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Billet de blog 28 septembre 2017

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Venezuela Infos: Le drame des enfants de la rue et de la dénutrition

Trois membres de plusieurs ONG qui travaillent pour les Droits des enfants au Venezuela ont lancé un appel au régime de sortir du débat politique le sujet de la crise humanitaire qui touche les enfant, et d’en faire une priorité citoyenne.

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“Nous parlons de la faim et du futur du pays, et le degré d’insensibilité en fait un problème prioritaire, et c’est les ONGs comme les nôtres les seules à apporter une solution au problème. Il est temps de dépolitiser le sujet, qu’ils nous rencontrent et que nous cherchions des solutions efficaces ensemble ».
La directrice de l’Observatoire Vénézuélien pour la Santé, Marianella Herrera, a signalé que cette crise aurait put être évitée depuis quinze ans, « il est important de signaler que ce problème ne date pas ni d’hier, ni de l’année dernière » ajoute-t-elle.
« À ce moment là - il y a 15 ans - il existait un phénomène d’obésité lié à la pauvreté, mais la dénutrition n’a jamais été éradiquée. Maintenant nous nous trouvons face au problème opposé, qui est la maigreur liée à la dénutrition » explique Mme Herrera, qui est aussi professeure à l’Université Centrale du VenezuelA.
De son côté, le fondateur de Cecodap, Fernando Pereira, a déclaré que beaucoup d’enfants qui se trouvaient en situation de rue dans les années 2000, sont morts de manière violente, à cause de l’augmentation de la criminalité.
« Le taux de morts violentes pour les enfants de moins de 18 ans s’est multiplié par deux, ce qui donne comme résultat des milliers d’homicides pour ces quinze dernières années » a ajouté Pereira.
Les carences que subissent les foyers vénézuéliens, causées par la profonde crise que traverse le pays, a poussé beaucoup d'enfants de familles très pauvres à prendre la rue « étant donné qu’il n’y a rien à manger à la maison » a expliqué le porte parole de la Cecodap.

De l’avis de Leonardo Rodríguez, directeur exécutif du Réseau de Foyers Don Bosco, la situation s’est aggravée et les conditions de survie des gamins aujourd'hui est vraiment alarmante ».
La Misión Negra Hipólita, organisation crée par le régime pour s’occuper des personnes en situation de rue, a repris ses activités, mais elle n’arrive pas à convaincre, car ce qu’elle propose c’est d’emmener les gens travailler dans des fermes, en échange de gîte et nourriture, mais les «pensionnaires » ne se sont ni payés ni libres de disposer de leur temps, ce qui est très difficile d’accepter pour ce type de population en grande souffrance.
Pour Rodríguez, aider les personnes à sortir de la rue est un processus très délicat et complexe, qui ne se fait pas du jour au lendemain et encore moins en brusquant les gens ou en les obligeant à quoi que se soit.
« Ce qui est terrible pour nous, c’est de voir les gamins de la rue intégrer des bandes et porter des armes. L’indicateur d’enfants en situation de rue est un phénomène qui n’arrête pas d’augmenter » a déclaré le représentant de Don Bosco.
Les trois portes-paroles coïncident sur le fait que depuis deux ans, ils ont observé que beaucoup de petits ne vont plus à l’école, car ils accompagnent leurs parents faire des queues interminables pour essayer de trouver quelque chose à manger.
« Depuis 2005 cela a évolué, aujourd’hui le principal problème est nutritionnel. On peut voir des enfants de tout âge en situation de dénutrition, un enfant de 13 ans mesure ce qu’un de 10, et cela s’appèle ‘retard de croissance pour manque de nutriments’, en plus du manque de tendresse et le non amour de parents en grande détresse. Le problème est plus profond, grave et complexe que ce que l’on peut imaginer » dit Mme Herrera.
De son côté Pereira à signalé qu’ils on fait des propositions aux organismes d’état, et leur seule réponse a été que « ce n’est pas comme vous le dites » et qu’il n’y a aucune crise humanitaire au Venezuela. « Ils (les représentants du régime) nous réclament que nous parlions de ce sujet, car ils préféreraient que ça ne se sache pas, en plus les programmes ‘alimentaires’ mis en places dans les écoles sont insuffisants, et nous considérons que si on n’arrive pas que l’ecole soit un lieu de protection, où les enfants puissent avoir au moins un repas complet et équilibré par jour, ils vont terminer à la rue » a-il tristement signalé.
Avant il existait un programme « Madres Integrales Senifa » où les mères pouvaient déposer leurs enfants tandis qu’elles travaillent. « Mais il a été arrêté il y a cinq ans. Ils éliminent des programmes et plus rien ne fonctionne» à dénoncé Pereira.

Appel au régime et aux collectivités

« Les ONG exigeons aux autorités compétentes et à la société civile l’urgence de prendre des mesures sur ce sujet, nous reconnaissons l’énergie et la volonté citoyenne mises en place, nous invitons à canaliser toutes ces initiatives en se rapprochant des associations existantes, pour concrétiser toutes ces bonnes intentions, et les transformer en actions organisés efficaces pour les enfants. »

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