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Billet de blog 28 décembre 2017

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Fausses libérations, tables vides et jouets pour chiens: pas de Nöel au Venezuela

Les 44 prisonniers politiques de Nicolas Maduro, “libérés” la veille de Noël par décision de l’illégale assemblée constituante, devront attendre la réouverture des tribunaux le 8 janvier prochain pour connaître leur véritable sort.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ainsi l’a expliqué l’ONG Foro Penal, qui représente les prisonniers politiques vénézuéliens, dont il reste encore 261 personnes privées de leur liberté dans les prisons du SEBIN dans tout le pays.
Les personnes libérées le 23 et 24 décembre, se sont présentées aux tribunaux mardi dernier , comme il leur a été exigé, pour connaître leur situation juridique vis à vis de cette “libération”. Mais à la surprise de tous, malgré les avis à comparaitre, et l’annonce de l’ouverture exceptionnelle des tribunaux pour l’occasion, les “libérés” ainsi que leurs avocats se sont retrouvés face à des portes fermées, manifestant leur mécontentement, pour l’irrégularité de la situation.
Maître Alfredo Romero, directeur du ForoPenal,a déclaré que les avocats n’ont pas pu encore avoir accès aux dossiers de leurs représentés, situation complètement irrégulière.
La “libération” de ces 44 personnes a eu lieu dans le cadre du dialogue entre le régime et l’opposition, qui se sont déjà réunis deux fois en République Dominicaine, sous la supervision de 6 autres gouvernements de la région, et qui reprendront les 11 et 12 janvier prochain à Santo Domingo.
L’opposition avait demandé, entre autres, la libération des prisonniers politiques, comme un geste de bonne volonté de la part des chavistes, lors de ces réunions, qu’on espère tous aboutiront à un accord pour désamorcer la gave crise politique, économique et sociale que traverse le Venezuela.
Ces quelques libérations ont été décidées par la très pompeuse “commission de la vérité” d’une assemblée constituante complètement illégale et non reconnue par l’Union Européenne, les Etats Unis et la plupart des pays d’Amérique.
Malgré le fait irrégulier de ne pas avoir accès aux tribunaux pour prendre connaissance de leur situation, les prisonniers “libérée” on déjà reçus notification de leur nouveau statut judiciaire.
Le maire de Barquisimeto, par exemple, Alfredo Ramos, emprisonné depuis le mois de juillet, doit se présenter tous les 30 jours face à la justice, et ne bénéficie pas de tous ces droits civiles, ce qui en aucun cas peut être considéré une libération.
Pour sa part, le membre de la coalition d’opposition MUD, Roberto Picón, qui avait été emprisonnée sans jugement depuis juillet aussi, c’est vu mettre un géo-localisateur à la cheville et reste sous la surveillance du Sebin et en détention domiciliaire, ce qui n’est pas non plus une vraie libération.
En attendant la réouverture des tribunaux, la situation des ces personnes se trouve dans un gran flou juridique.
Pour Rocío San Miguel, présidente de l’ONG Control Ciudadano, l’assemblée constituante impose l’humiliation comme mesure d’accomplissement de peine.
Pour le député José Ignacio Guédez (MUD), la seule chose que Delcy Rodriguez a réussi a obtenir, c’est de laisser clair aux yeux du monde entier que le régime vénézuélien est bel et bien une dictature avec des prisonniers politiques maltraités et torturés. Et il n’y aura de liberté pour personne tant que nous ne récupérerons pas notre démocratie.

Pendant ce temps là, dans tout le pays ont peu observer des manifestations spontanées, réclamant les CLAP (nourriture subventionnée par le régime), du gaz, de l’essence et les services publiques.
Maduro avait fait la promesse publique de fournir le “pernil de Navidad” ainsi que tout les ingrédients nécessaires pour la réalisation des hallacas (plats traditionnels vénézuéliens pour fêter Noël), mais rien n’a été fait et la population a manifesté son mécontentement dans les rues du pays, n’ayant pas la possibilité de préparer le repas de Noël, et se sentant bernée par les promesses non tenues du dictateur, qui lui de son côté crie au sabotage.
Et cerise sur le gâteau, les jouets promis par la dictature, pour les petits vénézuéliens, ce sont avérés être des jouets pour chiens!

Mais ici entre nous, depuis quand c’est au dirigeant d’un pays de de s’occuper de fournir le repas de Noël des citoyens?

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