cubaine.  La somme de ces deux dossiers, celle du pétrole et des salaires et frais de ces milliers de mercenaires ancrés au Venezuela, donnent un résultat colossal pour les pauvres caisses vides de Cuba.   Si Maduro n’envoyait pas ce pétrole et ne payait pas tous les frais, toute cette manne cubaine retournerait dans l’île pour être entretenue par le régime cubain, ce qui ferait collapser l’économie castriste. 

Et là est le secret de l’extrême cruauté de Maduro envers le peuple vénézuélien qui s’exprime au quotidien dans les rues du pays, avec ce cri de liberté et démocratie.

Maduro n’est pas un tyran averti, c’est plutôt un idiot ignorant, et son premier conseiller, Diosdado Cabello, est un salaud oportuniste qui s’est énormément enrichi à la tête du Cartel de los Soles, capable des pires barbaries pour maintenir sa petite entreprise.  (Faut savoir que Cabello ne peut pas mettre un pied en dehors du Venezuela, car il est recherché par la DEA, Interpol, et autres polices internationales pour divers crimes relatifs au trafic de drogues.  Aussi, deux neveux de Maduro qui faisaient partie du même cartel, viennent d'être condamnés à perpétuité à New York pour avoir essayer de faire rentrer aux USA 800 tonnes de cocaine pure.)

Mais ceux qui tirent à balles réelles et  donnent l'ordre de tirer avec des armes de guerre dans les rues de Caracas et de tout le pays contre les jeunes vénézuéliens, et les civiles en général, ce sont le cubains.  Et ce sont les mêmes cubains qui poussent Maduro et sa clique de favoris a se maintenir au pourvoir coute que coute et contre le monde entier qui les méprise et  condamne leurs dérives, violations aux DDHH, aux accords de Rome, OEA, et autres. Et tout cela se passe, car les ordres de Raúl Castro son très précises.  Tuer tous ceux qu'il faudra tuer, mais vous restez la-bas, gardant mon pré carré.  

Declaración de Luis Almagro Sobre Venezuela. OEA Washington. Mayo 20 de 2017. © LoMásTrinado

Et c’est dans cet horizon de cendres et de honte que les FARC interviennent.  Car comme toutes les guérillas qui fouettent la Colombie elles ont été entrainées et financées par la URSS et par les services secrets de la STASI, à Cuba.

Márquez et Maduro sont comme des “copains d’avants”, des copains d’école  associés dans le crime.  Et c’est pour cela qu’ils se soutiennent malgré tout.

Les FARC sont non seulement engagées avec Maduro par cette alliance de camarades criminels.  La chose est plus profonde et compliquée.

Lorsque Alvaro Uribe Vélez, en tant que chef suprême des Forces Armées de Colombie a détruit et acculé les FARC, Chávez leur a donné asile au Venezuela.  La dénonce, historique et énergique prononcé lors de la réunions de l’OEA par l’ambassadeur de Colombie, Luis Alfonso Hoyos, qui, il faut le dire, paye aujourd’hui le prix de son engagement et de sa franchise avec l’exil.

Denuncias de colombia ante la oea por presencia de las farc guerrilla terrorista en venezuela 1.mpg © neoss04

Et cette alliance et cet asile ne se terminent pas là.  Les FARC continuent d’approvisionner de cocaïne le Cartel de los Soles, cette organisation criminelle de militaires que s’enrichi avec ce trafic et soutien Maduro pour qu’il reste au pouvoir, pour qu’il puisse continuer de financer Cuba, et les militaires cubains qui occupent le Venezuela, administré par Diosdado Cabello.

Et ça ne s’arrête pas là.  Les bandits des FARC sont toujours au Venezuela.  On calcule qu’ils sont plus de quatre mil qui campent à leur aise éparpillés sur cinq états, et qui participent activement au trafic de cocaïne en maitres et seigneurs de terreur dans toutes ces régions.

Le trio macabre est donc composé comme il suit: Cuba, avec ces deux sbires, Márquez et Maduro en Colombie et Venezuela.  Et Santos et le Cartel de los Soles, qui “négocient” pour la paix.

Si Maduro est sorti du pouvoir par la pression de la société civile, les petites affaires de Cuba tombent à l’eau, fini l’invasion, et ce serait pour Castro la faillite.  Et c’est pour cela que ses mercenaires assassinent des gens dans les rues du Venezuela, et c’est aussi pour cela que Castro est membre de la Commission de Suivi de Colombie, qui est l'organisme que vraiment gouverne ce pays, et c’est pour cela aussi que Márquez affiche publiquement son soutien à Maduro.

C’est plus clair maintenant de comprendre le monstre contre lequel on se bat?

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